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Dionysis Savvopoulos / Διονύσης Σαββόπουλος

Lista delle versioni e commenti


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[1975]
Στίχοι και μουσική του Διονύση Σαββόπουλου
Testo e musica di Dionysis Savvopoulos
Lyrics and music by Dionysis Savvopoulos

savvo


"Τότε,η Γερμανία ήταν μια διέξοδος για την ανεργία που μάστιζε τους Ελληνες.Σήμερα όχι μόνο δεν υπάρχει κανένας δρόμος μετανάστευσης για τους ντόπιους, αλλά θα πρέπει να δίνουν καθημερινά μια άνιση μάχη για τη διεκδίκηση μια θέσης εργασίας απο τους αλλοδαπούς οικονομικούς μετανάστες,μια κι οι τελευταίοι αποτελούν φτηνά εργατικά χέρια για κάθε άπληστο επιχειρηματία.Οι στίχοι του τραγουδιού που περιγράφουν εκείνη την εποχή." - Paramagazo

Una canzone cruda e terribile.

La Grecia degli anni '60 e '70, tra una fragile democrazia segnata dal "Parastato" fascista, la dittatura settennale dei colonnelli e il ritorno a una democrazia che mantenne però pressoché immutati i centri del potere economico. Con un denominatore comune: la povertà infinita di gran parte della popolazione, che costringeva all'emigrazione in massa in Germania ("a branchi nei ministeri"), a cercare fortuna nelle lotterie, alla prostituzione minorile, a sperare nella "beneficienza" dei preti, a raccogliere cicche per la strada. Il tutto con lo sbirro del raggelante verso finale, con il controllo poliziesco che non è mai venuto a cessare (e di che cosa sia capace tuttora la polizia greca, infiltrata da fascisti di ogni tipo, lo si è ben visto). Una baracca col tetto bucato ("paranga, paranga, paranga": il termine greco è peraltro derivato proprio dall'italiano). Ci si vede anche l'Italia di Pasolini e delle borgate romane. Ci si vede il Portogallo, paese che con la Grecia ha più di una cosa in comune. Ci si vede un passato che dicono rimosso, e che invece riguadagna ogni giorno sempre più terreno, in Grecia, in Italia e dovunque. [RV]
Όπου κοιτάζω να κοιτάζεις
όλη η Ελλάδα ατέλειωτη παράγκα
παράγκα, παράγκα, παράγκα του χειμώνα
κι εσύ μιλάς σαν πτώμα

Ο λαός, ο λαός στα πεζοδρόμια
κουλούρια ζητάει και λαχεία
κοπάδια, κοπάδια, κοπάδια στα υπουργεία
αιτήσεις για τη Γερμανία

Κυράδες, φιλάνθρωποι παπάδες
εργολαβίες, ψαλμωδίες και καντάδες
Η Ευανθούλα κλαίει πριν να κοιμηθεί
την παρθενιά της βγάζει στο σφυρί

Στα γήπεδα η Ελλάδα αναστενάζει
στα καφενεία μπιλιάρδο, καλαμπούρι και χαρτί
Στέκει στο περίπτερο διαβάζει
φυλλάδες με μιάμιση δραχμή

Όχι, όχι αυτό δεν είναι τραγούδι
Είναι η τρύπια στέγη μιας παράγκας
Είναι η γώπα που μάζεψε ένας μάγκας
Κι ο χαφιές που μας ακολουθεί.

inviata da Riccardo Venturi - 4/2/2010 - 01:12




Lingua: Italiano

Versione italiana di Riccardo Venturi
4 febbraio 2010
BARACCA

Da qualunque parte si guardi
tutta la Grecia è un'infinita baracca,
baracca, baracca, baracca d'intemperie
e se ne parla come di un cadavere

La gente, la gente sui marciapiedi
chiede ciambelle e biglietti della lotteria,
a branchi, a branchi interi nei ministeri
si fanno richieste per la Germania

Signore e preti benefacenti,
lavoro a cottimo, salmodie, serenate
Evanthula piange prima di dormire,
la sua verginità la mette all'asta.

Sui campi sportivi sospira la Grecia,
nei caffè, biliardo, barzellette e carte,
si ferma a leggere all'edicola
riviste popolari da una dracma e mezzo

No, no, questa non è una canzone,
è il tetto bucato di una baracca.
È la cicca raccolta da un poveraccio,
è lo sbirro che ci segue dappresso.

