Que faire de la guerre, si on n'est pas militaire ?
Que faire de la paix, si on n'a plus la guerre ?
Ce sont des questions idiotes.
Oui mais, c'est ma marotte.
D'ailleurs, je ne le crois pas.
Elles ne sont pas si idiotes que ça.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
La paix, vue par le civil, est une chose formidable.
La guerre, vue par le militaire, est indispensable.
La guerre et la paix sont indissociables.
Sœurs siamoises, l'une ne va pas sans l'autre
Et seul le diable pourrait dissocier l'une de l'autre.
Mais le diable n'est pas un bon apôtre.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
Dieu le veut, Dieu l'a voulu
Du plus Haut, l'ordre est venu
L'Église, le Pape, ses cardinaux
Jusqu'aux curés des hameaux
En chœur, tous la sanctifient,
La soutiennent, la justifient.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
Elle les a toutes bénies, l'Église
Les guerres de ceux qui la sponsorisent.
Et dans les siècles des siècles, l'héritier de Pierre
Conserve l'argent, le pouvoir et un cœur de pierre.
Pour ceux qui se plaignent, qui se font massacrer
Pierre le taciturne sait se taire et raison d'État garder.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
L'Église et la guerre se croient éternelles.
L'Église et la guerre s'entendent entre elles.
Traité de Versailles, Traité de Vienne
Les Empires, les régimes, les Républiques vont et viennent
Seule l'Église reste; l'Église est millénaire.
L'Arche navigue entre les militaires.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
Que faire de la paix, si on n'a plus la guerre ?
Ce sont des questions idiotes.
Oui mais, c'est ma marotte.
D'ailleurs, je ne le crois pas.
Elles ne sont pas si idiotes que ça.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
La paix, vue par le civil, est une chose formidable.
La guerre, vue par le militaire, est indispensable.
La guerre et la paix sont indissociables.
Sœurs siamoises, l'une ne va pas sans l'autre
Et seul le diable pourrait dissocier l'une de l'autre.
Mais le diable n'est pas un bon apôtre.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
Dieu le veut, Dieu l'a voulu
Du plus Haut, l'ordre est venu
L'Église, le Pape, ses cardinaux
Jusqu'aux curés des hameaux
En chœur, tous la sanctifient,
La soutiennent, la justifient.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
Elle les a toutes bénies, l'Église
Les guerres de ceux qui la sponsorisent.
Et dans les siècles des siècles, l'héritier de Pierre
Conserve l'argent, le pouvoir et un cœur de pierre.
Pour ceux qui se plaignent, qui se font massacrer
Pierre le taciturne sait se taire et raison d'État garder.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
L'Église et la guerre se croient éternelles.
L'Église et la guerre s'entendent entre elles.
Traité de Versailles, Traité de Vienne
Les Empires, les régimes, les Républiques vont et viennent
Seule l'Église reste; l'Église est millénaire.
L'Arche navigue entre les militaires.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
Si on est déjà mort,
On a déjà tort.
inviata da Marco Valdo M.I. - 23/5/2009 - 20:51
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Canzone française - Cœur de Pierre – Marco Valdo M.I. – 2009
Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov avait écrit la nouvelle « Cœur de Chien »– inédite de son vivant, qui a inspiré le titre de cette canzone. Sorte de clin d'œil à cet écrivain ukrainien de langue russe que Marco Valdo M.I. considère comme un de ses parrains, à l'instar de Carlo Levi, Laurence Sterne, Italo Calvino, Franz Kafka, Alexandre Vialatte... Il en est d'autres encore. Peut-être parviendra-t-il un jour à en faire une liste exhaustive.
Mais revenons à Cœur de Pierre ou Cœur de pierre, ou les deux. C'est évident, dit Lucien l'âne, qu'il faut entendre les deux.
C'est là une canzone écrite tout spécialement pour Canzoni contro la Guerra et pour cela, elle parle de la guerre et bien entendu, de la paix – les deux faces d'une même pièce. C'est d'ailleurs un des sens de la chanson : « La guerre et la paix sont indissociables... ».
Le leitmotiv est celui d'un qui n'en a cure de tous ces chambardements... La guerre est déjà passée par là; et lui, il est déjà passé de l'autre côté du miroir. Sa réflexion est amère : «Si on est déjà mort, On a déjà tort. »
Un autre sens de cette canzone, qui explicite aussi son titre, c'est la position de l'Église (ici, catholique, apostolique et romaine) face à la guerre et aux jeux terribles qu'elle cache. La canzone montre le cœur de pierre de l'Église vis-à-vis de ceux qu'écrasent les pouvoirs, à défaut de les écraser directement elle-même. L'histoire de l'Église est une longue histoire de massacres et de collusion avec les pouvoirs temporels.
Le cœur de Pierre aussi, puisque le silence assourdissant de Pierre le douzième résonne encore dans les synagogues et dans le vent d'Auschwitz.
Voltaire appelait cette Église : l'Infâme... et il avait mille fois raison.
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.