Vita stessa vita tutti i giorni
la sveglia a violentare i propri sogni
quelli in cui credevo adesso hanno chinato il capo
e mi hanno rotto il naso
Oggi un giorno vale la fila per sentirsi dire no
sono tempi duri per la gente giù al cantiere
tira un brutto vento
torno a casa dopo aver bevuto troppo
per stordire il male che sento dentro
una moglie e un figlio di tre anni che domani capirà
il mondo in cui credevo mi ha tagliato fuori
Vita da raschiare in fondo al pozzo
per chi la dignità l'ha licenziata
mi ricordo ancora le promesse fatte
portate via dal vento
ho buttato i miei trofei da pugile
finito un po' più in là in cassa integrazione
ora gli anni passano, ne ho trentacinque
giuro è come se gli anni miei migliori
li hanno presi loro
Vita stessa vita tutti i giorni
si ricomincia e non si sa la fine
ho puntato disperato un'arma alla mia testa
ma non ho avuto il cuore
la sveglia a violentare i propri sogni
quelli in cui credevo adesso hanno chinato il capo
e mi hanno rotto il naso
Oggi un giorno vale la fila per sentirsi dire no
sono tempi duri per la gente giù al cantiere
tira un brutto vento
torno a casa dopo aver bevuto troppo
per stordire il male che sento dentro
una moglie e un figlio di tre anni che domani capirà
il mondo in cui credevo mi ha tagliato fuori
Vita da raschiare in fondo al pozzo
per chi la dignità l'ha licenziata
mi ricordo ancora le promesse fatte
portate via dal vento
ho buttato i miei trofei da pugile
finito un po' più in là in cassa integrazione
ora gli anni passano, ne ho trentacinque
giuro è come se gli anni miei migliori
li hanno presi loro
Vita stessa vita tutti i giorni
si ricomincia e non si sa la fine
ho puntato disperato un'arma alla mia testa
ma non ho avuto il cuore
inviata da DoNQuijote82 - 13/2/2012 - 09:40
Lingua: Francese
Version française – VIE DE VIRÉ – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Tagliato fuori – Del Sangre – 2002
Chanson italienne – Tagliato fuori – Del Sangre – 2002
Dis, Marco Valdo M.I. mon ami, toi qui as écrit des « chansonchômes », des chansons de chômage, dont une se termine également par un suicide...
Je m'en souviens si bien, celle que j'avais été chercher chez Trénet et qui s'intitulait : « Je chôme »... Cette chanson Je Chôme où le chômeur qui se pend, se retrouve fantôme et terrible vérité, les gens se moquent de lui : « Un fantôme qui chôme, on trouve ça rigolo »... Avec son côté surréaliste et primesautier, elle est d'une épouvantable véracité... Tout comme celle-ci. Regarde sa vie à ce futur chômeur, ce futur rejeté, ce futur viré... Elle est déjà pas drôle... Il a bien eu une jeunesse un peu enthousiasmante ; ancien boxeur, il a dû connaître des heures de gloire pour avoir accumulé quelques trophées. Mais après... Comme dit Claude Léveillée... « La vie t'a bouffé, comme elle bouffe tout le monde... »[http://www.youtube.com/watch?v=_JQPREYIXZo]. Une vie d'ouvrier, une vie de rien, peut-être même, une vie pour rien. Qui sait ? Laminé par le laminoir... C'est pas par hasard que parfois, certains, ou tous, allez savoir, veulent en finir avant l'heure. Mais avant l'heure, c'est pas l'heure... Après, il est trop tard pour philosopher.
Mais quand même, trente-cinq ans, ce ne devrait pas être l'heure... Ni pour un suicide, ni pour une vie de viré.
De toute façon, on ne sait pas grand chose du suicide ouvrier... Je sais, je sais, je vois tes yeux... Mais il n'y a pas de statistiques sur le suicide ouvrier, ni d'ailleurs sur le suicide des chômeurs... Suicide express : un balle et hop dans le néant. Suicide plus lent, au jour le jour, à l'usine, au boulot... Le travail tue lentement, sauf accident. Mais tue, à l'usure. Et puis, à partir du moment où on fait partie de la classe ouvrière, du grand parti des travailleurs, du combat ouvrier... Se suicider devient de la désertion. Même ceux qui ont le même destin de « vie quand même », « ceux en qui tu croyais », te rejettent, t'accusent de trahison. Désertion par le suicide sur le front du travail... Quelle dérision ! Toi qui te lèves face à ce « réveil qui viole nos rêves », même seul, même en n'allant pas jusqu'au bout de ta douleur...
