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La guerra è finita

Baustelle
Lingua: Italiano


Baustelle

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da "La Malavita" (2005)


Lo so che non parla proprio di guerra, ma c’è qualcosa che gira in questa canzone e che non lascia in pace la nostra coscienza narcotizzata dalla tv, e la guerra - quella vera delle bombe e delle mine - è comunque sempre sullo sfondo della guerra personale di una ragazza che si butta “fuori” dalla società e che perde la sua battaglia.
"Vivere non è possibile"
Lasciò un biglietto inutile
Prima di respirare il gas
Prima di collegarsi al caos
Era mia amica
Era una stronza
Aveva sedici anni appena

Vagamente psichedelica
La sua t-shirt all’epoca
Prima di perdersi nel punk
Prima di perdersi nel crack
Si mise insieme ad un nazista
Conosciuto in una rissa

E nonostante le bombe vicine e la fame
Malgrado le mine
Sul foglio lasciò parole nere di vita
"La guerra è finita
Per sempre è finita
Almeno per me"

Emotivamente instabile
Viziata ed insensibile
Il professore la bollò
Ed un caramba la incastrò
Durante un furto all’Esselunga
Pianse e non le piacque affatto

E nonostante le bombe alla televisione
Malgrado le mine
La penna sputò parole nere di vita
"La guerra è finita
Per sempre è finita
Almeno per me"

E nonostante sua madre impazzita e suo padre
Malgrado Belgrado, America e Bush
Con una bic profumata
Da attrice bruciata
"La guerra è finita"
Scrisse così.

inviata da i.fermentivivi - 21/11/2005 - 11:55



Lingua: Francese

Version française – LA GUERRE EST FINIE – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne - La guerra è finita - Baustelle – 2005

Je le sais qu'elle ne parle pas vraiment de guerre, mais il y a quelque chose qui tourne dans cette chanson et qui ne laisse pas tranquille notre conscience narcotisée par la TV et la guerre - la vraie des bombes et des mines – elle se passe toujours de toute façon sur le fond de la guerre personnelle d'une fille qui se jette « hors » de la société et qui perd sa bataille.


*******

Oh, dit Lucien l'âne, quel triste destin que celui de cette gamine de seize ans... qui s'en va finir sa vie avant même de l'avoir vécue... je dis ça, moi qui vit depuis tant et tant d'années... Cela dit, je ne peux absolument pas rejoindre le commentaire introductif quand il dit qu'elle – la chanson – ne parle pas vraiment de la guerre. C'est inexact. D'abord, elle n'arrête pas d'en parler à chaque strophe... de la guerre avec ses mines et ses bombes... Rien que ça suffit... Mais... Si on la regarde comme un épisode de cette guerre sournoise qu'est la Guerre de Cent Mille Ans, dont il faut ici retenir l'idée qu'elle se passe à l'intérieur de chacun de nous, jour après jour... Alors, cette jeune personne (comme des millions d’autres sur tous les continents) est une victime directe de la guerre quotidienne qui est le lot de notre société. Rien que pour éclairer mon propos, je te cite :

« Là, on parle des guerres visibles
Celles qui passent sur les écrans, les guerres officielles
Mais il y a aussi, cette guerre
qu'on ne voit pas,
La guerre qu'on cache,
La vraie, la mère de toutes les guerres
La guerre invisible
La guerre aux chômeurs,
la guerre indicible
la guerre aux travailleurs
La guerre aux familles
La guerre effrayante
La guerre jusqu'à la lie.
La guerre effarante.
Jour après jour
La guerre permanente
Depuis toujours
Soldats d'un côté, civils de l'autre : mercenaires contre volontaires.
D'un côté, solde, traitement, gratification, salaire,
émolument, rémunération, tantième et jeton.
De l'autre, civil, civilité, civilisé, civilisation
Guerre sournoise, guerre banale
Guerre qui tait son nom
Les tranchées sont dans nos maisons ».



