En train d'agoniser un homme revit son passé
Dans les yeux clairs de son chien qui se meurt à ses côtés
En dix-huit-cent-quatre-vingt-un à l'âge de cinq ans
Il portait déjà dans son coeur le deuil de sa maman
Et son père le giflait sans raison tant et tant de fois
Que l'injustice en lui ne cessait de grandir déjà
Sans la moindre tendresse
Sans la moindre caresse
Il poussa comme une herbe qu'on arrache au coin des rues
Il traversa l'enfance
En se doutant d'avance
Que pour s'défendre il n'aurait pas assez de ses poings nus
Aucun instituteur ne le comprit, pas même un peu
N'essaya de savoir les causes de son air malheureux
On lui disait déjà : "Vous avez tort de trop parler
Vous avez tort de dire tout haut tout ce que vous pensez"
La première bagarre
Le voisin qui moucharde
L'usine sale et ce travail qui les abrutissait
Le temps de la colère
Lorsque des militaires
Tirèrent sur la foule qui défilait un premier mai [*]
En train d'agoniser un homme revit son passé
Dans les yeux clairs de son chien qui est mort à ses côtés
Si tout ce qui précède ne suffit à l'excuser
On y trouve pourtant l'explication de ses méfaits
Depuis qu'elle tourne mal et que la liberté s'effrite
La société a les criminels qu'elle mérite
La société a les criminels qu'elle mérite
Dans les yeux clairs de son chien qui se meurt à ses côtés
En dix-huit-cent-quatre-vingt-un à l'âge de cinq ans
Il portait déjà dans son coeur le deuil de sa maman
Et son père le giflait sans raison tant et tant de fois
Que l'injustice en lui ne cessait de grandir déjà
Sans la moindre tendresse
Sans la moindre caresse
Il poussa comme une herbe qu'on arrache au coin des rues
Il traversa l'enfance
En se doutant d'avance
Que pour s'défendre il n'aurait pas assez de ses poings nus
Aucun instituteur ne le comprit, pas même un peu
N'essaya de savoir les causes de son air malheureux
On lui disait déjà : "Vous avez tort de trop parler
Vous avez tort de dire tout haut tout ce que vous pensez"
La première bagarre
Le voisin qui moucharde
L'usine sale et ce travail qui les abrutissait
Le temps de la colère
Lorsque des militaires
Tirèrent sur la foule qui défilait un premier mai [*]
En train d'agoniser un homme revit son passé
Dans les yeux clairs de son chien qui est mort à ses côtés
Si tout ce qui précède ne suffit à l'excuser
On y trouve pourtant l'explication de ses méfaits
Depuis qu'elle tourne mal et que la liberté s'effrite
La société a les criminels qu'elle mérite
La société a les criminels qu'elle mérite
[*] Nota: 1er mai 1891. En France, Fusillade de Fourmies. À Fourmies (Nord), lors de la première célébration française et internationale de la journée d'action du 1er mai, la troupe tire sur les grévistes pacifiques; bilan : 9 morts (un homme de 30 ans et huit adolescents de 13 à 20 ans - 4 garçons et 4 filles-) et 33 blessés.
inviata da Bartleby - 24/10/2011 - 13:31
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Paroles de Boris Vian
Testo di Boris Vian
Lyrics by Boris Vian
Musique de Louis Bessières
Musica di Louis Bessières
Music by Louis Bessières
D'après la comédie musicale La bande à Bonnot de Henry-François Rey [1954]
Dalla commedia musicale La bande à Bonnot di Henry François-Rey [1954]
From the musical La bande à Bonnot by Henry-François Rey [1954]
Disque Canetti n° 48863: La Bande à Bonnot, douze chansons.
"Jules Bonnot, operaio, anarchico e poi bandito, viene braccato per anni dalla polizia in piena Belle Époque e diventa suo malgrado un eroe popolare: la sua cattura avviene di fronte a cinquecento soldati e ventimila parigini, nell'aprile del 1912. Henry-François Rey nel 1954 trasforma questa storia in una commedia musicale e ne affida le canzoni all'eclettico artista francese Boris Vian. Dopo lo spettacolo gli spartiti originali si perdono e l'opera viene riallestita solo nel 1970. Il fisarmonicista Louis Bessières ne rimusica alcuni spartiti, modificandone in parte i testi."
(da Folk Club Ethnosuoni)
Interpretata nel 1975 da Cécile Vassort e Kim Ibarra.