Quel monde, quel monde absurde et dégueulasse. Oh, la vie dans les montagnes d'Ionie était dure, mais au moins, elle n'avait pas ce goût amer de la modernité, avide de rentabilité et de bénéfices – seules causes des malheurs des hommes . Alors, dans les vents venus de la mer pas si lointaine, elle n'avait que le goût d'elle-même, que le goût de la vie. Alors, Marco Valdo M.I. mon ami, aide-moi à tisser le linceul de ce vieux monde suicidaire, oppresseur, étouffeur, mortifère et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Je m'en souviens si bien, celle que j'avais été chercher chez Trénet et qui s'intitulait : « Je chôme »... Cette chanson Je Chôme où le chômeur qui se pend, se retrouve fantôme et terrible vérité, les gens se moquent de lui : « Un fantôme qui chôme, on trouve ça rigolo »... Avec son côté surréaliste et primesautier, elle est d'une épouvantable véracité... Tout comme celle-ci. Regarde sa vie à ce futur chômeur, ce futur rejeté, ce futur viré... Elle est déjà pas drôle... Il a bien eu une jeunesse un peu enthousiasmante ; ancien boxeur, il a dû connaître des heures de gloire pour avoir accumulé quelques trophées. Mais après... Comme dit Claude Léveillée... « La vie t'a bouffé, comme elle bouffe tout le monde... »[http://www.youtube.com/watch?v=_JQPREYIXZo]. Une vie d'ouvrier, une vie de rien, peut-être même, une vie pour rien. Qui sait ? Laminé par le laminoir... C'est pas par hasard que parfois, certains, ou tous, allez savoir, veulent en finir avant l'heure. Mais avant l'heure, c'est pas l'heure... Après, il est trop tard pour philosopher.
Mais quand même, trente-cinq ans, ce ne devrait pas être l'heure... Ni pour un suicide, ni pour une vie de viré.
De toute façon, on ne sait pas grand chose du suicide ouvrier... Je sais, je sais, je vois tes yeux... Mais il n'y a pas de statistiques sur le suicide ouvrier, ni d'ailleurs sur le suicide des chômeurs... Suicide express : un balle et hop dans le néant. Suicide plus lent, au jour le jour, à l'usine, au boulot... Le travail tue lentement, sauf accident. Mais tue, à l'usure. Et puis, à partir du moment où on fait partie de la classe ouvrière, du grand parti des travailleurs, du combat ouvrier... Se suicider devient de la désertion. Même ceux qui ont le même destin de « vie quand même », « ceux en qui tu croyais », te rejettent, t'accusent de trahison. Désertion par le suicide sur le front du travail... Quelle dérision ! Toi qui te lèves face à ce « réveil qui viole nos rêves », même seul, même en n'allant pas jusqu'au bout de ta douleur...
Quel monde, quel monde absurde et dégueulasse. Oh, la vie dans les montagnes d'Ionie était dure, mais au moins, elle n'avait pas ce goût amer de la modernité, avide de rentabilité et de bénéfices – seules causes des malheurs des hommes . Alors, dans les vents venus de la mer pas si lointaine, elle n'avait que le goût d'elle-même, que le goût de la vie. Alors, Marco Valdo M.I. mon ami, aide-moi à tisser le linceul de ce vieux monde suicidaire, oppresseur, étouffeur, mortifère et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
VIE DE VIRÉ
Vie de tous les jours, vie quand même,
Le réveil viole nos rêves
Ceux en qui je croyais, ont baissé la tête à présent
Et on m'a cassé les dents
Aujourd'hui on fait la file pour être refusé
Ce sont des temps durs pour les gens du chantier
Il souffle un vent mauvais
Qui m'emporte d'avoir bu trop après
Pour étourdir le mal qui m'avait miné
Ma femme et mon fils de trois ans s'en doutaient
Le monde auquel je croyais m'a viré
Vie à racler le fond du puits
La dignité s'est enfuie
Je me souviens encore des engagements
Emportés par le vent
J'ai jeté mes trophées de boxeur
Fini un peu plus tard au chômage
J'ai trente-cinq ans et plus de coeur
Je vous jure le meilleur de mon âge
Ils me l'ont pris, ces voleurs.
Vie de tous les jours, vie quand même,
On recommence, sans savoir comment ça finira
J'ai pointé désespéré une arme sur ma tête
Mais je n'ai pas eu le cœur de faire ça.
Vie de tous les jours, vie quand même,
Le réveil viole nos rêves
Ceux en qui je croyais, ont baissé la tête à présent
Et on m'a cassé les dents
Aujourd'hui on fait la file pour être refusé
Ce sont des temps durs pour les gens du chantier
Il souffle un vent mauvais
Qui m'emporte d'avoir bu trop après
Pour étourdir le mal qui m'avait miné
Ma femme et mon fils de trois ans s'en doutaient
Le monde auquel je croyais m'a viré
Vie à racler le fond du puits
La dignité s'est enfuie
Je me souviens encore des engagements
Emportés par le vent
J'ai jeté mes trophées de boxeur
Fini un peu plus tard au chômage
J'ai trente-cinq ans et plus de coeur
Je vous jure le meilleur de mon âge
Ils me l'ont pris, ces voleurs.
Vie de tous les jours, vie quand même,
On recommence, sans savoir comment ça finira
J'ai pointé désespéré une arme sur ma tête
Mais je n'ai pas eu le cœur de faire ça.
inviata da Marco Valdo M.I. - 11/6/2013 - 00:02
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Canzone di lavoro o meglio di disoccupazione e disperazione. Sia musicalmente che nelle liriche deve molto ai Gang