Atene, Grecia, segreto, vertice
di favola incastonata dentro il topazio che l’inanella.
Sul proprio azzurro insorta
in minimi
limiti, per essere misura, libertà
della misura, libertà di legge che
a sé liberi legge.
Sino dal mare,
dal cielo al mare,
liberi l’umano vertice,
le legge di libertà, dal mare al cielo.
Non saresti più, Atene, Grecia,
che tana di dissennati? Che
terra della dismisura, Atene,
mia, Atene occhi aperti,
che a chi aspirava all’umana
dignità, apriva gli occhi
Ora, mostruosa accecheresti?
Chi ti ha ridotta a tale,
quali mostri?
di favola incastonata dentro il topazio che l’inanella.
Sul proprio azzurro insorta
in minimi
limiti, per essere misura, libertà
della misura, libertà di legge che
a sé liberi legge.
Sino dal mare,
dal cielo al mare,
liberi l’umano vertice,
le legge di libertà, dal mare al cielo.
Non saresti più, Atene, Grecia,
che tana di dissennati? Che
terra della dismisura, Atene,
mia, Atene occhi aperti,
che a chi aspirava all’umana
dignità, apriva gli occhi
Ora, mostruosa accecheresti?
Chi ti ha ridotta a tale,
quali mostri?
inviata da Bartleby - 24/12/2010 - 09:40
Lingua: Greco moderno
ΕΛΛΑΔΑ 1970
Αθήνα, Ελλάδα, μυστικό, παραμυθιού
άκρη δεμένου μες στο τοπάζι που το κυκλώνει.
Χίμηξες τ' αψήλου πάνω στο δικό σου το γαλάζιο
σε όρους
λιγοστούς, μετρήτης για να γίνεις, μέτρησης
λευτεριά, νόμων
λευτεριά προς εαυτούς νόμους
ν' απελευθερώνουν.
Απ'τα πελάγη
κι ως στον ουρανό από την θάλασσα
τ'ανθρώπινην απελευθερώνεις την κορφή,
της λευτεριάς τον νόμον, ως στον ουρανό από την θάλασσα.
Μήπως γίνατε πια, Αθήνα, Ελλάδα,
λιμέρι τολμηρών; Υπερβολής η χώρα
Αθήνα μου εσύ,
Αθήνα μου ανοιχτομάτισσα,
π'όσων επιθυμούσαν τ'ανθρώπινην αξίαν
άνοιγες τα μάτια τους;
Μήπως τυφλώνεις τώρα τέρας;
Ποιός όμοιαν σε κατάντησε,
ποιά τέρατα;
Αθήνα, Ελλάδα, μυστικό, παραμυθιού
άκρη δεμένου μες στο τοπάζι που το κυκλώνει.
Χίμηξες τ' αψήλου πάνω στο δικό σου το γαλάζιο
σε όρους
λιγοστούς, μετρήτης για να γίνεις, μέτρησης
λευτεριά, νόμων
λευτεριά προς εαυτούς νόμους
ν' απελευθερώνουν.
Απ'τα πελάγη
κι ως στον ουρανό από την θάλασσα
τ'ανθρώπινην απελευθερώνεις την κορφή,
της λευτεριάς τον νόμον, ως στον ουρανό από την θάλασσα.
Μήπως γίνατε πια, Αθήνα, Ελλάδα,
λιμέρι τολμηρών; Υπερβολής η χώρα
Αθήνα μου εσύ,
Αθήνα μου ανοιχτομάτισσα,
π'όσων επιθυμούσαν τ'ανθρώπινην αξίαν
άνοιγες τα μάτια τους;
Μήπως τυφλώνεις τώρα τέρας;
Ποιός όμοιαν σε κατάντησε,
ποιά τέρατα;
inviata da Gian Piero Testa - 24/12/2010 - 17:21
Lingua: Francese
Version française - GRÈCE 1970 – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson (au sens poétique du terme) italienne – Grecia 1970 – Giuseppe Ungaretti – 1969
Chanson (au sens poétique du terme) italienne – Grecia 1970 – Giuseppe Ungaretti – 1969
Pour traduire, dit Marco Valdo M.I., j'ai traduit et c'est en traduisant que m'est venue une réminiscence, comme un doute... Le nom de l'auteur me disait bien quelque chose, était-ce le même, était-ce cet Ungaretti qui fut un fameux va-t-en guerre, qui signa le Manifeste des intellectuels fascistes en (dès) 1925 (on peut d'ailleurs se demander comment un tel oxymore a pu exister – intellectuel suppose au moins d'avoir une intelligence du monde..., mais passons). Et si tel était le cas, quelle attitude adopter ? J'avais déjà traduit le texte.
