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Bundeswehr

Slime
Lingua: Tedesco


Slime

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‎[1982]‎
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41hJu2Jwt2L. SL500 AA300
Du hast 'ne hübsche grüne Uniform
Du tust nichts ausserhalb der Norm
Du hast dich ganz gut angepasst
Denn sonst gehst du auch gleich in'n Knast
Du sollst töten lernen für's Vatrerland
Doch Vaterland ist abgebrannt
Bevor du einen abknallen kannst
Hat der Feind es schon zerstört
Du laesst dich herumkommandieren
Von 'nem alten Nazi-Offizier
Doch was schert dich die Moral
Tu deine Pflicht, alles andere ist egal
Du sollst töten lernen für's Vatrerland
Doch Vaterland ist abgebrannt
Bevor du einen abknallen kannst
Hat der Feind es schon zerstört
Links 2 3 Links 2 3
Marschiert, Soldaten, marschiert
Links 2 3 Links 2 3
Auf daß ihr im Schlamm krepiert
Links 2 3 Links 2 3
Ob ihr da seid oder nicht
Euer Scheiß-Vaterland ist als erstes im Arsch
Wenn der Krieg ausbricht
Eine eigene Meinung hast du nicht
Du tust am liebsten deine Pflicht
Das Hirn voll Scheiße, in der Hand das Gewehr
ja, das ist die Bundeswehr
Du sollst töten lernen für's Vatrerland
Doch Vaterland ist abgebrannt
Bevor du einen abknallen kannst
Hat der Feind es schon zerstört
Links 2 3 Links 2 3
Marschiert, Soldaten, marschiert
Links 2 3 Links 2 3
Auf daß ihr im Schlamm krepiert
Links 2 3 Links 2 3
Ob ihr da seid oder nicht
Euer Scheiß-Vaterland ist als erstes im Arsch
Wenn der Krieg ausbricht

inviata da Bartleby - 25/1/2012 - 17:16



Lingua: Francese

Version française – BUNDESWEHR – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson allemande – Bundeswehr – Slime – 1982

Bundeswehr


Bundeswehr, Bundeswehr, ça me dit quelque chose, dit Lucien l’âne en s’ébrouant par saccades. Ne serait-ce pas l’armée allemande ?

En effet, Lucien l’âne mon ami, la Bundeswehr est l’armée allemande actuelle.

Ce qui m’inquiète, moi, dit Lucien l’âne d’un ton inhabituellement grave, c’est qu’elle est forcément l’héritière de celle qui l’a précédée et que de ce fait, elle pourrait se comporter comme celle-là et rejouer certain scénario dont nul être sensé ne voudrait voir la répétition.

Tu as directement mis le doigt sur le nœud du problème que pose l’existence d’une armée allemande, enchaîne Marco Valdo M.I. Laissons de côté la réflexion sur l’utilité ou non d’une armée régulière, ce n’est pas le sujet ici. Ici, l’objet de la chanson est de critiquer la Bundeswehr et au travers de cette critique particulière, en effet, laisser entendre le rôle néfaste de l’armée, telle qu’elle est et telle qu’elle fonctionne.
Pour ce qui est de la Bundeswehr, elle a comme qui dirait une tare congénitale, car on la considère – à mon sens à juste titre – comme l’héritière de ses grandes aïeules, même si elle a évolué par rapport à ce passé. Ainsi, après tous ses exploits, ses erreurs, ses désastres qui se sont étalés sur plus d’un siècle, l’armée allemande est devenue la Bundeswehr et depuis presque trois quarts de siècle, elle s’est assagie. C’est en tout cas ce que pensent les voisins ; ça fait plus de septante ans qu’elle ne les a plus envahis. Néanmoins, il y a des choses qui ne s’oublient pas.

Mais dis-moi, Marco Valdo M.I., pourrais-tu rafraîchir la mémoire à propos de cette histoire d’armées allemandes en cascade.

Tout commence avec la Prusse, un royaume combattant, dont certain commentateur de l’époque disait : « La Prusse n’est pas un État qui possède une armée, mais c’est une armée qui possède un État » ou quelque chose d’approchant. C’est tout dire. C’était il y a deux cents ans.
Ensuite, dans un passé plus récent, disons un bon gros siècle d’ici, elle avait été transformée en armée allemande par – tiens qui voilà ! – Otto von Bismarck, dont – je te le rappelle – l’ensemble de nos Histoires d’Allemagne constitue le Rêve, c’est-à-dire cette Grande Allemagne encore en gestation et qui devra bien, un jour, se muer en grande Europe en se diluant parmi les autres gens du continent. C’était la Deutsches Heer (1871-1919), qui fut remplacée par la Reichswehr (1919-1935), née sur ses cendres.
Ensuite, nouveau pouvoir oblige, on créa la Wehrmacht (1935-1945), mais comme les nazis se méfiaient des militaires – qui n’étaient pas nécessairement des enthousiastes du régime, ils la flanquèrent d’une armée nazie, la Waffen SS.
Ensuite, suite à l’immense déroute de l’armée du Reich de Mille Ans qui n’en dura que douze (et c’était douze de trop), elle fut mise en quarantaine – de 1946 à 1955. En 1955, elle renaît en puisant largement dans ses cadres anciens – ce qui explique la présence de nombreux (ex-) nazis parmi les officiers de la nouvelle armée reconstituée sous le nom de Bundeswehr en République fédérale et pendant un temps, en République démocratique, sous le nom de Nationale Volksarmee (1955-1990), laquelle « armée du peuple » sera en quelque sorte absorbée par la Bundeswehr lors de la réunification allemande.

