Ο]ἰ μεν ἰππήων στρότον [Ode ad Anattoria / Frammento 16 V. - Ode to Anactoria / Fragment 16 V.]
Angélique Ionatos & Nena Venetsanou / Αγγελική Ιονάτου και Νένα Βενετσάνουοἰ δὲ νάων φαῖσ’ ἐπ[ὶ] γᾶν μέλαι[ν]αν
ἔμμεναι κάλλιστον, ἔγω δὲ κῆν ὄτ -
τω τις ἔραται•
πά]γχυ δ᾽εὔμαρες σύνετον πόησαι
πάντι τ[ο]ῦτ᾽, ἀ γὰρ πόλυ περσκόπεισα
κάλλος [ἀνθ]ρώπων Ἐλένα [τὸ]ν ἄνδρα
τόν [πανάρ]ιστον
καλλ[ίποι]σ’έβα’ς Τροΐαν πλέοισα,
κωὐδ[ὲ πα]ῖδος οὔδε φίλων το[κ]ήων
πά[μπαν] ἑμνάσθη, ἀλλὰ παράγαγ᾽αὔταν
[πῆλε φίλει]σαν
Ὠρος. εὔκ]αμπτον γὰρ [ἀεὶ
τὸ θῆλυ]
[αἴ κέ τις] κούφως τ[ὸ πάρον ν]οή[σῃ]ν.
οὐδὲ νῦν, Ἀνακτορίας, ὀνέμναι -
σ’οὐ παρειοῖσας.
τᾶ]ς κε βολλοίμαν ἔρατόν τε βᾶμα
κἀμάρυχμα λάμπρον ἴδην προσώπω
ἢ τὰ Λύδων ἄρματα κἀνὄπλοισι
πεσδομ]άχεντας
[εὶ μεν ἴδαμεν οὔ δύνατον γένεσθαι
λῷστ᾽ ὀν᾽ ἀνθρώποις, πεδέχην δ᾽ ἄραστηαι,
τῶν πέδειχόν ἐστι βρότοισι λῷον
λελάθεσθαι.]
inviata da Bartleby & Gian Piero Testa - 16/11/2010 - 07:55
Η Νεοελληνική μετάφραση του Οδυσσέα Ελύτη
Faticosissimamente reperita da questa pagina Pathfinder. [RV]
κι άλλοι τους ναυτικούς πως τ' ωραιότερο είναι (πράγμα)
στη σκοτεινή μας γη· όμως εγώ: κείνο που πιο πολύ αγαπά
ο καθένας * εύκολο να το νιώσει αυτό κανείς·
παράδειγμα η Ελένη· που ασύγκριτη στην ομορφιά
μες σ' όλους τους ανθρώπους ξάφνου
παράτησε τον άντρα της τον ακριβό *
κι έβαλε πλώρη για την Τροία δίχως
ποτέ της να γνοιαστεί μήτε για κόρη μήτε
για γονιούς· μα ερωτοχτυπημένη σύγκορμα
τη συνεπήρε η Κύπρις * αχ πόσο μ' ένα τίποτα
λυγά πάντα η γυναίκα! Πως πιάνεται απ' αυτό
που τρώει το νου της η άμυαλη και πιο μακριά
δε βλέπει! Σάμπως και τώρα την Ανακτορία
που `φυγε μακριά μας λέω τη θυμάται πια κανείς;
Που το καμαρωτό της το περπάτημα
και του προσώπου της το φωτεινό το γύρο να δω
χίλιες φορές το προτιμούσα παρά των Λυδών
όλα τ' άρματα και τους πεζούς με τα σιδερικά
στη μάχη * όμως το ξέρω πως δε γίνεται ποτέ
κανείς να ελπίζει σ' ολάκαιρη την ευτυχία·
ένα μικρό μερίδιο να προσδοκάει μονάχα·
κει που δεν το περιμένει…
inviata da Riccardo Venturi - 22/11/2010 - 23:51
Quale la cosa più bella
sopra la terra bruna? Uno dice una torma
di cavalieri, uno di fanti, uno di navi.
Io, ciò che s'ama.
Farlo capire a tutti è così semplice!
Ecco: la donna più bella del mondo,
Elena, abbandonò
il marito (era un prode) e fuggì
verso Troia, per mare.
E non ebbe pensiero per sua figlia,
per i cari parenti: la travolse
Cipride nella brama.
Anche in me d'Anattoria
ora desta memoria, ch'è lontana.