Oui, dit Lucien l'âne, je te comprends bien et je t'approuve. Il convenait de réfléchir. Le texte est là, de toute façon et comment le comprendre, comment le critiquer, si on se refuse à le voir. Où fallait-il laisser dans l'ombre propice et confortable le passé de ce monsieur ? Donc, tu as eu raison de le traduire et même, tu as raison de proposer ta traduction. Cependant, je crois que tu as tout aussi raison de rappeler qui fut cet Ungaretti et si tu le veux bien, tu auras raison de dire quelques mots du texte. Car un tel texte, émanant d'un tel homme, que peut-il bien dire ?
Je vois, Lucien l'âne mon ami, que tu m'as suivi ou précédé dans mon raisonnement. Voilà un texte qui parle de liberté, de la Grèce éternelle... On ne saurait le rejeter. Par ailleurs, je te signale qu'il ne me paraît pas idiot de lire Louis-Ferdinand et je ne m'en suis pas privé. Voyons maintenant le texte. On me dit – les spécialistes de l'histoire littéraire qu'Ungaretti est un poète hermétique et je le crois volontiers. Il vaut mieux d'ailleurs. On voit aussi ci-dessus qu'il fut – au moins pour ce texte-ci (re)révélé par L'Unità, journal communiste. C'est une forte recommandation, mais cela ne nous avance pas beaucoup. Le texte est tardif (Ungarreti mourra quelques temps après à un âge canonique)... Écartons l'hypothèse du gâtisme... Je dirai seulement que ce texte qui accuse les « monstres » fascistes grecs de 1970 vient de la main d'un homme qui connut ses plus grandes gloires aux temps de la splendeur du fascisme italien, un ami de longue date de Mussolini... En somme, cela me fait penser à la réflexion d'Eric Satie, à propos de Ravel, qui avait refusé la Légion d'Honneur : « Ravel refuse la Légion d'honneur, mais toute sa musique l'accepte. »... Traduisons : Ungaretti traite de monstres les responsables d'un régime semblable à celui que lui-même a soutenu et porté aux nues. Que ne l'a-t-il fait plus tôt ?
Il n'en reste pas moins le texte... Marco Valdo M.I. mon ami. Tu admettras qu'Athènes n'est pas Sparte...
J'admets volontiers cela, Lucien l'âne mon ami, j'admets cela. Mais tu admettras que la capitale de la Grèce contemporaine est Athènes et que même les colonels les plus bornés n'auraient jamais pensé que c'était Sparte. Donc, Athènes s'impose. Je vais te dire que cette poésie me fait le même effet que la statue de la Liberté comme porte-flambeau des Zétazunis. Elle n'a jamais lâché son flambeau même quand les paladins s'en allaient mener des guerres au bout du monde, même quand ils soutenaient les pires régimes dictatoriaux (les mêmes colonels par exemple). Pour tout te dire, Lucien l'âne mon ami, en matière de poésie et de chanson comme on la conçoit ici, je préfère et de loin celle d'Asimos et par exemple, Quand la Patrie m'appellera... C'est nettement moins hermétique, c'est nettement plus humain et plus libertaire, puisqu'il s'agit d'avancer sous le voile de la « liberté ». Crois-moi, elle a bon dos la liberté... Une fois officiellement proclamée, elle permet bien des choses... C'est dans son essence-même, me diras-tu. En fait, je me dis souvent quand j'entends parler de la « liberté », celle vantée ici par Ungaretti, cette liberté générale, je me dis comme Zazie disait de Napoléon (encore un grand ami de la Liberté, celui-là) : Liberté, mon cul ! Qu'est-ce qu'elle peut bien signifier dans le réel, concrètement ? Par exemple, ces dernières années à Athènes, précisément. Ou pour parler de l'Italie, est-ce elle cette « liberté » qu'on a mise en maison ? Je dis maison, car il existe des maisons closes, où en effet, on se permet des libertés d'un certain genre fort prisé en hauts lieux. Est-ce la liberté des riches d'exploiter les pauvres sans contraintes ?
