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Pas changé

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese



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Pas changé.

Canzone parodique – Pas changé – Marco Valdo M.I. – 2009
d'une chanson de Claude Lemesle, chantée par Julio Iglésias – 1979

On ne sait en Italie, mais en français, le dénommé Julio Iglésias est un crooner redoutable, qui pendant des siècles s'est répandu sur toutes les radios et toutes les télés les plus diffusées – et même les autres. Un peu comme la grippe ou le choléra. Parmi toutes les scies (in italiano : seghe), toutes aussi consternantes l'une que l'autre, qu'il a pu actionner durant des années, une des plus célèbres est celle-ci : « Je n'ai pas changé ». On ne lui en demandait pas tant. À vrai dire, aurait-il pu changer ? Et changer quoi ? À part se taire...

C'est donc une de ces scies qui convient parfaitement pour une canzone parodique et qui permet de renouer ainsi avec cette tradition populaire qui s'empare des airs en vogue et totalement creux (les fameux « tubes ») pour leur faire porter un message ou leur faire dire quelque chose. Ici, il s'agit tout simplement de chanter qu'il convient de changer ce monde et de dire le sort que l'on compte réserver aux exploiteurs que sont les patrons : très exactement celui qu'ils infligent aux paysans, aux ouvriers, aux travailleurs et aux pauvres du monde entier.

En somme, c'est une manière de concevoir la riposte dans la Guerre de Cent mille Ans que les riches mènent contre les pauvres et de comme les Canuts : tisser le linceul du vieux monde.

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
On doit tout changer
On doit refaire le monde à notre idée
Sans plus s'embarrasser des cadences
Sans plus accepter cette démence
Qui nous forçait à travailler.
On doit tout changer
On doit renverser ce monde complètement fou
Qui donne en exemple l'Amérique
Pas celle de la liberté, celle de la trique
Celle qui veut dominer tout.

Alors, les patrons devront enfin travailler
Connaître la mine, l'usine et crever
Auront-ils encore ce sourire
Qui en dit long sans vraiment le dire ?
Et on leur fera subir ce qu'il font souffrir aux ouvriers
Pour quelques ronds, ils auront juste de quoi bouffer
Comme les paysans, avec rien, on les fera partir

Et quand ils essayeront de revenir
S'ils n'ont pas changé
On les recevra comme ils reçoivent les émigrés
Comme des riens dans un matin blême
Avec des mots si durs que même
Les chiens ne peuvent les accepter.

S'ils n'ont pas changé
On les poussera dans un fossé
À creuser, creuser, creuser
Pendant le reste de leur éternité.

inviata da Marco valdo M.I. - 9/6/2009 - 22:07




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