Soit, Marco Valdo M.I., voici connue la généalogie de la Bundeswehr, mais cet historique n’est pas, je le suppose, l’histoire que raconte la chanson.

Pour bien la comprendre, Lucien l’âne mon ami, il faut que j’ajoute un élément d’explication complémentaire. En 1982, la situation était quand même fort différente d’aujourd’hui : l’Allemagne était encore divisée et il y avait encore un service militaire obligatoire des deux côtés. Ce service militaire était imposé aux hommes et impliquait donc le passage par la Bundeswehr et par la NVA (Nationale VolksArmee) ; un séjour généralement non choisi et peu apprécié par la plupart et pas nécessairement en raison d’un engagement pacifiste ou par objection de conscience, mais principalement en raison de l’absurdité du système militaire.
De plus, la population allemande jeune, celle qui devait être incorporée dans cette armée n’était pas vraiment convaincue des mérites et de l’utilité de cette héroïque institution. Sans doute devait-il en aller de même façon avec l’incorporation dans la Nationale Volksarmee, mais dans la canzone, il n’est question que de la Bundeswehr.

Oui, oui, Marco Valdo M.I. mon ami. Ce régime de la conscription n’est pas une nouveauté pour moi ; je l’avais vu naître en France lors de la Révolution où les hommes s’en allaient chantant la Marseillaise affronter les troupes des envahisseurs – « Aux armes ! Etc », où ce régiment de Sambre et Meuse marchait toujours au cri de Liberté.

Quant à la canzone, Lucien l’âne mon ami, cette chanson est une sorte d’adresse à un gars qui a accepté de faire le service militaire – bon gré, mal gré, on ne sait pas trop – dans cette Bundeswehr qui, comme je te l’ai dit, sans doute sous la pression d’une grande partie de la population allemande, elle-même mise sous pression par les voisins et les autres pays du monde, s’est assagie et ne paraît plus partager les mêmes ambitions que ses aïeules, ni se préparer aux mêmes débordements.
Quant à la chanson, elle essaye de convaincre ce jeune conscrit de l’inanité de la chose militaire. Comme bien tu le penses, c’est une chanson nettement antimilitaire et même aujourd’hui où le service militaire a été aboli et où donc, on n’entre dans la Bundeswehr que comme volontaire, elle garde tout son sens.

Eh bien, Marco Valdo M.I., voyons-la et reprenons notre tâche volontaire et tissons le linceul de ce vieux monde armé, trop armé, encombré de militaires, casqué et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
BUNDESWEHR

Tu as un joli uniforme vert,
Tu ne fais rien en dehors de la norme,
Tu t’es parfaitement adapté ,
Pourtant tu iras quand même tout de suite taule.

Il faut apprendre à tuer pour le pays,
Mais le pays aura cramé.
Avant même que tu aies tiré,
L’ennemi l’aura déjà détruit.

Tu te laisses commander ainsi
Par un ancien officier nazi,
Mais qu’importe la morale,
Fais ton devoir, peu importe le reste.

Il faut apprendre à tuer pour le pays,
Mais le pays aura cramé.
Avant même que tu aies tiré,
L’ennemi l’aura déjà détruit.

Gauche 2, 3 ! Gauche 2, 3 !
Marche ! Soldats ! Marche !
Gauche 2, 3 ! Gauche 2, 3 !
Jusqu’à crever dans la boue
Gauche 2, 3 ! Gauche 2, 3 !

Que vous soyez là ou non,
Comme avant, votre pays de merde
L’aura dans le cul, si la guerre éclate.
N’aie pas d’opinion propre !
Fais d’abord ton devoir !

Le cerveau plein de merde, à la main le fusil.
Oui, c’est la Bundeswehr, la grande armée.
Il faut apprendre à tuer pour le pays
Mais le pays aura cramé
Avant que tu n’aies tiré,
L’ennemi l’aura déjà détruit.

L’ennemi l’a déjà détruit
Gauche 2, 3 ! Gauche 2, 3 !
Marche ! Soldats ! Marche !
Gauche 2, 3 ! Gauche 2, 3 !
Jusqu’à crever dans la boue
Gauche 2, 3 ! Gauche 2, 3 !
Que vous soyez là ou non,
Comme avant, votre pays de merde
L’aura dans le cul, si la guerre éclate.

inviata da Marco Valdo M.I. - 7/12/2016 - 19:38




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