Di lei l'amato incedere, il barbaglio
del viso chiaro vorrei scorgere,
più che i carri dei Lidi e le armi
grevi dei fanti.
inviata da Riccardo Venturi - 22/11/2010 - 23:38
Un esercito di cavalieri, dicono alcuni,
altri di fanti, altri di navi,
sia sulla terra nera la cosa più bella:
io dico, ciò che si ama.
È facile far comprendere questo ad ognuno.
Colei che in bellezza fu superiore
a tutti i mortali, Elena, abbandonò
il marito
pur valoroso, e andò per mare a Troia;
e non si ricordò della figlia né dei cari
genitori; ma Cipride la travolse
innamorata…
… ora mi ha svegliato il ricordo di Anattoria
che non è qui;
ed io vorrei vedere il suo amabile portamento,
lo splendore raggiante del suo viso
più che i carri dei Lidi e i fanti
che combattono in armi.
inviata da Bernart - 16/5/2013 - 13:39
Versione italiana di Gian Piero Testa
C'è chi dice che sulla nera terra
la più bella cosa sia una schiera di cavalieri
chi dice fanti, chi dice navi, io invece dico
che è quello che si ama.
E' una cosa questa che chiunque
può intendere senza fatica. Colei infatti
che in bellezza superava di molto gli umani,
Elena, lasciò lo sposo eccellentissimo
navigando fino a Troia
e né della figlia né dei cari genitori
si ricordò, ma la traviò [Afrodite]
Così ora mi vien da ricordare
Anattoria che non è qui
e vorrei ricordarne il passo seducente
e il volto raggiante e luminoso
in luogo dei carri dei Lidi
e chi combatte in armi
inviata da Bartleby & Gian Piero Testa - 16/11/2010 - 07:59
Versione italiana di Gian Piero Testa della versione in greco moderno di Elytis
la cosa più bella siano i cavalieri
altri gli opliti e altri i marinai;
ma non io: è quello che più ciascuno ama
cosa che è facile da capire:
ne è esempio Elena, che incomparabile per bellezza
abbandonò d'un tratto il marito uomo su tutti prezioso
e mise la prua verso Troia senza
mai preoccuparsi né della figlia
né dei genitori; ma percossa d'amore in tutto il corpo
la tenne stregata Cipride. Ahi che quasi per un nulla
sempre si piega la donna! Quanto la scervellata è presa
da ciò che divora la sua mente e più lontano
non vede! Come anche adesso Anattoria
che se ne è andata lontano da noi, sì, chi più la ricorda?
Lei, il cui incedere orgoglioso
e il luminoso ovale del volto mille volte
preferirei vedere al posto di tutte le armi
dei Lidi e degli opliti coperti di ferro
in battaglia, ma lo so che non è mai ammesso
sperare in una fortuna senza tempo:
ma una porzioncella augurarsi solamente
là dove non ce la si aspetti...
inviata da Gian Piero Testa - 23/11/2010 - 11:21
A troop of horse, the serried ranks of marchers,
A noble fleet, some think these of all on earth
Most beautiful. For me naught else regarding
Is my beloved.
To understand this is for all most simple,
For thus gazing much on mortal perfection
And knowing already what life could give her,
Him chose fair Helen,
Him the betrayer of Ilium's honour.
Then recked she not of adored child or parent,
But yielded to love, and forced by her passion,
Dared Fate in exile.
Thus quickly is bent the will of that woman
To whom things near and dear seem to be nothing.
So mightest thou fail, My Anactoria,
If she were with you.
She whose gentle footfall and radiant face
Hold the power to charm more than a vision
Of chariots and the mail-clad battalions
Of Lydia's army.
So must we learn in a world made as this one
Man can never attain his greatest desire,
But must pray for what good fortune Fate holdeth,
Never unmindful.
inviata da Bartleby - 16/11/2010 - 07:59
d'après la version italienne de Gian Piero Testa de la version en grec moderne d' Odysseas Elytis d'une chanson grecque - Ο]ἰ μὲν ἰππήων στρότον (Ode ad Anattoria /Frammento 16 V.) – s.d.
Que dire ? Qu'ajouter ? Dans une époque où dominait la musculature guerrière des mâles, Sappho avait osé en affirmer la vacuité, la bêtise, l'inutilité, l'absurdité face à l'Amour, qui est le seul à pouvoir donner un sens aux actions des hommes, à leurs vies.
Même cette grande « truie » d'Hélène, exemple commun d'adultère et de déshonneur familial et de cause de tous les maux, guerre comprise, est par Sappho non seulement réhabilitée comme victime innocente d'Aphrodite (alias Vénus, alias Cypris), mais montrée comme responsable de son choix, comme femme courageuse parce que libre dans le sentiment, « en naviguant jusqu'à Troie » en abandonnant aussi le « très excellent » Ménélas et toute autre affection pour s'unir à Paris, celui que l'Amour lui désignait.
Et comme pour Hélène, pour Sappho aussi, les guerres et « toutes les armes
Des Lydiens et des hoplites, fiers soldats » ne sont rien face à « la fière démarche » et au « lumineux visage ovale » de l'aimée, maintenant lointaine, de sa disciple Anattoria…
Dis-moi, Lucien l'âne mon ami, toi dont tout le malheur – mais peut-être n'en est-ce pas un – disons, tout le destin a brutalement viré en des temps si anciens que je n'arrive même pas à les situer, toi qui traînas tes sabots tout autour de la Méditerranée et dans les monts lointains de l'Inde et de l'Afrique, toi qui as croisé tant et tant de gens et de gentes dames, n'aurais-tu pas croisé cette Sappho et cette Anattoria dont nous parle la chanson ?
Marco Valdo M.I. mon ami, si j'étais un être prudent et pusillanime, je prendrais la tangente et je te dirais tel un Normand : peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Je n'oserais l'affirmer, mon souvenir est vague, c'était il y a si longtemps. Mais je ne me chauffe pas de ce bois-là. Bien au contraire, l'âne que je suis a une mémoire d'âne, laquelle transcende les siècles. Tous comptes faits, il n'y a jamais qu'un peu plus de deux millénaires et demi que Sappho, Alcée et l'adorable Anattoria ont vécu à Lesbos, en Ionie. Et donc, non seulement j'en ai gardé la mémoire, mais je m'en souviens tant que j'en tremble encore. Imagine l'effet que pourrait te faire d'avoir porté – disons dans tes bras (moi, c'était à cru sur mon dos...), Sappho et Anattoria. Ce sont là des choses qu'on n'oublie pas. Jamais. Je te rappelle que je ne suis âne que par un maléfice, mais que mon cœur est celui d'un jeune homme d'à peine vingt ans… Je dis mon cœur, mais il te faut comprendre ainsi le lieu du sentiment, de l'émotion et de la pensée. Formulé différemment, je dirais : en moi-même, en mon être. Pour en revenir à ces souvenirs, il me revient qu'ensuite, j'emmenai Alcée en exil jusqu'en Égypte en passant par la Palestine avec mes sabots d'albâtre.
Et donc, te voilà bien placé pour apprécier cette chanson d'amour… Par ailleurs, tu le verras, une anticipation de ce slogan des années 60 du siècle dernier : « Make love, not war ». Tu verras, c'est un peu ça, mais évidemment en beaucoup plus poétique et chantant dans une haute musique.
Certes, « Faites l'amour, pas la guerre », j'aimerais bien moi… Mais dis-moi, ô dis-moi, Marco Valdo M.I. mon ami, où sont les roses qui me délivreront un instant, rien qu'une heure seulement ? Avant de conclure, laisse-moi égrener encore un bout de souvenance et te dévoiler combien la main de Sappho était caressante et celle d'Anattoria, douce et fragile. Laisse-moi te dire comme leurs voix aguichaient mes longues oreilles et réveillaient en mon corps d'étranges émotions. Avec ces femmes-là et ces regards-là, je me serais noyé dans leur éternité. Là-bas, Marco Valdo M.I. mon ami, tout n'était que beauté, calme et volupté L'Invitation au Voyage… De quoi ne jamais regretter ma métamorphose… Quoique… Un heure seulement... Dès lors, reprenons ici notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde guerrier, matamore, priapique La Complainte du Priapisme ou La Complainte d’Alphonse et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Certains trouvent que sur notre noire terre
Les cavaliers sont la plus belle chose ;
D'autres, les matelots et d'autres, les hoplites ;
Pour moi non, c'est ce que chacun aime,
C'est chose facile à comprendre.
Ainsi Hélène à la beauté incomparable
Abandonna soudain son mari, homme remarquable
Et mit le cap sur Troie
Sans jamais se préoccuper ni de sa fille
Ni de ses parents ; le corps par l'amour comblé,
Elle était ensorcelée par Vénus. Ainsi pour un rien
Toujours incline femme ! Tant son cerveau est pris
Par ce qui dévore son esprit
Et ne voit pas plus loin !
Comme à présent Anattoria aussi
Qui s'en est allée loin de nous, oui,
Qui donc d'elle se rappelle ?
Elle, dont je préfère la fière démarche
Et le lumineux visage ovale
Mille fois face à toutes les armes
Des Lydiens et des hoplites, fiers soldats
À la bataille, mais je sais qu'on n’admet pas
Que d'une fortune sans temps nous espérions
Mais ne peut-on souhaiter juste un soupçon,
Là où on ne l'attend pas.
inviata da Marco Valdo M.I. - 5/6/2015 - 22:22
Riccardo Venturi - 23/11/2010 - 00:41
ἰώπλοκ' ἄγνα μελλιχόμειδε Ψάπφοι
O coronata di viole, divina dolceridente Saffo
Alceo, militarista e guerriero assai, è l'autore di questo verso dedicato all'amica Saffo. Gli perdoniamo armi e guerre, in questo caso: credo che rimarranno per sempre le più belle parole dedicate a una donna. E sono musica nell'originale greco: iòplok' aghna mellihòmeide Psàpfoi. Il nome di Saffo, generalmente scritto con il "sigma" iniziale (Sapfò), nel suo dialetto si scriveva invece con il "psi": Psapfò. Si dovrebbe quindi dire più propriamente "Psaffo". Il primo che nomina Eta Beta lo stendo.
Riccardo Venturi - 23/11/2010 - 00:58
Probabilmente mi sbaglio; ma ho temuto di sbagliare anche dando per farina di Saffo quella che in grandissima parte sembra essere dei filologi.
Gian Piero Testa - 23/11/2010 - 01:22
Riccardo Venturi - 23/11/2010 - 12:08
Riccardo Venturi - 23/11/2010 - 12:24
flA' - 3/6/2012 - 19:34
Gian Piero Testa - 4/6/2012 - 00:48
Invece è proprio Sapfo (per Zuntz forma originaria, ma lasciamo stare) allo scopo di NON allungare la sillaba predente del dodecasillabo alcaico II (ossia ia + ion mai + tr o per noi moderni reiz + aristoph).
andrea - 29/8/2018 - 11:28
Flavio Poltronieri
Flavio Poltronieri - 12/7/2021 - 12:40
[Fine VII secolo a.C.]
Album “Sappho de Mytilène” (1991)
Angélique Ionatos, voce e chitarra.
Nena Venetsanou, voce.
Testo originale della poetessa greca Saffo, tradotto in greco moderno da Οδυσσέας Ελύτης (Odysseas Elytis).
Arrangiamenti di Christian Boissel.
Τέλος τοῦ ζ' αἰῶνος
Δισκογραφικὴ σύλλεξις “Sappho de Mytilène” (1991)
'Αγγελικὴ Ιονάτου · μελῳδία καὶ κύθαρα
Νένα Βενετσάνου · μελῳδία
Κατὰ τῶν τῆς Σαπφοῦς στίχων,
ὑπὸ τοῦ Όδυσσέως Ὲλύτου ποιητοῦ εἰς τὴν κοινὴν
και σημερινὴν Ὲλληνικὴν γλῶσσαν μεταφρασθέντων
Che dire? Cos’altro aggiungere? In un’epoca dove dominava la muscolarità guerresca dei maschi, Saffo aveva l’ardire di affermarne la vacuità, l’insensatezza, l’inutilità, l’assurdità al cospetto dell’Amore, che è il solo a poter dare un senso alle azioni degli uomini, alle loro vite.
Persino quella gran “troia” di Elena, esempio comune di adulterio e disonore familiare e causa di ogni possibile male, guerra compresa, viene da Saffo non solo riabilitata come vittima incolpevole di Afrodite ma tratteggiata come responsabile della propria scelta, donna coraggiosa perché libera nel sentimento, “navigando fino a Troia” abbandonando il pur “eccellentissimo” Menelao e ogni altro affetto per unirsi a Paride, colui che l’Amore le indicava.
E come Elena, anche per Saffo le guerre e “tutti i carri dei Lidi e chi combatte in armi” non sono nulla di fronte al “passo seducente” e al “volto raggiante e luminoso” dell’amata, e ormai lontana, discepola Anattoria…
Gian Piero è un moderno, non un classico, ma anche la grande Saffo era assai moderna per i suoi tempi, e questa poesia ne è sicura testimonianza.