Écoute-moi, Marco Valdo M.I, on va la proposer ta traduction et notre petite conversation à son sujet... Pour le reste, retournons à nos moutons et de leur laine, tissons le linceul de ce vieux monde gâteux et cacochyme.
Ainsi parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Oui, dit Lucien l'âne, je te comprends bien et je t'approuve. Il convenait de réfléchir. Le texte est là, de toute façon et comment le comprendre, comment le critiquer, si on se refuse à le voir. Où fallait-il laisser dans l'ombre propice et confortable le passé de ce monsieur ? Donc, tu as eu raison de le traduire et même, tu as raison de proposer ta traduction. Cependant, je crois que tu as tout aussi raison de rappeler qui fut cet Ungaretti et si tu le veux bien, tu auras raison de dire quelques mots du texte. Car un tel texte, émanant d'un tel homme, que peut-il bien dire ?
Je vois, Lucien l'âne mon ami, que tu m'as suivi ou précédé dans mon raisonnement. Voilà un texte qui parle de liberté, de la Grèce éternelle... On ne saurait le rejeter. Par ailleurs, je te signale qu'il ne me paraît pas idiot de lire Louis-Ferdinand et je ne m'en suis pas privé. Voyons maintenant le texte. On me dit – les spécialistes de l'histoire littéraire qu'Ungaretti est un poète hermétique et je le crois volontiers. Il vaut mieux d'ailleurs. On voit aussi ci-dessus qu'il fut – au moins pour ce texte-ci (re)révélé par L'Unità, journal communiste. C'est une forte recommandation, mais cela ne nous avance pas beaucoup. Le texte est tardif (Ungarreti mourra quelques temps après à un âge canonique)... Écartons l'hypothèse du gâtisme... Je dirai seulement que ce texte qui accuse les « monstres » fascistes grecs de 1970 vient de la main d'un homme qui connut ses plus grandes gloires aux temps de la splendeur du fascisme italien, un ami de longue date de Mussolini... En somme, cela me fait penser à la réflexion d'Eric Satie, à propos de Ravel, qui avait refusé la Légion d'Honneur : « Ravel refuse la Légion d'honneur, mais toute sa musique l'accepte. »... Traduisons : Ungaretti traite de monstres les responsables d'un régime semblable à celui que lui-même a soutenu et porté aux nues. Que ne l'a-t-il fait plus tôt ?
Il n'en reste pas moins le texte... Marco Valdo M.I. mon ami. Tu admettras qu'Athènes n'est pas Sparte...
J'admets volontiers cela, Lucien l'âne mon ami, j'admets cela. Mais tu admettras que la capitale de la Grèce contemporaine est Athènes et que même les colonels les plus bornés n'auraient jamais pensé que c'était Sparte. Donc, Athènes s'impose. Je vais te dire que cette poésie me fait le même effet que la statue de la Liberté comme porte-flambeau des Zétazunis. Elle n'a jamais lâché son flambeau même quand les paladins s'en allaient mener des guerres au bout du monde, même quand ils soutenaient les pires régimes dictatoriaux (les mêmes colonels par exemple). Pour tout te dire, Lucien l'âne mon ami, en matière de poésie et de chanson comme on la conçoit ici, je préfère et de loin celle d'Asimos et par exemple, Quand la Patrie m'appellera... C'est nettement moins hermétique, c'est nettement plus humain et plus libertaire, puisqu'il s'agit d'avancer sous le voile de la « liberté ». Crois-moi, elle a bon dos la liberté... Une fois officiellement proclamée, elle permet bien des choses... C'est dans son essence-même, me diras-tu. En fait, je me dis souvent quand j'entends parler de la « liberté », celle vantée ici par Ungaretti, cette liberté générale, je me dis comme Zazie disait de Napoléon (encore un grand ami de la Liberté, celui-là) : Liberté, mon cul ! Qu'est-ce qu'elle peut bien signifier dans le réel, concrètement ? Par exemple, ces dernières années à Athènes, précisément. Ou pour parler de l'Italie, est-ce elle cette « liberté » qu'on a mise en maison ? Je dis maison, car il existe des maisons closes, où en effet, on se permet des libertés d'un certain genre fort prisé en hauts lieux. Est-ce la liberté des riches d'exploiter les pauvres sans contraintes ?
