Jamais je n'ai eu besoin
D'un réveille-matin
Je me lève tout seul quand sonnent les 12 coups de midi
Jamais je n'ai très envie
De sortir du lit
Pour aller miner ma santé à travailler
Je ne vois pas pourquoi,
Oh, je ne vois pas
Pourquoi l'on dit qu’il faut tâcher
De gagner sa vie ? ?
Gagner sa vie, pour quoi
Quand on l'a déjà
Je ne sais pas si c'est si malin que l’on croit.
D'un réveille-matin
Je me lève tout seul quand sonnent les 12 coups de midi
Jamais je n'ai très envie
De sortir du lit
Pour aller miner ma santé à travailler
Je ne vois pas pourquoi,
Oh, je ne vois pas
Pourquoi l'on dit qu’il faut tâcher
De gagner sa vie ? ?
Gagner sa vie, pour quoi
Quand on l'a déjà
Je ne sais pas si c'est si malin que l’on croit.
inviata da Marco Valdo M.I. - 12/6/2012 - 22:31
Lingua: Francese
Veramente il link all'ascolto inviato da giorgio nel'interpretazione di Serge Reggiani è un'altra canzone con parole sempre di Vian, che pure si intitola Sermonette, ma con un testo diverso. Eccolo.
SERMONETTE
Si je croyais en Dieu
Je serais heureux
De rêver au jour où je verrais le ciel
Un ange en robe blanche
Par un clair dimanche
Descendant vers moi dans un chariot doré
Dans un bruit d'ailes et de soie
Loin de toute la terre
Très haut, je verrais se lever devant moi
L'aube d'un jour sans fin
La brûlante lumière
Le bonheur éternel
Si je croyais en Dieu
Mais j'ai vu trop de haine
Tant et tant de peine
Et je sais, mon frère, qu'il te faudra marcher seul
En essayant toujours
De sauver l'amour
Qui te lie aux hommes de la Terre oubliée
Car tout au bout du chemin
Une faux à la main
La mort, en riant, nous attend pas pressée
Aussi mon ange à moi
Je le cherche en ce monde
Pour gagner enfin ma part de joie
Dans ses bras
Si je croyais en Dieu
Je serais heureux
De rêver au jour où je verrais le ciel
Un ange en robe blanche
Par un clair dimanche
Descendant vers moi dans un chariot doré
Dans un bruit d'ailes et de soie
Loin de toute la terre
Très haut, je verrais se lever devant moi
L'aube d'un jour sans fin
La brûlante lumière
Le bonheur éternel
Si je croyais en Dieu
Mais j'ai vu trop de haine
Tant et tant de peine
Et je sais, mon frère, qu'il te faudra marcher seul
En essayant toujours
De sauver l'amour
Qui te lie aux hommes de la Terre oubliée
Car tout au bout du chemin
Une faux à la main
La mort, en riant, nous attend pas pressée
Aussi mon ange à moi
Je le cherche en ce monde
Pour gagner enfin ma part de joie
Dans ses bras
En fait, il existe trois sermonettes de Vian... Mais la première, celle que Marco valdo M.I. avait retenue ici est la seule qui s'en prenne véritablement au mythe du travail et qui dès lors, trouvait naturellement sa place dans le parcours "Mort au travail". La deuxième sermonette est celle signalée par Giorgio. La troisième sermonette est une bluette d'amour comme il arrivait à Boris Vian d'en faire.
Cela dit, n'allez pas croire que je n'aime pas l'amour, bien au contraire et comme dit le Cid (celui de Corneille, tout au moins) "À quatre pas d'ici, je vous le fais savoir" - à condition, bien sûr, que vous soyez une ânesse.
Cordial
Lucien Lane
Cela dit, n'allez pas croire que je n'aime pas l'amour, bien au contraire et comme dit le Cid (celui de Corneille, tout au moins) "À quatre pas d'ici, je vous le fais savoir" - à condition, bien sûr, que vous soyez une ânesse.
Cordial
Lucien Lane
Lucien Lane - 13/6/2012 - 12:17
Se la prima Sermonette sia stata mai musicata me lo sto domandando anch'io (avendola cercata finora invano).. Naturalmente chiedo venia per il mancato controllo audio (dannata fretta!), ma c'è chi l'ha fatto per me e questo è l'importante.