Tu fais bien d'insister, Lucien l'âne mon ami. On ne saurait séparer d'un côté la guerre avec les bombes, les avions, les chars... et de l’autre, une paix qui constamment la produit. Il n'est pas sérieux d'éluder le fait que la guerre est un phénomène global qui ne se limite pas à la guerre entre États, cette sorte de guerre officielle, dûment déclarée et menée en uniforme, avec des drapeaux... On a vu des guerres civiles où les gens se battaient en civil... Par ailleurs, un blocus n'est-il pas un acte de guerre ? Et puis, si l'on remonte à la source de la guerre, de toute guerre, que trouve-t-on ? La volonté d'accaparement, la volonté de domination, d'imposer sa loi... Tel est le moteur de la guerre. La guerre est polymorphe, elle peut – comme on le voit – se camoufler sous des allures de paix... Le suicide de cette jeune fille n'est pas un acte individuel, c'est le résultat d'un écrasement, c'est la fin d'un processus de mise au ban, d'une liquidation pour cause de non-adhésion au système. Voilà le lot de ceux qui ne peuvent s'accoutumer de ce monde dominé par l'avidité, l'arrogance, le mépris, l'exaltation d'une forme de réussite fondée sur l'argent, jugée sur l'apparence, appuyée sur le vide de l'être. C'est donc bien évidemment un épisode de cette Guerre de Cent Mille Ans...


De fait, cette société des riches est étouffante ; pas étonnant qu'elle meurt par le gaz la gamine... D'ailleurs, n'est-ce pas ce qui arrive à bien des gens pour l'instant... On les étouffe à petits feux, doucereusement... On les sermonne, on essaye de les convaincre qu'ils sont les responsables de cette dégradation de la vie... En Grèce, par exemple. C'est une forme de guerre terrible où on ne montre pas directement les chars, les avions... Mais où on étrangle progressivement, pacifiquement des populations entières par des procédés « institutionnalisés »... C'est le règne de la loi des riches, des puissants, de ceux qui détiennent les clés du royaume, ou qui prétendent le faire. On se souvient de cette dame de Fer et de son son "I want my money back !"... Celle-là était anglaise, la nouvelle Dame d'Acier est allemande. Bien évidemment, en cas de résistance, on verra alors sortir les beaux engins...la chanson commence quand même par cette phrase terrible, qu'on entend de plus en plus en Grèce (et pas seulement) : « Vivre n'est plus possible ! ». REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS, ILS VOUS LE FERONT BIENTÔT. Alors, quant à moi, et je te suggère de faire de même, je reprends ma tâche quotidienne, lente, longue, difficile qui est de tisser de mille façons le linceul de ce vieux monde étouffeur, asphyxiant, mortifère et cacochyme.



Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

LA GUERRE EST FINIE

"Vivre n'est pas possible"
Elle laissa un billet inutile
Avant de respirer le gaz
Avant de se plonger dans le chaos
Elle était mon amie
C'était une conne
Elle avait seize ans à peine

Vaguement psychédélique
Son t-shirt à l'époque
Avant de se perdre dans le punk
Avant de se perdre dans le crack
Elle se mit avec un nazi
Rencontré dans une bagarre

Et malgré la faim et les bombes voisines
Malgré les mines
Sur la feuille elle laissa des mots noirs de vie
"La guerre est finie
Pour toujours est finie
Au moins pour moi "

Émotivement instable
Gâtée et insensible
Le professeur la recala
Et un poulet l'arrêta
Lors d'un vol à l'Esselunga
Elle pleura et il ne lui plut pas du tout


Et malgré les bombes à la télévision
Malgré les mines
Son stylo cracha des mots noirs de vie
"La guerre est finie
Pour toujours est finie
Au moins pour moi "

Et malgré sa mère affolée et son père
Malgré Belgrade, l'Amérique et Bush
Avec un bic parfumé
D'actrice ratée
Elle écrivit
La guerre est finie .

inviata da Marco Valdo M.I. - 2/9/2012 - 17:45




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