Écoute-moi, Marco Valdo M.I, on va la proposer ta traduction et notre petite conversation à son sujet... Pour le reste, retournons à nos moutons et de leur laine, tissons le linceul de ce vieux monde gâteux et cacochyme.
Ainsi parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
GRÈCE 1970
Athènes, Grèce, secret, sommet
d'une fable enchâssée dans le topaze qui l'annelle.
Sur son bleu particulier ressort
en de minimes
Limites, pour être mesure, liberté
de la mesure, liberté de loi qui
à soi libéra des lois.
Depuis la mer,
Du ciel à la mer,
Libère l'humain sommet,
Les lois de liberté, de la mer au ciel
Ne serais-tu, Athènes, Grèce,
Qu'un repaire de déments ? Qu'une
Terre de la démesure, Athènes,
Mienne, Athènes aux yeux ouverts,
Qui à qui aspirait à l'humaine
Dignité, ouvrait les yeux.
À présent, tu aveugles, monstrueuse ?
Qui t'a réduit à cela,
Quels monstres ?
Athènes, Grèce, secret, sommet
d'une fable enchâssée dans le topaze qui l'annelle.
Sur son bleu particulier ressort
en de minimes
Limites, pour être mesure, liberté
de la mesure, liberté de loi qui
à soi libéra des lois.
Depuis la mer,
Du ciel à la mer,
Libère l'humain sommet,
Les lois de liberté, de la mer au ciel
Ne serais-tu, Athènes, Grèce,
Qu'un repaire de déments ? Qu'une
Terre de la démesure, Athènes,
Mienne, Athènes aux yeux ouverts,
Qui à qui aspirait à l'humaine
Dignité, ouvrait les yeux.
À présent, tu aveugles, monstrueuse ?
Qui t'a réduit à cela,
Quels monstres ?
inviata da Marco Valdo M.I. - 24/12/2010 - 23:03
Lingua: Neerlandese
Traduzione neerlandese dal libretto di un concerto dello “Schönberg Ensemble”, direttore Oliver Knussen, su musiche di Hans Werner Henze.
GRIEKENLAND 1970
Athene, Griekenland, geheime top
van de fabels gevat in de topaas die hem omsluit.
Tegen het eigen azuurblauw in opstand
gekomen binnen de engste grenzen,
die nog meetbaar zijn,
vrijheid van de maat, vrijheid van wet
die de wet voor zichzelf vrijmaakt.
Van de zee,
van de hemel naar de zee,
maak de menselijke top vrij,
de wetten van de vrijheid, van de zee tot de hemel.
Is dat alles wat je bent, Athene, Griekenland,
een hol voor krankzinnigen?
Land zonder mat, mijn Athene,
Athene met de ogen open,
dat hem die naar menselijke waardrigheid streefde,
de ogen geopend heeft.
Ben je nu afgrijselijk verblind?
Wie heeft je zo vernederd,
welk gespuis?
Athene, Griekenland, geheime top
van de fabels gevat in de topaas die hem omsluit.
Tegen het eigen azuurblauw in opstand
gekomen binnen de engste grenzen,
die nog meetbaar zijn,
vrijheid van de maat, vrijheid van wet
die de wet voor zichzelf vrijmaakt.
Van de zee,
van de hemel naar de zee,
maak de menselijke top vrij,
de wetten van de vrijheid, van de zee tot de hemel.
Is dat alles wat je bent, Athene, Griekenland,
een hol voor krankzinnigen?