..Però, caso non certo molto ricorrente: tre canzoni dello stesso autore e dallo stesso titolo..!. Questa qui, nella interpretazione di Magali Noël, dev'essere la terza.
Sermonette (Magali Noël)
..Però, caso non certo molto ricorrente: tre canzoni dello stesso autore e dallo stesso titolo..!. Questa qui, nella interpretazione di Magali Noël, dev'essere la terza.
Sermonette (Magali Noël)
giorgio - 14/6/2012 - 08:35
Pour répondre à la question et préciser cette histoire de sermonettes. Comme le pense Giorgio, la version chantée par Magali Noël - grande interprète de Vian par devant l'éternité (Je coûte cher, Fais-moi mal, Johny, L'anguille, On dit que j'ai la peau douce, Ne vous mariez pas les filles... et bien d'autres encore), grande actrice de cinéma... Grande dame et grande amie de Boris Vian... Donc, j'y reviens à ces sermonettes, la version de Magali est bien la deuxième des sermonettes... Quant à celle-ci, dont on a le texte, je n'ai jamais entendu de version chantée et malgré des recherches délectables, je n'ai pu en découvrir de version musicale... musiquée ou musicalisée... Comme on voudra...
Pour ceux qui ont le temps - à voir absolument une interview de Magali Noël: (TV5 - 18 mai 2009 )
Cordial
Lucien Lane
Pour ceux qui ont le temps - à voir absolument une interview de Magali Noël: (TV5 - 18 mai 2009 )
Cordial
Lucien Lane
Lucien Lane - 14/6/2012 - 19:16
×
Paroles de Boris Vian - 1958
Voici, Lucien l'âne mon ami, une « servientes » de la main de Boris Vian. Lui, il appelle ça, une sermonette... Un petit sermon. Mais un sermon contre le travail...
Quand on pense que Boris Vian est mort de surmenage... En réalité, il n'arrêtait pas de « travailler », ce qui incite à penser qu'il y a travail et travail. Ce qui l'a tué, le brave Boris, ce n'est pas l'immense œuvre qu'il a quand même – contre vents et marées, contre le travail alimentaire – réussi à réaliser... Quand on pense qu'il a été en dehors de l'ingénieur : trompettiste, chanteur, écrivain, parolier, musicien, compositeur, acteur, journaliste, chroniqueur... J'en passe certainement... Poète et romancier, par exemple... Traducteur... Qu'un pareil personnage a dû passer son temps à des travaux stipendiés, uniquement pour pouvoir faire le reste...Et ce reste est tout ce que je viens de dire... et de plus, ce reste, c'est tout ce qui reste cinquante ans plus tard. C'est hallucinant de bêtise... Verlaine obligé de travailler dans une administration... N'importe quoi. Orwell faisant la plonge...Rimabaud vendant des armes dans le désert... Et toi, Marco Valdo M.I., mon ami, tu as dû aussi te consacrer à des tâches alimentaires...
Il a bien fallu. Car voilà, on est prisonnier de ce système de travail obligatoire... Et il faut bien nourrir le petit peuple... Faut dire que je n'ai quand même jamais été un intoxiqué du travail, de la carrière ou de quoi que ce soit du genre. Je prends le temps de vivre et quand on veut me forcer ou forcer l'allure, tout simplement, je reste à mon rythme, ni plus, ni moins. Et si on insiste, je m'en vais. Un peu comme si je vivais dans un camp, je veux dire un camp de travail obligatoire ; je fais juste ce qu'il faut et pour le reste, je lève le pied et même, les deux. Évidemment, comme pour Boris, c'est tout ce qui se fait en dehors du boulot qui est intéressant et là, on peut et je pense même, on doit investir, payer de sa personne, se fatiguer, au besoin. Là, ça vaut la peine... En somme, user de sa vie pour la vivre... Pas pour la gagner... On l'a déjà, comme dit Boris.
C'est bien ainsi que je vois les choses, dit Lucien l'âne. Faire juste ce qu'il faut pour ne pas être trop embêté et pour le reste, vogue la galère. Et dans le temps libre, donner le meilleur de soi... Et, par exemple, tisser le linceul de ce vieux monde fatigant, asservissant, productiviste, obnubilé par l'argent, profiteur et cacochyme (Heureusement!)
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane