We came to Canada a long time ago
But the Brits showed us no mercy and we had to go
Our cities fell and we set sail
From the shores of La Nouvelle France out into the gale..
In Louisiana we started again
We fished and farmed, made a new life here and then
We celebrated a new day
And we sang: "Laissez les bon temps rouler"
"Laissez les bon temps rouler".
All we wanted was to be left alone
On a patch of paradise that we could call our own
Fish the Gulf, dance and pray
But when the Revolution came we went and joined the fray
And when we came back from the awful fight
The Battle of Baton Rouge gave us nightmares day and night
But we got the fiddles out to play
And we sang "Laissez les bon temps rouler"
"Laissez les bon temps rouler".
We fished the seas -and when we came back
It was time for fais do.. do and all the crawfish you could pack
La Grand Derangement a memory
That had long ago been traded for shrimp and joie de vivre
The Great Upheaval far in the past
Now we had found a new world that we all thought would last
Cajun music there by the bay
"Laissez les bon temps rouler",
"Laissez les bon temps rouler".
When the oil companies began to drill
We did our best to get along and we kept fishing still
It was hard but we persevered
We brought our catch to market – like we'd done two hundred years
Some went to Texas to work the oil
But most of us stayed here on this Cajun soil
We'd work the Gulf, come home and say:
"Laissez les bon temps rouler", "Laissez les bon temps rouler.."
We survived Katrina and so much more
But when the oil started gushing out on the ocean floor
I guess it's time to say good-bye
There's no life here for a fisherman when all the fish do now is die
Maybe California is where I'll land
I've heard that there's still fish there beyond the golden sand
But now I can only cry to hear some fool say
"Laissez les bon temps rouler",
"Laissez les bon temps rouler",
"Laissez les bon temps rouler.."
But the Brits showed us no mercy and we had to go
Our cities fell and we set sail
From the shores of La Nouvelle France out into the gale..
In Louisiana we started again
We fished and farmed, made a new life here and then
We celebrated a new day
And we sang: "Laissez les bon temps rouler"
"Laissez les bon temps rouler".
All we wanted was to be left alone
On a patch of paradise that we could call our own
Fish the Gulf, dance and pray
But when the Revolution came we went and joined the fray
And when we came back from the awful fight
The Battle of Baton Rouge gave us nightmares day and night
But we got the fiddles out to play
And we sang "Laissez les bon temps rouler"
"Laissez les bon temps rouler".
We fished the seas -and when we came back
It was time for fais do.. do and all the crawfish you could pack
La Grand Derangement a memory
That had long ago been traded for shrimp and joie de vivre
The Great Upheaval far in the past
Now we had found a new world that we all thought would last
Cajun music there by the bay
"Laissez les bon temps rouler",
"Laissez les bon temps rouler".
When the oil companies began to drill
We did our best to get along and we kept fishing still
It was hard but we persevered
We brought our catch to market – like we'd done two hundred years
Some went to Texas to work the oil
But most of us stayed here on this Cajun soil
We'd work the Gulf, come home and say:
"Laissez les bon temps rouler", "Laissez les bon temps rouler.."
We survived Katrina and so much more
But when the oil started gushing out on the ocean floor
I guess it's time to say good-bye
There's no life here for a fisherman when all the fish do now is die
Maybe California is where I'll land
I've heard that there's still fish there beyond the golden sand
But now I can only cry to hear some fool say
"Laissez les bon temps rouler",
"Laissez les bon temps rouler",
"Laissez les bon temps rouler.."
inviata da giorgio - 2/12/2010 - 08:10
Lingua: Francese
Version française – LAISSEZ LES BONS TEMPS ROULER – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson étazunienne de langue anglaise – Laissez les bon temps rouler – David Rovics – 2010
Chanson étazunienne de langue anglaise – Laissez les bon temps rouler – David Rovics – 2010
[Cette chanson a été faite en ]« Entendant les histoires des communautés de pêcheurs désœuvrées de Louisiane, en pensant à l'histoire du peuple Cajun et comment les réfugiés du Canada sont à nouveau devenus des réfugiés. Cette fois, la raison n'est plus l'Empire britannique, mais une société transnationale avec une histoire très très British et impériale... »
Tu vois, Lucien l'âne mon ami aux oreilles si brillantes et si douces, il y a des gens et des peuples que le malheur suit à la trace. Parmi tous ceux là, il y a notamment le peuple Cajun, un peuple d'origine française, que la misère poussa en Amérique et tout d'abord au Canada – aux temps où le Canada était encore en balance entre l'Angleterre et la France. Finalement, ces gens-là furent chassés par le Grand Dérangement – on était dans les années 1755 à 1765. Ils s'embarquèrent vers une autre Nouvelle France et ce fut la Louisiane. Elle porte bien son nom, qui date du temps où en France il y avait des rois qui avaient l'idée saugrenue de presque tous s'appeler Louis.
Étrange idée, en effet, dit Lucien l'âne, mais passons. Continue à me parler de ces gens-là... Que deviennent-ils ensuite ?
En Louisiane, ils croyaient avoir reconnu la fameuse « terre promise » – à chacun la sienne. Eux la situaient tout simplement à l'endroit où ils pourraient vivre de leur travail...
Excellente façon de voir les choses, dit Lucien l'âne. J'en connais d'autres – des gens et des peuples – qui ont un point de vue bien plus irrationnel et fanatique et comme disait à peu près Brel : « On est mille contre mille à se croire les plus forts, mais alors, imbéciles, cela fait deux mille morts... ». Et encore, deux mille morts, c'est peu et cela depuis des dizaines d'années et même, depuis des centaines d'années et toujours au même endroit... Et, crois-moi, ce n'est pas près de finir... Il y aura encore de grands massacres dans ces coins-là. Mais le pire, c'est qu'ils risquent d'entraîner le reste du monde dans leurs disputes absurdes. Donc, je dis mon admiration pour les Cajuns et David Rovics a bien raison d'insister un peu sur cet aspect des choses. C'est d'ailleurs une très chouette chanson...
C'est pour cela que je la traduis, car comme tu le sais, mes connaissances en anglais sont fort limitées...Mais, mon ami Lucien l'âne, permets-moi de revenir à l'histoire des Cajuns, telle qu'elle est vue ici par David Rovics, car elle n'est pas finie. Nous en étions à la Louisiane, terre et possession française qui fut vendue aux Américains par Napoléon. Comme le chante Michel Fugain dans une chanson qu'il faudra bien mettre elle-aussi sur ce site, intitulée d'ailleurs Les Acadiens. En voici le refrain :
Et puis, dit Lucien l'âne, que s'est-il encore passé ?
Tout allait finalement pas trop mal pour eux et même, l'ouragan Katrina, qui rasa presque tout le pays, n'avait pas pu entamer leur optimiste conception de la vie : Laissez les bons temps rouler... Il a fallu que l'on fore sous l'océan, dans le golfe pour trouver du pétrole – le même pétrole qui nous a valu les guerres en Irak (par exemple), et que cette glorieuse source de profits tue tous les poissons pour que les Cajuns, descendants des Acadiens soient à nouveau condamner à l'exil. Que ferait donc Lucien mon mai, je te le demande, un pêcheur d'une mer sans poisson ?
Terrible histoire que celle-là. Décidément, on ne peut plus laisser le monde aux mains de ces maniaques du profit, de vrais cinglés ces mecs-là, ils vont foutre toute la planète en l'air et nous avec elle. Je te le dis, Marco Valdo M.I. mon ami, il nous faut tisser le linceul de ce vieux monde pétrolifère et cacochyme.
Ainsi parlait Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Tu vois, Lucien l'âne mon ami aux oreilles si brillantes et si douces, il y a des gens et des peuples que le malheur suit à la trace. Parmi tous ceux là, il y a notamment le peuple Cajun, un peuple d'origine française, que la misère poussa en Amérique et tout d'abord au Canada – aux temps où le Canada était encore en balance entre l'Angleterre et la France. Finalement, ces gens-là furent chassés par le Grand Dérangement – on était dans les années 1755 à 1765. Ils s'embarquèrent vers une autre Nouvelle France et ce fut la Louisiane. Elle porte bien son nom, qui date du temps où en France il y avait des rois qui avaient l'idée saugrenue de presque tous s'appeler Louis.
Étrange idée, en effet, dit Lucien l'âne, mais passons. Continue à me parler de ces gens-là... Que deviennent-ils ensuite ?
En Louisiane, ils croyaient avoir reconnu la fameuse « terre promise » – à chacun la sienne. Eux la situaient tout simplement à l'endroit où ils pourraient vivre de leur travail...
Excellente façon de voir les choses, dit Lucien l'âne. J'en connais d'autres – des gens et des peuples – qui ont un point de vue bien plus irrationnel et fanatique et comme disait à peu près Brel : « On est mille contre mille à se croire les plus forts, mais alors, imbéciles, cela fait deux mille morts... ». Et encore, deux mille morts, c'est peu et cela depuis des dizaines d'années et même, depuis des centaines d'années et toujours au même endroit... Et, crois-moi, ce n'est pas près de finir... Il y aura encore de grands massacres dans ces coins-là. Mais le pire, c'est qu'ils risquent d'entraîner le reste du monde dans leurs disputes absurdes. Donc, je dis mon admiration pour les Cajuns et David Rovics a bien raison d'insister un peu sur cet aspect des choses. C'est d'ailleurs une très chouette chanson...
C'est pour cela que je la traduis, car comme tu le sais, mes connaissances en anglais sont fort limitées...Mais, mon ami Lucien l'âne, permets-moi de revenir à l'histoire des Cajuns, telle qu'elle est vue ici par David Rovics, car elle n'est pas finie. Nous en étions à la Louisiane, terre et possession française qui fut vendue aux Américains par Napoléon. Comme le chante Michel Fugain dans une chanson qu'il faudra bien mettre elle-aussi sur ce site, intitulée d'ailleurs Les Acadiens. En voici le refrain :
« Tous les Acadiens, toutes les Acadiennes
Vont sauter, vont danser sur le violon
Ils sont Américains, elles sont Américaines
La faute à qui donc ?
La faute à Napoléon »
Vont sauter, vont danser sur le violon
Ils sont Américains, elles sont Américaines
La faute à qui donc ?
La faute à Napoléon »
Et puis, dit Lucien l'âne, que s'est-il encore passé ?
Tout allait finalement pas trop mal pour eux et même, l'ouragan Katrina, qui rasa presque tout le pays, n'avait pas pu entamer leur optimiste conception de la vie : Laissez les bons temps rouler... Il a fallu que l'on fore sous l'océan, dans le golfe pour trouver du pétrole – le même pétrole qui nous a valu les guerres en Irak (par exemple), et que cette glorieuse source de profits tue tous les poissons pour que les Cajuns, descendants des Acadiens soient à nouveau condamner à l'exil. Que ferait donc Lucien mon mai, je te le demande, un pêcheur d'une mer sans poisson ?
Terrible histoire que celle-là. Décidément, on ne peut plus laisser le monde aux mains de ces maniaques du profit, de vrais cinglés ces mecs-là, ils vont foutre toute la planète en l'air et nous avec elle. Je te le dis, Marco Valdo M.I. mon ami, il nous faut tisser le linceul de ce vieux monde pétrolifère et cacochyme.
Ainsi parlait Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
LAISSEZ LES BONS TEMPS ROULER
Nous sommes venus au Canada il y a bien longtemps
Mais les Brits n'eurent aucune pitié de nous et nous dûmes partir
Nos villes abattues et nous appareillâmes
Des rivages de la Nouvelle France dans la tempête...