Land zonder mat, mijn Athene,
Athene met de ogen open,
dat hem die naar menselijke waardrigheid streefde,
de ogen geopend heeft.
Ben je nu afgrijselijk verblind?
Wie heeft je zo vernederd,
welk gespuis?
inviata da Bartleby - 24/12/2010 - 09:44
Post-scriptum :
Tiens, dit Marco Valdo M.I., à propos de liberté, de la Liberté, cette grande fille si attrayante, je l'avais déjà portraicturée, comme devait dire François Rabelais et disait même, plus récemment, Félicien Rops, je cite : « Une belle fille comme la mignonne que tu connais, peut être portraicturée (sic) sans aucune idée de lubricité. »... Je l'avais portraicturée en Fille de Janus, une canzone publiée ici-même.
Tiens, dit Marco Valdo M.I., à propos de liberté, de la Liberté, cette grande fille si attrayante, je l'avais déjà portraicturée, comme devait dire François Rabelais et disait même, plus récemment, Félicien Rops, je cite : « Une belle fille comme la mignonne que tu connais, peut être portraicturée (sic) sans aucune idée de lubricité. »... Je l'avais portraicturée en Fille de Janus, une canzone publiée ici-même.
Marco Valdo M.I. - 25/12/2010 - 12:53
Faccio una noterella a questa tarda, forse tardiva, lirica civile di Ungaretti con la presuntuosa libertà di chi non pretende d'essere profondo intenditore di un bel nulla. Non c'è dubbio - lo dico anche a Marcovaldo - che a moltissime persone, tra quelle abbastanza capaci di intendere quanto grande sia stato il valore e il peso di Ungaretti poeta, non sia mai uscito fuor dal gozzo il tortuoso percorso politico dell'anarchico di Alessandria d'Egitto, del corrispondente che dal giornale di Mussolini propugnava l'intervento per poi finire davvero nelle dolenti trincee del Carso e delle Ardenne non per far l'ardito, ma per consegnarci versi tra i più distruttivi di qualsivoglia idea di guerra, del fascista della prima ora e un quarto, del firmatario dell'immondo manifesto di Giovanni Gentile, del convertito al papa alla vigilia dei patti laterani, del piatitore di stipendiucci ministeriali e di più laute cattedre h.c., del furibondo scippato di un premio Nobel tanto ambito che diventa merda quando viene assegnato al rivale...: messe in fila così, le note di biografia politica e culturale (non parlo, perché li rispetto, dei dolori della sua vita privata) ci rendono un ritratto, per dirla in mio sermone familiare, finamai chiaro e tale da mandarlo sull'ostia, ma non ci tolgono qualche rompicapo. Rompicapi che, probabilmente affliggono in misura speculare e opposta chi, sapendolo fascista nella vita, l'avrebbe voluto fascista almeno un pochino anche nell'arte.
Mentre è praticamente impossibile rintracciare un suo verso davvero rimasticabile in salse littorie. Anche i versi dedicati al capitano caduto mi sembrano mille volte più sobri di quelli che Elytis, certo mai stato fascista, compose per il sottotenente colto dalla medesima sorte in Albania, la cui mia traduzione lo staff di AWS si rigira tra le mani da più di un anno, presa forse da comprensibili dubbi.
Oltre che di non essere specialista di un perfetto niente, io ho un'altra pretesa: quella di non tirare ad ogni costo dalla mia chiunque sia assurto a qualche importanza o grandezza. Quel funereo gioco, per intenderci, inaugurato dal Manzoni per inneggiare ai trionfi della benefica fede su Napoleone I, e poi mille volte praticato da corvi vestiti da prete che si vanno a posare sulle deserte coltrici degli illustri agonizzanti, non è un gioco che mi alletta. Eppure anch'io preferirei privi di macchie i grandi che ammiro e amo: per esempio mi spiacciono i ritratti di Theodorakis in compagnia di Ceausescu e simili personaggi, o il seggio europeo di Xarhàkos nel settore dei Popolari, o che il suo esilio americano Hatzidakis non l'abbia dovuto ai Colonnelli, ma a un'evasione fiscale. Certo la coerenza di quell'Asimos, che conosco da poco, sembra inarrivabile, ma così stretta intorno al suo collo da lasciarlo un giorno senza vita. Ὄν θεοὶ φιλοῦσιν ..., è un'esperienza antica.
