[recité] En Italie, à Montécassino en France, en Allemagne, toujours au 1er rang. Par dizaine de milliers, arabes, algériens, tunisiens, marocains et pieds noirs se battent au coude à coude contre le nazisme. Ils viennent délivrer une métropole que la plupart ne connaissent pas.
Oooh 1962, la France est ravagée par la seconde guerre mondiale de 1945
La victoire a coûté cher en argent et en litre de sang, la chute des allemands, puis la fin de Hitler
Tirailleurs sénégalais épaulée par l'Algérie ont quittés leur petite chérie pour l'amour de ce pays
La bataille est finie, c'est le début de la 3ème guerre
Des obus sont restés coincés dans les routes de Poitiers
La France doit reconstruire, rebouster son économie
Rembourser les milliard de l'américain son ami
A ce moment là, la France ne se sentait pas très forte
La guerre fut un gros choc, la capitale était morte
Il fallait la relooker, au même titre qu'un mannequin
Car ses talons s'étaient cassés sur la route de Berlin
Pour ca, il fallait des hommes costauds robustes prêts à tout pour la famille restée au bled dans la famine
C'est là qu'ils ont fait appels aux immigrés portugais, noirs, maghrébins, ritals, espagnols
Tous avaient un point commun
Fuir la misère dans l'besoin
Tous prêts à travailler comme des dogs argentins
La main d'oeuvre est humaine, les outils sont les hommes
Qui vendent corps et âmes, leur chaire pour pas cher
Dans l'bâtiment, la voirie, des mines de charbon, à l'usine, à la chaine, l'immigré se déchaîne
[recité] Premièrement, Comment nous libérons notre patrie ? Notre patrie, c'est la France quand même .
Oooh 1963, l'arrivée de Moussa
1964, l'arrivée de Houssen
Moussa 23ans, originaire de Dakar lorsqu'il débarque à Marseille
Inclandé dans des contenaires
Houssen a 24ans quand il vient d'Alger
Fils d'ancien combattant arqui réfugié politique
Il dépose ses valises sur la ville de Paris à Belleville, à l'Ouest de la belle vie
Moussa décroche un boulot dans la voirie
Il ramasse des déchets à mains nues, sans les gants
Houssen quand à lui travaille à l'usine
Il respire de l'amiante pour cracher son loyer
Crouille
Houssen et Moussa vivent dans des foyers pour jeunes travailleurs immigrés sans moyens
Classé par communauté, par pays, par couleur
Moussa vit qu'avec des noirs et Houssen avec des beurs
La France n'avait pas l'intention de les dépayser
L'objectir était de bosser et de ne pas les intégrer
Les portugais mangeaient portugais, dormaient portugais
Les arabes parlaient qu'en arabe, marchaient qu'en arabe
Les noirs dans le noir, faisaient du travail au noir
Chacun vivait avec la personne qu'il y avait dans son miroir
La meilleure nourriture du monde
Pour Moussa était le riz
Les meilleurs plats de la terre
Pour Houssen la galète Kabyle
1980, 20 ans passés en France
Moussa et Houssen, à la chaine se déchaînent
[recité] Et après il y a le retour, ca veut dire que nous avons l'égalité.