En Louisiane, nous prîmes un nouveau départ
Nous devînmes pécheurs et fermiers, refaisant une nouvelle vie ici et alors
Nous avons célébré un jour nouveau
Et nous chantions : « Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
Tout ce que nous demandions était qu'on nous laisse seuls
Dans cette parcelle de paradis qu'on pouvait dire nôtre
Pêcher dans le Golfe, danser et prier
Mais quand vînt la Révolution, nous nous joignîmes au combat
Et quand nous rentrâmes défaits de cette malheureuse guerre,
La bataille de Bâton Rouge nous donna des cauchemars jour et nuit
Mais nous sortîmes les violons pour jouer
Et nous avons chanté
« Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
Nous avons pêché toute la mer – et quand nous sommes revenus
C'était le moment de « faire dodo » et tout l'écrevisse qu'on avait pu ramener
De mémoire de Grand Dérangement
Avait depuis longtemps été vendu comme crevette et joie de vivre
Le Great Upheaval était depuis longtemps passé
Maintenant nous avions trouvé un monde nouveau et on pensait qu'il serait le dernier
La musique Cajun roule dans la baie
« Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
Quand les compagnies pétrolières commencèrent à exploiter
On fit de notre mieux pour se tenir à l'écart et nous avons réussi à continuer à pêcher
Ce fut dur, mais nous avons persévéré
Comme on faisait depuis deux cents ans, nous portions nos prises au marché.
L'un ou l'autre est parti au Texas pour travailler dans le pétrole
Mais la plupart sont restés ici sur le sol Cajun
Il nous fallait œuvrer dans le Golfe, rentrer chez nous et dire
« Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
Nous avons survécu à Katrina et plus encore
Mais quand le pétrole a commencé à s'étaler sur l'océan
J'ai pensé, il est temps de se tirer
Il n'y a plus de vie ici pour un pêcheur depuis que tout le poisson est mort
La Californie sera peut-être mon pays
J'ai entendu dire que là, il y a encore du poisson au delà du sable d'or
Pour l'instant, je peux juste pleurer quand j'entends un fou dire :
« Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
Nous sommes venus au Canada il y a bien longtemps
Mais les Brits n'eurent aucune pitié de nous et nous dûmes partir
Nos villes abattues et nous appareillâmes
Des rivages de la Nouvelle France dans la tempête...
En Louisiane, nous prîmes un nouveau départ
Nous devînmes pécheurs et fermiers, refaisant une nouvelle vie ici et alors
Nous avons célébré un jour nouveau
Et nous chantions : « Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
Tout ce que nous demandions était qu'on nous laisse seuls
Dans cette parcelle de paradis qu'on pouvait dire nôtre
Pêcher dans le Golfe, danser et prier
Mais quand vînt la Révolution, nous nous joignîmes au combat
Et quand nous rentrâmes défaits de cette malheureuse guerre,
La bataille de Bâton Rouge nous donna des cauchemars jour et nuit
Mais nous sortîmes les violons pour jouer
Et nous avons chanté
« Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
Nous avons pêché toute la mer – et quand nous sommes revenus
C'était le moment de « faire dodo » et tout l'écrevisse qu'on avait pu ramener
De mémoire de Grand Dérangement
Avait depuis longtemps été vendu comme crevette et joie de vivre
Le Great Upheaval était depuis longtemps passé
Maintenant nous avions trouvé un monde nouveau et on pensait qu'il serait le dernier
La musique Cajun roule dans la baie
« Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
Quand les compagnies pétrolières commencèrent à exploiter
On fit de notre mieux pour se tenir à l'écart et nous avons réussi à continuer à pêcher
Ce fut dur, mais nous avons persévéré
Comme on faisait depuis deux cents ans, nous portions nos prises au marché.
L'un ou l'autre est parti au Texas pour travailler dans le pétrole
Mais la plupart sont restés ici sur le sol Cajun
Il nous fallait œuvrer dans le Golfe, rentrer chez nous et dire
« Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
Nous avons survécu à Katrina et plus encore
Mais quand le pétrole a commencé à s'étaler sur l'océan
J'ai pensé, il est temps de se tirer
Il n'y a plus de vie ici pour un pêcheur depuis que tout le poisson est mort
La Californie sera peut-être mon pays
J'ai entendu dire que là, il y a encore du poisson au delà du sable d'or
Pour l'instant, je peux juste pleurer quand j'entends un fou dire :
« Laissez les bons temps rouler »
« Laissez les bons temps rouler »
inviata da Marco Valdo M.I. - 4/12/2010 - 22:45
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Lyrics & Music by David Rovics
Album: Ten New Songs
"Hearing the stories of out-of-work fishing communities in Louisiana, thinking about the history of the Cajun people, and how the refugees from Canada are now becoming refugees again. This time the reason is not the British Empire, it's a transnational corporation with a very British and very imperial history.."