Tornando a questa lirica, e pensando che fu scritta a così poca distanza dalla morte, e vedendo definiti "mostri" quei Colonnelli così ben imparentati col suo antico fascismo, e considerando che si tratta di un'eccezione a una regola per la quale l'occasione politica non agì mai sul suo poetare, verrebbe da credere di trovarci di fronte a quella ritrattazione che, forse per una sorta di pudore che altri non ebbero, Ungaretti non aveva mai fatto. Può essere, la mia, pura autosuggestione e ripeto che non sono specialista di niente. Ma il fatto che questi pochi versi abbiano a tal punto sconcertato i suoi abituali editori, da consigliar loro di espungerli facendo finta di niente, vorrà pur dire qualcosa.
Mentre è praticamente impossibile rintracciare un suo verso davvero rimasticabile in salse littorie. Anche i versi dedicati al capitano caduto mi sembrano mille volte più sobri di quelli che Elytis, certo mai stato fascista, compose per il sottotenente colto dalla medesima sorte in Albania, la cui mia traduzione lo staff di AWS si rigira tra le mani da più di un anno, presa forse da comprensibili dubbi.
Oltre che di non essere specialista di un perfetto niente, io ho un'altra pretesa: quella di non tirare ad ogni costo dalla mia chiunque sia assurto a qualche importanza o grandezza. Quel funereo gioco, per intenderci, inaugurato dal Manzoni per inneggiare ai trionfi della benefica fede su Napoleone I, e poi mille volte praticato da corvi vestiti da prete che si vanno a posare sulle deserte coltrici degli illustri agonizzanti, non è un gioco che mi alletta. Eppure anch'io preferirei privi di macchie i grandi che ammiro e amo: per esempio mi spiacciono i ritratti di Theodorakis in compagnia di Ceausescu e simili personaggi, o il seggio europeo di Xarhàkos nel settore dei Popolari, o che il suo esilio americano Hatzidakis non l'abbia dovuto ai Colonnelli, ma a un'evasione fiscale. Certo la coerenza di quell'Asimos, che conosco da poco, sembra inarrivabile, ma così stretta intorno al suo collo da lasciarlo un giorno senza vita. Ὄν θεοὶ φιλοῦσιν ..., è un'esperienza antica.
Tornando a questa lirica, e pensando che fu scritta a così poca distanza dalla morte, e vedendo definiti "mostri" quei Colonnelli così ben imparentati col suo antico fascismo, e considerando che si tratta di un'eccezione a una regola per la quale l'occasione politica non agì mai sul suo poetare, verrebbe da credere di trovarci di fronte a quella ritrattazione che, forse per una sorta di pudore che altri non ebbero, Ungaretti non aveva mai fatto. Può essere, la mia, pura autosuggestione e ripeto che non sono specialista di niente. Ma il fatto che questi pochi versi abbiano a tal punto sconcertato i suoi abituali editori, da consigliar loro di espungerli facendo finta di niente, vorrà pur dire qualcosa.
Gian Piero Testa - 27/12/2010 - 16:56
La poesia è stata finalmente inclusa nella nuova edizione di Vita d'un uomo. Tutte le poesie, a cura di Carlo Ossola, pubblicata nel settembre 2009, in occasione del quarantesimo anniversario del «Meridiano» del 1969 – il primo della collana.
Datata «Roma, il 12 dicembre 1969» (lo stesso giorno della strage di piazza Fontana, curiosamente) e compresa in una plaquette realizzata dal pittore Piero Dorazio (1927-2005), Ellade '70, stampata a Roma nel gennaio 1970, non poteva dunque essere compresa nella prima edizione di Vita d'un uomo, a cura di Leone Piccioni (settembre 1969). In ogni modo, non venne inclusa neppure nella seconda edizione "definitiva" (Piccioni 1970, e successive ristampe).
Notizie desunte dall'ed. Ossola 2009 (testo a pag. 453, commento a pag. 1220).