Oooh 1981, Houssen cherche une femme
1982, Moussa se marie
1983, Houssen trouve sa femme
1984, les deux font des gosses
Ca s'passe tout au début des années 80
L'arrivée des HLM qui deviendront des banlieus
Moussa recherche un logement, obtient sa mutation
Quitte Marseille pour Paris
Pour agrandir sa famille
De son côté, Houssen aussi doit déménager
Une pétition est signée pour immeuble en démolition
La vérité c'est qu'il fallait les reloger
Afin de rendre des secteurs plus fréquentables
Comme d'hab
Quand Moussa arrive dans la cité
Il est comme choqué en s'apercevant que son voisin n'est plus sénégalais
En face Houssen est autant choqué
Son voisin c'est Moussa
Moussa face à Houssen, il parle en langage des signes
Aucun d'entre eux ne parle le français
A force de rester qu'entre eux
Tous ceux qui ne sont pas comme eux sont des boeufs
Les noirs parlent des arabes
Les arabes sur les noirs
Car la France les a conduits sans phares ni anti brouillard
Voici le départ de la 3ème guerre
Le travail leur a pas laisser le temps d'apprendre la grammaire
Nique sa mère, nique sa grand-mère
C'est notre vocabulaire
1996, pour Houssen c'est la merde
Car son fils Malik,12ans, traine avec Boubakar, le grand fils de Moussa qui ne comprend pas les arabes
Les 2 familles ne se supportent pas, se trouvent des défauts
Ce qui rapproche encore plus leurs enfants, meilleurs amis du monde
Solidaires, Boubakar et Malik s'attachent, s'enchaînent
Leurs parents se déchaînent
[recité] Contrairement à ce que cette mise en scène vous à laisser penser, les soldats afro-américains, comme les tirailleurs sénégalais vivent alors sous un régime ségrégationniste. La diversité des hommes et la fraternité née des combats ne doivent pas masquer le contexte de l'époque. Les colonies mobilisés au sein des empires britanniques et français, n'ont en effet, ni les mêmes droits, ni les mêmes sols que les européens de souche. Nous sommes toujours au temps des colonies et les droits des indigènes restent à reconquérir
Oooh 1962, la France est ravagée par la seconde guerre mondiale de 1945
La victoire a coûté cher en argent et en litre de sang, la chute des allemands, puis la fin de Hitler
Tirailleurs sénégalais épaulée par l'Algérie ont quittés leur petite chérie pour l'amour de ce pays
La bataille est finie, c'est le début de la 3ème guerre
Des obus sont restés coincés dans les routes de Poitiers
La France doit reconstruire, rebouster son économie
Rembourser les milliard de l'américain son ami
A ce moment là, la France ne se sentait pas très forte
La guerre fut un gros choc, la capitale était morte
Il fallait la relooker, au même titre qu'un mannequin
Car ses talons s'étaient cassés sur la route de Berlin
Pour ca, il fallait des hommes costauds robustes prêts à tout pour la famille restée au bled dans la famine
C'est là qu'ils ont fait appels aux immigrés portugais, noirs, maghrébins, ritals, espagnols
Tous avaient un point commun
Fuir la misère dans l'besoin
Tous prêts à travailler comme des dogs argentins
La main d'oeuvre est humaine, les outils sont les hommes
Qui vendent corps et âmes, leur chaire pour pas cher
Dans l'bâtiment, la voirie, des mines de charbon, à l'usine, à la chaine, l'immigré se déchaîne
[recité] Premièrement, Comment nous libérons notre patrie ? Notre patrie, c'est la France quand même .
Oooh 1963, l'arrivée de Moussa
1964, l'arrivée de Houssen
Moussa 23ans, originaire de Dakar lorsqu'il débarque à Marseille
Inclandé dans des contenaires
Houssen a 24ans quand il vient d'Alger
Fils d'ancien combattant arqui réfugié politique
Il dépose ses valises sur la ville de Paris à Belleville, à l'Ouest de la belle vie
Moussa décroche un boulot dans la voirie
Il ramasse des déchets à mains nues, sans les gants
Houssen quand à lui travaille à l'usine
Il respire de l'amiante pour cracher son loyer
Crouille
Houssen et Moussa vivent dans des foyers pour jeunes travailleurs immigrés sans moyens
Classé par communauté, par pays, par couleur
Moussa vit qu'avec des noirs et Houssen avec des beurs
La France n'avait pas l'intention de les dépayser
L'objectir était de bosser et de ne pas les intégrer
Les portugais mangeaient portugais, dormaient portugais
Les arabes parlaient qu'en arabe, marchaient qu'en arabe
Les noirs dans le noir, faisaient du travail au noir
Chacun vivait avec la personne qu'il y avait dans son miroir
La meilleure nourriture du monde
Pour Moussa était le riz
Les meilleurs plats de la terre
Pour Houssen la galète Kabyle
1980, 20 ans passés en France
Moussa et Houssen, à la chaine se déchaînent
[recité] Et après il y a le retour, ca veut dire que nous avons l'égalité.
