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Bum Bum

Irene Grandi
Lingua: Italiano


Irene Grandi

Lista delle versioni e commenti


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L'amiral Boum
(Marco Valdo M.I.)
La pissande di Salin
(Lino Straulino)
Carrero voló
(SOAK)


da "In vacanza da una vita" (1995)

irene grandi


D'accordo, questa è una canzoncina pop... ma con il suo incipit memorabile e dato che è interpretata da una che, saggiamente, vive in vacanza da una vita, non poteva mancare nel percorso "Mort au Travail".

Oltretutto dato che tutti mettono fiori sì nei cannoni, potrebbe anche essere una CCG DOCG.
Il lavoro fa male, lo dicono tutti
È meglio fare l'amore
Anche tutte le sere sì che fa bene
Sì sì il lavoro fa male male male
Lo dicono in troppi
Una valigia di sogni prima della partenza
Da domani vacanza

E tutto il mondo è paese, e siamo milioni
Milioni di case e colori chissà
Chissà che favole strane,
Strane le religioni
Tra la gente che gira chi parte chi arriva chi va

Il mondo gira
BUM BUM batte il cuore BUM BUM
Il mondo è un girotondo io no che non scendo,
Ancora
BUM BUM batte il sole BUM BUM
La vita gira in tondo casca giù il mondo va giù

Se l'inferno non c'è, il paradiso non c'è,
Il mondo per noi
È dentro me un'immagine che
Ognuno ha dentro di sé
È quello il mondo che vuoi, per noi

Com'è la vita in Giappone
Lo vorrei tanto sapere e poi
Parlare all'imperatore chissà se piove o c'è il sole
Io vado a vedere

Mi sono persa in Giappone, e così
Vedrai che qui si sta bene, anche qui
I ragazzi si baciano sui motorini
Davanti alle scuole

E tutto il mondo è paese, e siamo milioni
Milioni di case e colori
Chissà se tutti mettono fiori sì nei cannoni
Tra la gente che gira è la vita che arriva e che va

Il mondo gira
BUM BUM batte il cuore BUM BUM
Il mondo è un girotondo io no che non scendo,
Ancora
BUM BUM batte il sole BUM BUM
La vita gira in tondo casca giù il mondo va giù

Se l'inferno non c'è, il paradiso non c'è
Il mondo per noi
È dentro me un'immagine che
Ognuno ha dentro di sé
È quello il mondo che vuoi, per noi

Casca il mondo casca la terra

Ancora BUM BUM

Tutti per terra e poi giù

Se l'inferno non c'è, il paradiso non c'è
Il mondo per noi
Dentro te ora immagina che
Un'immagine c'è del mondo che vuoi
È quello il mondo per noi

inviata da Lorenzo Masetti - 2/5/2012 - 00:24



Lingua: Francese

Version française – BOUM BOUM – Marco Valdo M.I. – 2021
Chanson italienne – Bum Bum – Irene Grandi – 1995
de « In vacanza da una vita » (1995)

Dialogue maïeutique

LE PARADIS  <br />
Jan Brueghel l’ancien – 1607
LE PARADIS
Jan Brueghel l’ancien – 1607


Maintenant que j’en ai fait une version française, Lucien l’âne, je vois cette chanson différemment et allez savoir si c’est dû seulement au passage d’une langue à l’autre. À vrai dire, je n’en suis pas absolument certain ; il est de ces glissements poétiques qu’on ne peut esquiver. Ainsi, elle a pris, cette chanson dans sa nouvelle version, une certaine profondeur de champ ; elle devient plus réfléchissante. L’expression « boum » – et sa dérivée « boum boum » – peut prendre tant de visages différents qu’il vaut la peine d’en examiner quelques-uns. Selon l’intensité qu’on lui accorde, cette onomatopée peut signifier un cri destiné à faire peur (pour du rire), un simplement tamponnement, un massacre musical (simulation du battement de caisses), une variation économique à la hausse (le « boum » s’oppose alors au « krach » ; affaire de conjoncture : CHA-CHA DE LA CONJONCTURE – Hazy Osterwald Sextett: Geh´n sie mit der Konjunktur (Konjunktur-Cha-Cha)) ou tout aussi bien, l’explosion d’une mine ou un bombardement proche, lointain ou carrément, nucléaire ;