Datata «Roma, il 12 dicembre 1969» (lo stesso giorno della strage di piazza Fontana, curiosamente) e compresa in una plaquette realizzata dal pittore Piero Dorazio (1927-2005), Ellade '70, stampata a Roma nel gennaio 1970, non poteva dunque essere compresa nella prima edizione di Vita d'un uomo, a cura di Leone Piccioni (settembre 1969). In ogni modo, non venne inclusa neppure nella seconda edizione "definitiva" (Piccioni 1970, e successive ristampe).
Notizie desunte dall'ed. Ossola 2009 (testo a pag. 453, commento a pag. 1220).
L.L. - 8/5/2020 - 23:15
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Musica di Hans Werner Henze (1926-2012), grande compositore tedesco, italiano d’adozione in Stimmen (Voices). Eine Sammlung von Liedern für zwei Singstimmen (Mezzosopran und Tenor) und Instrumentalgruppen (1973) / Voices. A collection of songs for two vocalists (mezzo-soprano and tenor) and instrumental groups (1973)
La celebre poesia che fu censurata ed espunta da “Vita d'un uomo. Tutte le poesie”, ultima raccolta pubblicata prima che il grande poeta morisse. Il fatto “curioso” è che pure nella riedizione del 2005 per “I Meridiani” della Mondadori questa bellissima poesia contro la Grecia dei colonnelli risultava mancante. Se ne accorsero quelli di Liberazione che ne pubblicarono il testo il 30 settembre del 2005 accompagnandolo da questo articolo a firma di Giorgio Frasca Polara:
Nell’edizione per i Meridiani è scomparsa una poesia. La pubblichiamo noi
Quel libro di Ungaretti è incompleto mancano i versi contro i colonnelli greci
di Giorgio Frasca Polara
C'è una piccola ma significativa bugìa nel titolo del pur splendido volume dei Meridiani mondadoriani dedicato a Giuseppe Ungaretti e riproposto in queste settimane nelle edicole a prezzo assai contenuto, come allegato ad un settimanale. Dice quel titolo: Vita d'un uomo - Tutte le poesie. Proprio tutte no: ne manca almeno una, Grecia 1970 scritta di getto contro il golpe dei colonnelli fascisti. E può valer la pena di raccontare la storia di questa poesia e di questa censura.
La storia comincia dunque nell'avanzato autunno del 1969 quando, nel quadro di una campagna di solidarietà promossa dopo il colpo di stato dei colonnelli greci, il pittore Pietro Dorazio, instancabile sperimentatore e uomo di forti sentimenti civili, chiede a Ungaretti una poesia da legare ad una cartella di nove serigrafie a colori che verrà venduta per aiutare gli antifascisti esuli da Atene. Il poeta accetta con entusiasmo: non dimenticava mai di essere uomo del suo tempo. E butta giù, quasi s'impeto, Grecia 1970, disperata elegia per il paese allora oppresso da una feroce dittatura. La cartella vede la luce ed è presentata il 27 gennaio 1970 alla libreria romana dell'Oca dove è lo stesso Ungaretti a declamare la sua lirica alla «Atene mia oppressa».
Quella sera stessa Ungaretti fornisce a Dario Micacchi, indimenticato critico d'arte dell'Unità (che ne riferisce sul giornale), una limpida chiave di lettura di quei suoi versi scritti quasi di getto. Lo fa col ricordare anzitutto che cosa la Grecia è stata storicamente per l'umanità: «L'aspirazione degli uomini verso ciò che rappresenta civiltà è nata in quel primo luogo-spirito di libertà che è la Grecia. Nessun altro paese del mondo, in quei secoli lontani, sapeva ancora che cosa fosse la libertà. La Grecia lo sapeva, e lo sapeva in segni che durano ancora per dire agli uomini che la libertà è tutto, è tutto se si vuole essere uomini. E lo fa anche per trarre una lezione alta di moralità dagli eventi nell'Atene di tanti secoli dopo». Poi, con l'accento più appassionato: «Bisogna stimolare i giovani a non avere paura. La paura è lo stato d'animo che determina le peggiori conseguenze. Basta che s'insinui la paura perché un popolo perda la libertà. Abbiate paura della paura».
