Il vuoto, e poi
ti svegli e c'è
un mondo intero
intorno a te
Ti hanno iscritto
a un gioco grande,
se non comprendi
se fai domande
Chi ti risponde
ti dice: è presto
quando sarai grande
allora saprai tutto...
Saprai perché,
saprai perché
quando sarai grande
saprai perché...
E allora osservi
gli altri giocare
è un gioco strano
devi imparare,
Devi stare zitto
solo ascoltare
devi leggere più libri che puoi,
devi studiare
È tutto scritto,
catalogato,
ogni segreto
ogni peccato
Saprai perché,
saprai perché
quando sarai grande
saprai perchè...
ti svegli e c'è
un mondo intero
intorno a te
Ti hanno iscritto
a un gioco grande,
se non comprendi
se fai domande
Chi ti risponde
ti dice: è presto
quando sarai grande
allora saprai tutto...
Saprai perché,
saprai perché
quando sarai grande
saprai perché...
E allora osservi
gli altri giocare
è un gioco strano
devi imparare,
Devi stare zitto
solo ascoltare
devi leggere più libri che puoi,
devi studiare
È tutto scritto,
catalogato,
ogni segreto
ogni peccato
Saprai perché,
saprai perché
quando sarai grande
saprai perchè...
inviata da Riccardo Venturi - 5/4/2011 - 13:58
Lingua: Inglese
Versione inglese di Alice Bellesi
WHEN YOU GROW UP
Emptiness, and then
you wake up and there is
the whole word
around you.
They have enrolled you
in a big game,
if you cannot see,
if you ask questions
they who answer
tell you it’s early,
when you grow up
then you’ll know everything...
You will know why,
you will know why,
when you grow up
you will know why...
And so you keep watching
other people playing:
it’s an odd game,
you have to learn it.
You have to shut up,
to just listen,
you have to read as many books as you can,
you have to study.
Everything is written down,
it’s catalogued,
every secret,
every sin.
You will know why,
you will know why,
when you grow up
you will know why...
Emptiness, and then
you wake up and there is
the whole word
around you.
They have enrolled you
in a big game,
if you cannot see,
if you ask questions
they who answer
tell you it’s early,
when you grow up
then you’ll know everything...
You will know why,
you will know why,
when you grow up
you will know why...
And so you keep watching
other people playing:
it’s an odd game,
you have to learn it.
You have to shut up,
to just listen,
you have to read as many books as you can,
you have to study.
Everything is written down,
it’s catalogued,
every secret,
every sin.
You will know why,
you will know why,
when you grow up
you will know why...
inviata da Alice Bellesi - 8/9/2015 - 22:19
Lingua: Francese
Version française – QUAND TU SERAS GRAND – Marco Valdo M.I. – 2018
Chanson italienne – Quando sarai grande – Edoardo Bennato – 1977
Texte et musique : Edoardo Bennato
Chanson italienne – Quando sarai grande – Edoardo Bennato – 1977
Texte et musique : Edoardo Bennato
Une chanson, la fin des rêves et les fondements de l’autoritarisme
Il y eut une période, à cheval sur les années 70 et 80, où les chansons d’Edoardo Bennato étaient devenues une espèce d’hymnes pour une certaine catégorie de personnes. C’étaient les adolescents de ma génération, âgés de seize – dix-sept ans qui n’avaient pas pu participer aux grands soulèvements de 68 et qui vivaient vers 1977 avec une participation un peu étrange, chancelante, de gamins. Ces chansons de Bennato étaient simples, directes, et il serait facile les critiquer maintenant ; pourtant elles avaient leur importance. Bennato chantait des choses que tout adolescent éprouve, et en particulier, la précise sensation d’être déjà une partie d’un engrenage autoritaire exprimé principalement par l’école. En ce sens, le « concept album » métaphorique Burattino senza fili Marionnette sans fils (qui est justement de 1977) est emblématique : avec la démarche typiquement bennatienne de réinterprétation des fables plus célèbres, dans ce cas, celle de Pinocchio exprime avec amertume la fin prochaine des rêves, le retour aux « bons garçons qui étudient » (et ici il a été vraiment prophétique…), l’autoritarisme qui renvoie chaque réponse à « lorsque tu seras grand » parce que la réponse qu’on aura quand on sera grand est déjà celle qui se prépare dès l’enfance : sois silencieux, fais le brave et ne pose pas tant de questions, petit con.
