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Ouvrier, prend la machine! (La Jurassienne)

Charles Keller
Lingua: Francese



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[1873]
Scritta dal poeta comunardo Charles Keller e messa in musica da James Guillaume (1844-1916), militante libertario svizzero, dirigente della Fédération jurassienne e della Prima Internazionale e fondatore dell’Internazionale Anti-autoritaria al congresso di Saint-Imier (Berna) nel 1872.
Interpretata da tal E. Combes nella raccolta “Chansons de France - Chansons Révolutionnaires et Sociales”.

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Ouvrier, la faim te tord les entrailles
Et te fait le regard creux,
Toi qui, sans repos ni trêve, travailles
Pour le ventre des heureux.
Ta femme s'échine, et tes enfants maigres
Sont des vieillards à douze ans ;
Ton sort est plus dur que celui des nègres
Sous les fouets abrutissants.

Nègre de l'usine,
Forçat de la mine,
Ilote du champ,
Lève-toi, peuple puissant ;
Ouvrier, prends la machine!
Prends la terre, paysan!
Ouvrier, prends la machine!
Prends la terre, paysan!

Paysan, le sol que ton bras laboure
Rend son fruit dans sa saison,
Et c'est l'opulent bourgeois qui savoure
Le plus clair de ta moisson.
Toi, du jour de l'an à la Saint-Sylvestre,
Tu peines pour engraisser
La classe qui tient sous son lourd séquestre
Ton cerveau fait pour penser.

Nègre de l'usine,
Forçat de la mine,
Ilote du champ,
Lève-toi, peuple puissant ;
Ouvrier, prends la machine!
Prends la terre, paysan!
Ouvrier, prends la machine!
Prends la terre, paysan!

Mineur, qui descends dès l'aube sous terre,
Et dont les jours sont des nuits,
Qui, le fer en main, dans l'air délétère,
Rampes au fond de ton puits,
Les riches trésors que ton pic arrache
Aux flancs des rocs tourmentés
Vont bercer là-haut l'oisif et le lâche
Dans toutes les voluptés.

Nègre de l'usine,
Forçat de la mine,
Ilote du champ,
Lève-toi, peuple puissant ;
Ouvrier, prends la machine!
Prends la terre, paysan!
Ouvrier, prends la machine!
Prends la terre, paysan!

Qui forge l'outil ? Qui taille la pierre ?
Qui file et tisse le lin ?
Qui pétrit le pain ? Qui brasse la bière ?
Qui presse l'huile et le vin ?
Et qui donc dispose, abuse et trafique
De l'œuvre et du créateur ?
Et qui donc se fait un sort magnifique
Aux dépens du producteur ?

Nègre de l'usine,
Forçat de la mine,
Ilote du champ,
Lève-toi, peuple puissant ;
Ouvrier, prends la machine!
Prends la terre, paysan!
Ouvrier, prends la machine!
Prends la terre, paysan!

Qu'on donne le sol à qui le cultive,
Le navire au matelot,
Au mécanicien la locomotive,
Au fondeur le cubilot,
Et chacun aura ses franches coudées.
Son droit et sa liberté,
Son lot de savoir, sa part aux idées,
Sa complète humanité !

inviata da Bartleby - 15/10/2010 - 10:44




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