Oooh 1981, Houssen cherche une femme
1982, Moussa se marie
1983, Houssen trouve sa femme
1984, les deux font des gosses
Ca s'passe tout au début des années 80
L'arrivée des HLM qui deviendront des banlieus
Moussa recherche un logement, obtient sa mutation
Quitte Marseille pour Paris
Pour agrandir sa famille
De son côté, Houssen aussi doit déménager
Une pétition est signée pour immeuble en démolition
La vérité c'est qu'il fallait les reloger
Afin de rendre des secteurs plus fréquentables
Comme d'hab
Quand Moussa arrive dans la cité
Il est comme choqué en s'apercevant que son voisin n'est plus sénégalais
En face Houssen est autant choqué
Son voisin c'est Moussa
Moussa face à Houssen, il parle en langage des signes
Aucun d'entre eux ne parle le français
A force de rester qu'entre eux
Tous ceux qui ne sont pas comme eux sont des boeufs
Les noirs parlent des arabes
Les arabes sur les noirs
Car la France les a conduits sans phares ni anti brouillard
Voici le départ de la 3ème guerre
Le travail leur a pas laisser le temps d'apprendre la grammaire
Nique sa mère, nique sa grand-mère
C'est notre vocabulaire
1996, pour Houssen c'est la merde
Car son fils Malik,12ans, traine avec Boubakar, le grand fils de Moussa qui ne comprend pas les arabes
Les 2 familles ne se supportent pas, se trouvent des défauts
Ce qui rapproche encore plus leurs enfants, meilleurs amis du monde
Solidaires, Boubakar et Malik s'attachent, s'enchaînent
Leurs parents se déchaînent
[recité] Contrairement à ce que cette mise en scène vous à laisser penser, les soldats afro-américains, comme les tirailleurs sénégalais vivent alors sous un régime ségrégationniste. La diversité des hommes et la fraternité née des combats ne doivent pas masquer le contexte de l'époque. Les colonies mobilisés au sein des empires britanniques et français, n'ont en effet, ni les mêmes droits, ni les mêmes sols que les européens de souche. Nous sommes toujours au temps des colonies et les droits des indigènes restent à reconquérir
inviata da Bartleby - 14/5/2012 - 15:43
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Album “Suis-je le gardien de mon frère?”
Protagonisti di questa canzone sono Moussa, senegalese, figlio di uno di quei tiratori dell’Armée coloniale che combatterono nella prima e nella seconda guerra, e che in questa furono protagonisti – per esempio – della liberazione dell’Isola d’Elba e di Tolone, soldati che verso la fine del conflitto furono ripagati della loro fedeltà finendo massacrati dai francesi nel campo di Thiaroye, vicenda molto ben raccontata da Ousmane Sembène nel suo film del 1984…
Murale a Thiaroye, Senegal
… e Houssen, algerino, figlio di un “harki”, uno delle migliaia di nativi che combatterono dalla parte sbagliata durante la sanguinosa guerra d’Algeria e che alla fine del conflitto, nel 1962, solo in parte furono accolti in Francia mentre molti di loro con le loro famiglie furono abbandonati a subire la rappresaglia dei vincitori (una ferita ancora così aperta che nelle recentissime elezioni presidenziali quel viscido di Sarkozy non ha mancato di chiedere scusa agli harki solo per ingraziarsene la vasta comunità) …
Moussa e Houssen arrivano in Francia nei primi anni 60, uno a Marsiglia e l’altro nella banlieu parigina. Lì costruiscono le loro famiglie ed il loro futuro facendo i lavori più faticosi e pericolosi che ci siano, dalla lavorazione dell’amianto, alla catena di montaggio, alla miniera, ciascuno incastonato nel proprio mondo, lì dove i padroni di sempre li hanno voluti ancora una volta: “gli arabi non parlano e non camminano che in arabo, e i neri sono negri e fanno lavori da negri”…
Scontato che quando s’incontrano, vicini di casa in un HLM (condominio popolare) parigino, Moussa e Houssen non si capiscano e si odino reciprocamente. “Razzismo intercomunitario” o anche “guerra tra poveri”, potrebbe chiamarsi… Sefyu si spinge a chiamarla “Terza guerra mondiale”…
Per fortuna, mentre le vittime della Storia continuano a litigare, ecco la speranza per il futuro: i loro figli adolescenti, Malik e Boubakar, sono nel frattempo diventati grandi amici…