4/2/2010 - 01:33




Lingua: Francese

Version française – BARAQUE – Marco Valdo M.I. – 2010
d'après la version italienne de Riccardo Venturi (2010) la chanson grecque Παράγκα de Dionysis Savvopoulos / Διονύσης Σαββόπουλος (1975)

La Grèce des années 60-70, entre une démocratie fragile marquée par le « Parakratos » (para-état) fasciste, la dictature septennale des colonels et le retour à une démocratie qui maintient cependant presque inchangés les centres de pouvoir économique. Avec un dénominateur commun : la pauvreté infinie de grandes couches de la population, qui contraignait à l'émigration en masse en Allemagne (« par troupeaux bandes tas dans les ministères »), à chercher fortune dans les loteries, à la prostitution enfantine, à espérer de la « bienfaisance » des prêtres, à ramasser les mégots dans la rue. Le tout avec le flic du glacial vers final, avec ce contrôle policier qui n'a jamais cessé ( de ce dont est capable la police grecque, infiltrée de fascistes en tous genres, on l'a bien vu). Une baraque au toit troué … Voici l'Italie de Pasolini et des quartiers romains. Voici le Portugal, pays qui a avec la Grèce plus d'une chose en commun. Voici un passé qu'on dit révolu et qui au contraire regagne chaque jour plus de terrain, en Grèce, en Italie et ailleurs. [RV]

D'abord, deux petites réflexions : la première, on annone aujourd'hui dans la presse qu'une jeune dame néozélandaise (étudiante – 19 ans) vient de vendre aux enchères sur un machin du genre « Fesse Bouc » son, disons, son hymen pour un paquet de dollars américains... comme quoi, RV a raison, ça continue... Note que des paysans sud-américains vendent leur sang pour survivre... La deuxième remarque, c'est le flic qui nous colle au cul... J'aurais dû traduire « qui nous suit de près », mais la réalité est plus forte... Le surveillant, l'animateur, l'éducateur, le grand frère, l'oeil est là jusque dans les lieux les plus saufs grâce (si on ose dire) à la télévision et aux caméras de surveillance... qui envahissent tout comme les sauterelles. Orwell avait raison : Big Brother is watching you... e anche noi tutti.

Cela dit, regarde-moi çà, mon ami Lucien l'âne qui te contente d'une étable toi aussi comme tous les ânes, cette histoire de baraques... Les humains réduits à la misère, à une baraque sans toit, en somme, à un destin de bêtes de somme... Noi, non siamo cristiani, siamo somari... Nous, nous ne sommes pas des chrétiens ( en clair : « Nous, nous ne sommes pas des hommes », car dans la colonisation de l'espèce par le Vatican et autres sectes, ne peuvent être des vrais humains que ceux qui sont de la secte...), nous sommes des bêtes de somme » était déjà encore et toujours, le destin des paysans au-delà d'Eboli, c'est-à-dire tous ceux qui dans les villes et les campagnes sont écrasés par la misère ou méprisés par le pouvoir. Bien sûr, nous nous reconnaissons bien tous les deux dans cette expression et même, on en ferait bien une de nos devises... Regarde aussi ce que dit Riccardo dans son commentaire... Moi, je trouve qu'il a raison et que c'est là un mouvement mondial, un peu comme la tectonique des plaques...

On n'est pas là pour faire des analyses politiques, dit Lucien l'âne, mais quand même, il faudrait repenser toute cette histoire de démocratie clignotante (un coup çà va, un coup [d'État] çà ne va plus) dans le cadre de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches (de Grèce et d'ailleurs) mènent avec acharnement contre les pauvres afin de renforcer leur pouvoir, d'accroître leurs richesses et leurs privilèges. Le tout, crois-moi, foi d'âne, pour satisfaire leurs caprices infantiles de possession, du moi-je, de l'égo en mal de démesure. On comprend aisément à partir de là ces incohérences apparentes et le fait que le régime importe peu pourvu qu'ils aient le pouvoir. En somme, pourquoi pas la démocratie tant qu'on ne touche pas à leurs fortunes et qu'on leur laisse le loisir de se gonfler encore... Et c'est là un monde bien dégoûtant, ce vieux mode cacochyme auquel nous allons de ce pas tisser le linceul...


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
BARAQUE

De quelque côté qu'on regarde
Toute la Grèce est une immense baraque
Baraque, baraque, baraque d'intempéries
Et on en parle comme d'un cadavre

Les gens, les gens sur les trottoirs
Demandent des sucreries et des billets de loterie,
Par troupeaux, par tas entiers dans les ministères
Se font les demandes pour l'Allemagne

Les dames et les prêtres de bienfaisance
Travail à la pièce, psalmodies, sérénades,
Evanthula pleure avant de s'endormir
Elle met sa virginité aux enchères.

Sur les terrains de sport soupire la Grèce,
Dans les cafés, billard, blagues et cartes,
On s'arrête pour lire au kiosque
Des revues populaires à un drachme et demi.

Non, non, ce n'est pas une chanson,
C'est le toit troué d'une baraque.
C'est le mégot ramassé par un pauvre,
C'est le flic qui nous colle au cul.

inviata da Marco Valdo M.I. - 4/2/2010 - 12:12


Nel seguente video, la canzone di Savvopoulos (a partire dal 2'50") fa da sfondo musicale alle immagini dei funerali di Grigoris Lambrakis (27 maggio 1963) e del processo tenuto a carico dei suoi assassini, nel dicembre del 1966. Quattro mesi dopo, il 21 aprile 1967...

Riccardo Venturi - 4/2/2010 - 01:43




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