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Francesco Guccini / Gian Piero Alloisio: Gulliver

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Lingua: Italiano


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Francesco Guccini, Gulliver


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[1983]
Testo di Gian Piero Alloisio
Musica di Francesco Guccini e Gian Piero Alloisio
Incisione di Guccini: "Francesco Guccini"

Lemuele Sgrùlliver
di Ahmed il Lavavetri
gulliver

Nelle lunghe ore d'inattività e di ieri che solo certe essenze distillate sanno regalare, Lemuele Sgrùlliver tornava coi pensieri ai tempi in cui andava in bicicletta; e sorridendo come sa sorridere soltanto chi ha il culo che gli ha fatto male, parlava con marmotte, piacentine ed islandesi, con svizzeri dagli stipendi astrusi; scienziati ed equipaggi, e alieni e ciurme e saggi, riempiendo il sito intero di miraggi.

Ma se i desideri sono solo qui di questa notte, o malinconia o allegre vite accese, nei vecchi amici che incontrava per la via (e non su feisbuc), in quelle loro facce un po' stranite sentiva bave amare, età passate e ipocondria, sentiva assenze e barbe poco fatte; ma confondendo tutto, volle farne parodia, e sbeffeggiare i sogni ed il partire. Con tutte le sue vite vagabondate al sole, si divertiva a massacrar parole.

Poi, dopo, ripensando a quel mangiare di zanzare, in notti perse dietro alla memoria, intuiva con la mente un po' arroìta del gigante (1.96 circa, mica dico sega) che l'han punto sul culo della storia. E nelle imprecisioni belle del girare a vuoto, nel mondo suo notturno sconfinato, sentiva confusioni un po' asfodeliche d'un piano, sentiva Niccolò che in casa sua gli entrava piano, sentiva entrare in circolo gli aromi da isolano, sentiva chiacchierare con la luna il Teresano, sentiva rapinare qualche banca arma alla mano, sentiva una stellina salutarlo in modo urbano, sentiva Marcovaldo che ragliava con Luciano, sentiva l'ananar che s'affettava sul ripiano, sentiva l'Alimonda alimondare lo scherano, sentiva pure un bimbo che piangeva piano piano, sentiva la Rosanna far l'amore con Cirano, sentiva morti strani conversare su a Trespiano, sentiva l'Arno scorrere tranquillo e un po' ruffiano, sentiva tutto il mondo respirare da lontano

Nell'universo quasi esagerato

Due facce di medaglia che gli urlavano in mente

Passi per il tempo
passi per il tempo
passi per il tempo
e sì, passi per il tempo,
ma di mare Guccini non ci capisce niente.
Nelle lunghe ore d' inattività e di ieri
che solo certa età può regalare,
Lemuele Gulliver tornava coi pensieri
ai tempi in cui correva per il mare
e sorridendo come sa sorridere soltanto
chi non ha più paura del domani,
parlava coi nipoti, che ascoltavano l' incanto
di spiagge e odori, di giganti e nani,
scienziati ed equipaggi e di cavalli saggi
riempiendo il cielo inglese di miraggi...

Ma se i desideri sono solo nostalgia
o malinconia d' innumeri altre vite,
nei vecchi amici che incontrava per la via,
in quelle loro anime smarrite,
sentiva la balbuzie intellettuale e l' afasia
di chi gli domandava per capire.
Ma confondendo i viaggi con la loro parodia,
i sogni con l' azione del partire,
di tutte le sue vite vagabondate al sole
restavan vuoti gusci di parole...

Poi dopo, ripensando a quell' incedere incalzante
dei viaggi persi nella sua memoria,
intuiva con la mente disattenta del gigante
il senso grossolano della storia
e nelle precisioni antiche del progetto umano
o nel mondo suo illusorio e limitato,
sentiva la crudele solitudine del nano,
sentiva la crudele solitudine del nano
nell' universo quasi esagerato,
due facce di medaglia che gli urlavano in mente:
"da tempo e mare, da tempo e mare,
da tempo e mare, da tempo e mare,
da tempo e mare non s' impara niente..."

inviata da Ahmed, appunto, il Lavavetri - 23/7/2009 - 02:37



Lingua: Francese

Version française – GULLIVER – Marco Valdo M.I. – 2009
Chanson italienne – Gulliver – Francesco Guccini – 1983