Je crois qu’aux garçons d’aujourd’hui, ça ne ferait pas de mal de retourner écouter un peu du vieil Edo, et de le redécouvrir. Avec ses « chansons », il disait des choses qui ne sont certainement pas passées d’actualité (et qui se sont, même, aggravées) ; il détaillait les fondements de l’autoritarisme depuis ses premières manifestations, famille et école. Il s’adressait à des garçons en se faisant portraiturer, lui, garçon dans l’âme, sous l’apparence d’un employé anonyme dans un bureau du temps passé, sans ordinateur. La fin de Pinocchio quand il devient finalement un « garçon bien » dans le macabre final édifiant que Carlo Lorenzini voulut donner à son œuvre. Il n’y a pas de grands envols pindariques dans cette chanson, mais il s’y trouve quelque chose qui, trente ans après, revient à l’esprit en une matinée quelconque ; on se demande alors ce qu’il en a été. [R.V.]
Dialogue maïeutique
Mon cher Lucien l’âne, mon ami, si je n’avais pas en tête l’une ou l’autre idée que je n’ai pas encore éclaircies, je te dirais volontiers qu’il n’y a pas grand-chose à ajouter au commentaire autobiographique de R.V., alias Riccardo Venturi, alias, alias, alias et au texte de la chanson d’Edoardo Bennato qui est on ne peut plus clair.
Mon cher Marco Valdo M.I., mon ami, qu’est-ce que c’est que tout ce charabia ? Sans doute, tu dois dire vrai et ton idée est encore dans les limbes ; car si tu l’avais déjà toute formée, il aurait été inutile d’en dire tant, tu m’aurais directement informé de cette idée qui se cache dans ta tête, telle Athéna dans celle de Zeus. En fait, j’ai comme l’impression que tu essayes de gagner du temps par de telles circonlocutions. À moins, tous comptes faits, que tu ne causes que par habitude ?
Oh, Lucien l’âne mon ami, ne m’incrimine pas. D’abord, laisse-moi te dire que si je ne causais pas par habitude, je ne causerais pas du tout et par ailleurs, la plupart des propos des humains relèvent de cette nécessaire habitude, sans laquelle l’espèce aurait depuis longtemps disparu. Cependant, je te l’accorde, je suis comme Laverdure qui disait, qui répétait même l’antienne qui le caractérise tant : « Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire ». Et il n’avait pas tort ; je préfère le dire moi-même avant que tu me l’assènes. Mais nous y venons quand même, car j’aurais aimé te dire quelques mots à propos du travail considérable d’Edoardo Bennato, chanteur-auteur napolitain, qui s’est lancé (je devrais dire qui s’était, car c’était au siècle dernier – dans la seconde moitié de la seconde moité, je te le concède) dans la mise en chansons d’histoires qu’il puise dans les récits de l’un ou l’autre écrivain : son Burattino senza fili (Marionnette sans fil), chez Carlo Collodi, alias Lorenzini, qui reste à jamais auteur de l’immortel Pinocchio et son Sono solo canzonette (Ce sont seulement des chansons) chez James Matthew Barrie et son Peter Pan, tout aussi immortel. Comme il me semble me souvenir que tu l’es toi-même par la grâce de Calvino et que je devrais bien l’être moi aussi par celle d’Apulée.
C’est souvent le destin des hétéronymes, dit Lucien l’âne d’un air entendu. Ceci dit, je vois où tu veux en venir. Je songe particulièrement à cette idée qui t’est chère et que tu as développée hors proportions avec Dachau Express (Suite biographique de Joseph Porcu en 24 chansons), Les Histoires d’Allemagne (100 chansons, suite kaléidoscopique tirée du Jahrhundert de Günter Grass), Les Histoires lévianes (124 chansons suite pittoresque tirée du Quaderno a cancelli de Carlo Levi) et celles encore en construction comme celle de Till (sous la houlette de ton concitoyen Charles Decoster) ou d’Arlequin amoureux (revenu de loin sous la conduite de Jiří Šotola).
C’était bien là mon idée derrière la tête, Lucien l’âne mon ami ; tu es un véritable accoucheur d’idées. J’ajouterais qu’il ne faudrait pas oublier de mentionner par exemple Fabrizio De André et ses canzones inspirées de l’Anthologie de Spoon River. Par ailleurs, je ne suis pas spécialiste de l’histoire de la chanson ou musicologue, mais j’imagine que d’autres ont dû tenter pareilles aventures. On ne saura probablement plus le jour où la chanson sera reconnue pour ce qu’elle est un art à part entière et une des grandes dimensions de la littérature et que des « scholars » ou des chercheurs exploreront ce domaine immense, ainsi que l’atteste le labyrinthe des Chansons contre la Guerre.