Per Ungaretti è il canto del cigno. Settantaduenne, il poeta morirà improvvisamente quattro mesi dopo, e nel frattempo avrà messo mano a penna solo ancora una volta, la notte del capodanno '70, per comporre L'impietrito e il velluto. Ma, a differenza di quest'ultima lirica, raccolta dopo la morte del poeta nella sua opera omnia, la maledizione contro l'Atene «tana di dissennati» avrà - ha tuttora - una vita strana, difficile, emarginata: tant'è che non comparirà mai - neppure in questa nuova edizione nei Meridiani - nella raccolta di "tutte" le sue poesie. E se il movente (comunque sempre sottaciuto o tacitamente negato) dell'esclusione di Grecia 1970 dalla postuma raccolta mondadoriana, e da tutte le successive sue ristampe sino a quella ora in edicola, è dato dall'esser, quei versi, dettati da una "occasione", appare ben strano il discrimine che esclude deliberatamente dal mosaico ungarettiano quella sola tessera, forse piccola ma con tanta storia in sé, con tanti stimoli politico-civili e tanti riferimenti per la complessiva opera del poeta. (A proposito di riferimenti: pare evidente che nella sua lirica contro i colonnelli Ungaretti abbia tenuto presente come archetipo il primo canto All'Italia di Giacomo Leopardi. Dove il remoto «Chi la ridusse a tale?» è mutato in un prossimo «Chi ti ha ridotto a tale?». Del resto un altro grande poeta italiano, Umberto Saba, si gloriava, con umiltà e grande amore per i classici, che «non c'è nel mio Canzoniere un solo verso che sia interamente mio»...) Senza contare che un capitolo di Vita d'un uomo è dedicato proprio alle Poesie disperse: quale più adatto contenitore per l'elegìa sulla Grecia, che comunque era già nota ai critici e non poteva dunque essere sfuggita a Leone Piccioni, attento curatore dell'opera omnia di Ungaretti.
L'appassionato canto ungarettiano era infatti apparso già molti anni fa in un libretto di Filippo Maria Pontani, Fortuna greca di Ungaretti, dove l'illustre grecista già notava trattarsi di «una poesia sconosciuta a molti» ma non ai greci che, liquidato il regime dei colonnelli, l'esporranno nel museo ateniese dedicato proprio alla loro nuova resistenza. Mentre in Italia essa continuerà a girare solo tra amici e allievi di Ungaretti, nei seminari universitari sul maestro e nei convegni in cui di tanto in tanto ancora ricorrono e rinverdiscono il rammarico e gl'interrogativi sulla sorte ingiusta toccata a questa poesia.
Tra l'altro Elio Fiore, finissimo poeta troppo presto scomparso e allievo di Ungaretti, rivelò «una coincidenza che turba profondamente anche un altro grande e schivo poeta italiano, Mario Luzi»: «La stesura dell'elegia ha il tratto sicuro, è completa di titolo e porta la data del 12 dicembre 1969: lo stesso giorno della strage alla Banca dell'Agricoltura di Milano». E fu ancora Fiore a fornire la prova che Leone Piccioni sapeva dell'esistenza di quella poesia. Era il 1979, convegno su Ungaretti a Urbino. In quell'occasione Fiore invitò «l'attento curatore Leone Piccioni a dare a Grecia 1970 il giusto posto nell'opera di Ungaretti». Invito non raccolto. Commento dell'allievo: «Che questa poesia possa apparire ancora oggi troppo impegnata per lo stereotipo di Ungaretti? Che possa esser considerata altra rispetto ad un'immagine oleografica del poeta dell'Allegria?», si chiese Elio staccando da un album la copia del manoscritto della poesia per consentirmi di pubblicarla e di raccontarne la storia sull'Unità nel 1993 e di regalare l'indomani a centinaia di migliaia di lettori un libricino dedicato ad alcune delle cose più importanti e significative del grande maestro dell'ermetismo, tra le quali c'era appunto quel che è tuttora una specie di samizdat.”