Lemuele Sgrùlliver
d' Ahmed il Lavavetri

Dans les longues heures d'inactivité que seules certaines essences distillées peuvent offrir, Lemuel Sgrùlliver retournait en pensées aux temps où il allait à bicyclette; et souriant comme sait sourire seulement celui qui a le cul qui lui fait mal, il parlait comme une marmotte, de Plaisance ou d'Islande, avec des Suisses aux salaires abstrus; des scientifiques et des équipages, des aliénés et des chiourmes et des sages, remplissant le paysage entier de mirages.
Mais si ses désirs sont de cette nuit, ou la mélancolie ou la joie vite éteintes, des vieux amis qu'il rencontrait par les rues (et non sur fessebouc), dans leurs visages un peu perturbés, il pressentait la bave amère, l'âge passé et l'hypocondrie, il voyait des absences et des barbes rarement faites; mais en confondant tout, il voulut en faire une parodie et ridiculiser les songes et le départ. Avec toutes ses vies vagabondes au soleil, il se divertissait à massacrer des mots.

Puis, ensuite, repensant à ce repas de moustiques, dans les nuits perdues derrière la mémoire, il sentait avec l'esprit un peu rouillé du géant (1,96 m environ), qu'on l'a mené au bout de l'histoire. Et dans les belles imprécisions du passage à vide, dans son monde nocturne confiné, il entendait les confusions un peu asphodéliques d'un piano, il entendait Niccolò qui entrait chez lui doucement, il sentait ses arômes d'îlien, il entendait Teresano papoter avec la lune, il entendait dévaliser une banque avec des armes à la main, il entendait une jeune étoile le saluer avec urbanité, il entendait Marco Valdo qui brayait avec Lucien, il entendait l'ananar qui se coupait sur le palier, il entendait l'Alimonda alimonder la dérision, il entendait même un enfant qui pleurait en silence, il entendait la Roxane faire l'amour avec Cyrano, il entendait des morts étrangers converser là haut à Trespiano, il entendait l'Arno, un peu ruffian, couler tranquille, il entendait tout le monde respirer de loin.
Dans son univers presqu'exagéré
Deux faces de médaille qui lui hurlaient dans le cerveau
Passe le temps,
Passe le temps,
Passe le temps,
Et oui, passe le temps,
Mais de la mer, Guccini ne comprend rien.

*****

Tu as vu, Lucien mon ami, le Laveur de Vitres parle de toi et de moi.... Il dit que nous brayons...

Et c'est bien vrai, dit Lucien l'âne en faisant un hihan titanesque. Nous brayons, nous brayons... C'est notre façon de nous réjouir.

Gaudeamus, dunque, mon ami l'âne aux rires si tonitruants et aux sourires détendus, tranquilles et joyeux. Au fait, Lucien, toi, j'aime bien te voir sourire. Ton sourire est un vrai sourire, un cadeau de bonheur, pas une réclame pour dentifrice ou un porte-manteau électoral...
Saluons notre nouvel ami le Laveur de Vitres et en souriant, en souriant, clopin-clopant, copains contents, recommençons à tisser le linceul du vieux monde...

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
GULLIVER

Dans les longues heures d'inactivité et dans les hiers
Que seul un certain âge peut donner
Lemuele Gulliver retournait dans ses pensées
Aux temps où il courait par les mers
Et souriant comme seulement sait sourire celui qui
N'a plus peur du lendemain
Il parlait avec ses petits-enfants, qui écoutaient ravis
Ce conte de plages, d'odeurs, de géants et de nains
De savants, d'équipages et de chevaux sages
Emplissant le ciel anglais de mirages...

Mais si les désirs sont seulement nostalgies
Ou mélancolies d'innombrables autres vies,
Dans les âmes en déroute,
De ses vieux amis qu'il rencontrait en route
Il percevait le cerveau balbutiant et l'aphasie
De celui qui le questionnait pour savoir.
Mais en confondant ses voyages et leurs parodies,
Ses rêves avec l'action des départs,
De ses errances au soleil, de toutes ses vies
Restaient les coquilles vides de ses histoires.

Puis ensuite, repensant aux solennels errements
Des voyages perdus dans sa mémoire,
Il comprenait par l'esprit distrait du géant
Le sens approximatif de l'histoire
Et les détails anciens du projet humain
Ou dans son monde illusoire et limité,
Il ressentait la cruelle solitude du nain,
Dans son univers presque exagéré,
Deux faces de médaille lui hurlaient dès le matin:
« Du temps et de la mer, du temps et de la mer,
Du temps et de la mer, du temps et de la mer,
Du temps et de la mer, on n'apprend rien... »

inviata da Marco Valdo M.I. - 16/9/2009 - 21:04




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