Tout un programme !, dit Lucien l’âne ; il y a là de quoi occuper des facultés entières ; mais tel n’est pas notre but et telles ne sont pas nos compétences. Nous, on se contente de tisser – à notre manière : traductions, versions françaises, chansons et causerie maïeutique, c’est tout ce qu’on sait faire – le linceul de ce vieux monde disciplinaire, sévère, austère, absurde et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Il y eut une période, à cheval sur les années 70 et 80, où les chansons d’Edoardo Bennato étaient devenues une espèce d’hymnes pour une certaine catégorie de personnes. C’étaient les adolescents de ma génération, âgés de seize – dix-sept ans qui n’avaient pas pu participer aux grands soulèvements de 68 et qui vivaient vers 1977 avec une participation un peu étrange, chancelante, de gamins. Ces chansons de Bennato étaient simples, directes, et il serait facile les critiquer maintenant ; pourtant elles avaient leur importance. Bennato chantait des choses que tout adolescent éprouve, et en particulier, la précise sensation d’être déjà une partie d’un engrenage autoritaire exprimé principalement par l’école. En ce sens, le « concept album » métaphorique Burattino senza fili Marionnette sans fils (qui est justement de 1977) est emblématique : avec la démarche typiquement bennatienne de réinterprétation des fables plus célèbres, dans ce cas, celle de Pinocchio exprime avec amertume la fin prochaine des rêves, le retour aux « bons garçons qui étudient » (et ici il a été vraiment prophétique…), l’autoritarisme qui renvoie chaque réponse à « lorsque tu seras grand » parce que la réponse qu’on aura quand on sera grand est déjà celle qui se prépare dès l’enfance : sois silencieux, fais le brave et ne pose pas tant de questions, petit con.
Je crois qu’aux garçons d’aujourd’hui, ça ne ferait pas de mal de retourner écouter un peu du vieil Edo, et de le redécouvrir. Avec ses « chansons », il disait des choses qui ne sont certainement pas passées d’actualité (et qui se sont, même, aggravées) ; il détaillait les fondements de l’autoritarisme depuis ses premières manifestations, famille et école. Il s’adressait à des garçons en se faisant portraiturer, lui, garçon dans l’âme, sous l’apparence d’un employé anonyme dans un bureau du temps passé, sans ordinateur. La fin de Pinocchio quand il devient finalement un « garçon bien » dans le macabre final édifiant que Carlo Lorenzini voulut donner à son œuvre. Il n’y a pas de grands envols pindariques dans cette chanson, mais il s’y trouve quelque chose qui, trente ans après, revient à l’esprit en une matinée quelconque ; on se demande alors ce qu’il en a été. [R.V.]
Dialogue maïeutique
Mon cher Lucien l’âne, mon ami, si je n’avais pas en tête l’une ou l’autre idée que je n’ai pas encore éclaircies, je te dirais volontiers qu’il n’y a pas grand-chose à ajouter au commentaire autobiographique de R.V., alias Riccardo Venturi, alias, alias, alias et au texte de la chanson d’Edoardo Bennato qui est on ne peut plus clair.
Mon cher Marco Valdo M.I., mon ami, qu’est-ce que c’est que tout ce charabia ? Sans doute, tu dois dire vrai et ton idée est encore dans les limbes ; car si tu l’avais déjà toute formée, il aurait été inutile d’en dire tant, tu m’aurais directement informé de cette idée qui se cache dans ta tête, telle Athéna dans celle de Zeus. En fait, j’ai comme l’impression que tu essayes de gagner du temps par de telles circonlocutions. À moins, tous comptes faits, que tu ne causes que par habitude ?