« Le monde tombe, la terre tombe,
Encore boum
Et boum.
Tous à terre et puis, la bombe. »


Exactement, répond Lucien l’âne, et même, un attentat qui expédie ad patres un dictateur, chose qu’on avait vue dans deux autres chansons : « Carrero voló – L’ENVOL DE CARRERO » et « L'amiral Boum » ; une pratique fort utile, nettement prophylactique, mais peu pratiquée ces derniers temps. Pourtant, ce ne sont pas les dictateurs qui font défaut en ce monde ; il y en a tant que je n’essayerai même pas d’en faire l’énumération, ni le classement. Je laisse à chacun le soin d’en faire le relevé chaque matin en y ajoutant chaque fois un nouveau jusqu’à arriver à une liste complète qu’il s’efforcera de tenir à jour.

On n’en finirait pas, en effet, dit Marco Valdo M.I. ; comme on dit, l’humanité a un grain et il faut entendre ici « grain » au sens d’énorme et catastrophique nuage délétère. Cependant, je crains fort que la chose soit structurellement inscrite dans le fonctionnement de l’espèce et qu’il soit terriblement difficile de s’en débarrasser.

Oh, dit Lucien l’âne, cela tient à La Guerre de Cent mille ans que les riches et les puissants font aux pauvres et aux faibles pour maintenir leur domination et continuer à en tirer profit. Cela dit pour en revenir à la chanson, je ne peux me départir de l’idée qu’il y a là comme un écho de la chanson de Charles Trenet, intitulée « Boum ».

Une dernière chose, Lucien l’âne mon ami, il me vient à l’esprit de souligner l’affirmation judicieusement athée qui teinte la chanson et dont je retiens ceci :

« Et qui sait quelles fables étranges
De religions étranges
Parmi les gens viennent et vont. »


et cela,

« Pas d’enfer, pas de paradis,
Le monde pour nous
Est une image qui
Est en chacun de nous.
C’est le monde qu’on veut pour nous. »


Et puis, elle dit encore tant d’autres choses qu’il vaut mieux aller l’y voir de près.

Alors, concluons ainsi, dit Lucien l’âne, et tissons le linceul de ce vieux monde absurde, explosif, bruyant, dictatorial et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
BOUM BOUM

Tous le disent, le travail fait mal,
Il vaut mieux faire l’amour,
Même tous les jours.
Oui, oui, le travail fait mal, mal, mal.
Trop de gens vivent
D’une valise de rêves
Et du départ demain en vacances.

Le monde est un village, et nous des millions,
Des millions de couleurs et de maisons
Et qui sait quelles fables étranges
De religions étranges
Parmi les gens viennent et vont.

Le monde tourneboule,
Boum boum, le cœur bat.
Le monde bouboule et déboule,
Mais moi, je ne descendrai pas,
Boum boum, le soleil bat.
La vie s’écoule et le monde s’écroule.

Pas d’enfer, pas de paradis,
Le monde pour nous
Est une image qui
Est en chacun de nous.
C’est le monde qu’on veut pour nous.

Je voudrais tant savoir
Comme est la vie au Japon
Et puis parler à l’empereur et voir
S’il pleut ou s’il fait bon.

Sur leurs mobylettes, des jeunes
S’embrassent devant les écoles.
On se perd au Japon, et ainsi,
On voit qu’on est bien ici aussi.

Le monde est un village, et nous des millions,
Des millions de couleurs et de maisons.
S’ils mettent tous des fleurs dans les canons,
Entre les gens, la vie tournera rond.

Le monde tourneboule,
Boum boum, le cœur bat ;
Le monde est une farandole et boule,
Mais moi, je ne descendrai pas,
Boum boum, le soleil bat ;
La vie s’écoule et le monde s’écroule.

Pas d’enfer, pas de paradis,
Le monde pour nous
Est une image qui
Est en chacun de nous.
C’est le monde qu’on veut pour nous.

Le monde tombe, la terre tombe,
Encore boum
Et boum.
Tous à terre et puis, la bombe.

Pas d’enfer, pas de paradis,
Le monde est pour nous.
Imaginez une photo vous aussi
Du monde que vous voulez ici.
C’est le monde pour nous.

inviata da Marco Valdo M.I. - 16/12/2021 - 13:05




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