Oh, Lucien l’âne mon ami, ne m’incrimine pas. D’abord, laisse-moi te dire que si je ne causais pas par habitude, je ne causerais pas du tout et par ailleurs, la plupart des propos des humains relèvent de cette nécessaire habitude, sans laquelle l’espèce aurait depuis longtemps disparu. Cependant, je te l’accorde, je suis comme Laverdure qui disait, qui répétait même l’antienne qui le caractérise tant : « Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire ». Et il n’avait pas tort ; je préfère le dire moi-même avant que tu me l’assènes. Mais nous y venons quand même, car j’aurais aimé te dire quelques mots à propos du travail considérable d’Edoardo Bennato, chanteur-auteur napolitain, qui s’est lancé (je devrais dire qui s’était, car c’était au siècle dernier – dans la seconde moitié de la seconde moité, je te le concède) dans la mise en chansons d’histoires qu’il puise dans les récits de l’un ou l’autre écrivain : son Burattino senza fili (Marionnette sans fil), chez Carlo Collodi, alias Lorenzini, qui reste à jamais auteur de l’immortel Pinocchio et son Sono solo canzonette (Ce sont seulement des chansons) chez James Matthew Barrie et son Peter Pan, tout aussi immortel. Comme il me semble me souvenir que tu l’es toi-même par la grâce de Calvino et que je devrais bien l’être moi aussi par celle d’Apulée.
C’est souvent le destin des hétéronymes, dit Lucien l’âne d’un air entendu. Ceci dit, je vois où tu veux en venir. Je songe particulièrement à cette idée qui t’est chère et que tu as développée hors proportions avec Dachau Express (Suite biographique de Joseph Porcu en 24 chansons), Les Histoires d’Allemagne (100 chansons, suite kaléidoscopique tirée du Jahrhundert de Günter Grass), Les Histoires lévianes (124 chansons suite pittoresque tirée du Quaderno a cancelli de Carlo Levi) et celles encore en construction comme celle de Till (sous la houlette de ton concitoyen Charles Decoster) ou d’Arlequin amoureux (revenu de loin sous la conduite de Jiří Šotola).
C’était bien là mon idée derrière la tête, Lucien l’âne mon ami ; tu es un véritable accoucheur d’idées. J’ajouterais qu’il ne faudrait pas oublier de mentionner par exemple Fabrizio De André et ses canzones inspirées de l’Anthologie de Spoon River. Par ailleurs, je ne suis pas spécialiste de l’histoire de la chanson ou musicologue, mais j’imagine que d’autres ont dû tenter pareilles aventures. On ne saura probablement plus le jour où la chanson sera reconnue pour ce qu’elle est un art à part entière et une des grandes dimensions de la littérature et que des « scholars » ou des chercheurs exploreront ce domaine immense, ainsi que l’atteste le labyrinthe des Chansons contre la Guerre.
Tout un programme !, dit Lucien l’âne ; il y a là de quoi occuper des facultés entières ; mais tel n’est pas notre but et telles ne sont pas nos compétences. Nous, on se contente de tisser – à notre manière : traductions, versions françaises, chansons et causerie maïeutique, c’est tout ce qu’on sait faire – le linceul de ce vieux monde disciplinaire, sévère, austère, absurde et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
QUAND TU SERAS GRAND
Le vide, et
Au réveil, il y a
Un monde entier
Autour de toi
Ils t’ont inscrit
À un grand jeu,
Si tu ne comprends pas,
Si tu interroges,
On te répond :
C’est trop tôt,
Quand tu seras grand,
Alors, tu sauras tout…
Tu sauras pourquoi,
Tu sauras pourquoi
Quand tu seras grand,
Tu sauras pourquoi…
Et alors tu observes
les autres qui jouent ;
C’est un jeu étrange,
Tu dois apprendre.
Tu dois rester silencieux
Seulement écouter
Tu dois lire autant de livres que tu peux,
Tu dois étudier.
Tout est écrit,
Catalogué,
Chaque secret,
Chaque péché.
Tu sauras pourquoi,
Tu sauras pourquoi
Quand tu seras grand,
Tu sauras pourquoi…
Le vide, et
Au réveil, il y a
Un monde entier
Autour de toi
Ils t’ont inscrit
À un grand jeu,
Si tu ne comprends pas,
Si tu interroges,
On te répond :
C’est trop tôt,
Quand tu seras grand,
Alors, tu sauras tout…
Tu sauras pourquoi,
Tu sauras pourquoi
Quand tu seras grand,
Tu sauras pourquoi…
Et alors tu observes
les autres qui jouent ;
C’est un jeu étrange,
Tu dois apprendre.
Tu dois rester silencieux
Seulement écouter
Tu dois lire autant de livres que tu peux,
Tu dois étudier.
Tout est écrit,
Catalogué,
Chaque secret,
Chaque péché.
Tu sauras pourquoi,
Tu sauras pourquoi
Quand tu seras grand,
Tu sauras pourquoi…
inviata da Marco Valdo M.I. - 1/1/2018 - 21:58
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Testo e musica di Edoardo Bennato
Lyrics and Music by Edoardo Bennato
Paroles et musique: Edoardo Bennato
Vortoj kaj muziko: Edoardo Bennato
Album: Burattino senza fili
"Burattino senza fili" è un concept album di Edoardo Bennato uscito nel 1977, che ha venduto circa un milione di copie, risultando l'album più venduto in Italia nel 1977. [...] Il disco ripropone le vicissitudini di Pinocchio in chiave metaforica e mostra un doppio piano di lettura; la storia di Carlo Collodi tal quale e la riproposizione allegorica dei modelli dei personaggi in chiave moderna. Registrato negli studi Ricordi di Milano i tecnici del suono sono Walter Patergnani, Mario Carulli, Gianluigi Pezzera e Carlo Martenet, mentre il tecnico del missaggio è Arun Chakraverty. Tra i musicisti del disco, vi sono tre componenti dei Maxophone: Sandro Lorenzetti, Alberto Ravasini e Maurizio Bianchini. Tutta la poetica di "Burattino senza fili" è una metafora del potere, che impone la propria cultura e la propria nozione di normalità, respingendo e opprimendo chi si allontani dalle regole prefissate e osi cercare una propria, personale visione del mondo. Questo tema, ricorrente nell'opera di Bennato, è facilmente riconoscibile per esempio nel successivo "Sono solo canzonette", in cui un'altra fiaba (quella di Peter Pan) è il pretesto per un'analisi simile. Come nel caso di "Sono solo canzonette", i brani di "Burattino senza fili" sono quasi tutti centrati sulla reinterpretazione di singoli personaggi della storia in funzione del tema generale del dualismo normale/anormale. Il tema fondamentale dell'evoluzione di Pinocchio da burattino a bambino diventa, in questa chiave di lettura, la storia di una rinuncia alla propria natura e di abbandono alla passiva osservanza dei valori precodificati della cultura dominante. - it.wikipedia : Burattino senza fili
2. Mangiafuoco
3. La fata
4. In prigione, in prigione
5. Dotti, medici e sapienti
6. Tu grillo parlante
7. Il gatto e la volpe (Negli Extra)
8. Quando sarai grande
9. Dotti, medici e sapienti (Versione strumentale - ghost track)
C'è stato un periodo, a cavallo tra gli anni '70 e '80, in cui le canzonette di Edoardo Bennato erano diventate una specie di inni di una particolare categoria di persone. Erano gli adolescenti della mia generazione, i sedici-diciassettenni che non avevano potuto prendere parte ai grandi sommovimenti del '68 e che vivevano il '77 e dintorni con una partecipazione un po' strana, barcollante, da ragazzini. Quelle di Bennato erano canzoni semplici, dirette, e ora sarebbe facile criticarle; eppure avevano la loro importanza. Bennato cantava cose che ogni adolescente prova, e in particolare la precisa sensazione di essere già parte di un ingranaggio autoritario espresso principalmente dalla scuola. In questo senso, il "concept album" metaforico Burattino senza fili (che è proprio del 1977) è emblematico: col tipico procedimento bennatiano della reinterpretazione delle favole più famose, in questo caso quella di Pinocchio, esprime con amarezza la prossima fine dei sogni, il ritorno ai "bravi ragazzi che studiano" (e qui è stato davvero profetico...), l'autoritarismo che rimanda ogni risposta a "quando sarai grande" perché la risposta che si avrà da grandi è quella che già si prepara da ragazzi: stai zitto, fai il bravo e non fare tante domande, pischellino.
Credo che ai ragazzi di oggi non farebbe male tornare a riascoltare anche un po' del vecchio Edo, e riscoprirlo. Con le sue "canzonette" diceva delle cose che non sono certo passate di attualità (e che si sono, casomai, aggravate); declinava i fondamenti dell'autoritarismo fin dalle sue prime manifestazioni, la famiglia e la scuola. Si rivolgeva a dei ragazzi facendosi ritrarre, lui ragazzo nell'anima, in una montura da anonimo impiegato in un ufficio del tempo che fu, senza computer. La fine di Pinocchio quando diventa finalmente un "ragazzino perbene" nell'orrido finale edificante che Carlo Lorenzini volle dare alla sua opera. Non ci sono gran voli pindarici in questa canzone, ma è qualcosa che, trent'anni dopo, torna a mente in una mattinata qualsiasi, magari chiedendosi di che ne è stato. [RV]