| Version française "supplémentaire" de Marco Valdo M.I.
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MES RÊVES | EN RÊVANT |
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Je suis là, assis, absent | Je suis là assis et absent |
avec un chapeau sur le front, | Avec mon chapeau sur le front |
mon esprit traversé par des idées sombres | Et des choses étranges qui me passent par la tête. |
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J'aurais envie de hurler | J'aurais envie de crier |
mais je ne sais pas dans quel but, | Mais je ne sais pas dans quel but |
soudainement je pleure un peu, | Puis soudain, je pleure un peu |
je ris comme si c'était un jeu | Et je ris comme dans un jeu. |
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J'entends des voix: pas de réponse, | J'entends des voix, je ne réponds pas |
je vis dans un étrange monde | Je vis dans un monde étrange |
où il n'y a que peu de problèmes, | Où il y a peu de problèmes |
où les gens n'ont pas de schèmes | Où les gens cherchent après eux-mêmes |
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Je n'ai ni avenir, ni présent, | Je n'ai pas de futur, ni de présent, |
je ne vis qu'éternellement | Et je vis à présent éternellement |
et mon passé est tellement distant | Mon passé est désormais pour moi distant |
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Mais j'ai tout ce qui m'est utile, | Mais j'ai tout ce dont j'ai besoin, |
pas même l'océan dans son coffret | Même la mer dans son écrin |
saurait renfermer tous mes rêves | A ces choses auxquelles je rêve, |
et je ne sais pourquoi je pleure | Et je ne comprends pas pourquoi je pleure. |
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Je ne sais ce que c'est l'amour, | Je ne sais ce qu'est l'amour |
le moindre battement de cœur, | Et je ne connais pas le cœur qui bat |
une femme n'est autre pour moi | Pour moi, la femme représente |
que quelqu'un qui prend soin de moi. | Ce qui me soutient et qui me sustente. |
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Mais à la fois je sens que | Mais parfois je sens que |
les griffes noires de la nuit | Les griffes noires de la nuit |
m'ordonnent de faire des actions inexactes | Me font faire des choses incorrectes. |
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Soudain j'entends une voix, | D'un coup, j'entends cette voix |
c'est mon supplice qui commence | Et là commence alors mon chemin de croix |
je voudrais oublier et me souvenir | Je voudrais oublier et me rappeler |
et mon esprit va éclater. | Mon esprit est prêt à éclater. |
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Je casse tout ce que je trouve, | Et je casse tout ce que je trouve |
j'essaie de mettre fin à mes jours | Et j'essaie d'en finir |
pour moi il n'y a aucun espoir | Tant pour moi, il n'y a pas d'espoir |
de sortir jamais de cette chambre | De sortir jamais de cette chambre. |
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Sur un lit à barreaux qui grince | Sur un petit lit grinçant |
dans cet endroit hallucinant | Dans ce lieu hallucinant |
je rêve souvent de voler dans le ciel | Je cherche souvent à voler dans le ciel. |
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Je ne sais qu'est-ce qu'il y a de mal | Je ne sais quel mal je fais, |
si je ne rêve que de voler, | quand je cherche seulement à voler. |
je ne comprends pas mes gardiens, | Je me comprends pas pourquoi mes gardiens |
pourquoi me lient-ils les mains? | Me lient les mains |
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Pourquoi veulent-ils me forcer | Et veulent à toutes forces |
à me mettre une camisole à moi, | Que j'endosse une camisole |
je repousse mes bras à l'arrière | Que je tire fortement les bras en arrière. |
et à ce point-ci je pleure toujours. | Alors, à ce moment, je pleure toujours. |
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Mon Dieu, que de confusion, | Mon Dieu, quelle grande confusion, |
une merveilleuse vision, | Et quelle magnifique vision |
une ombre claire traverse mon esprit | Une ombre claire me traverse l'esprit. |
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Je mords mes mais jusqu'au sang, | Là, je mords mes mains à sang |
je me souviens pour un instant | Et pour un instant, je me souviens |
qu'une fois, peut-être pas si loin, | Qu'un temps sans doute pas trop lointain |
quelqu'un me disait Je t'aime. | Quelqu'un me disait : Je t'aime. |
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La voix disparut en un adieu, | En un adieu s'évanouit la voix |
la paix descendit dans mon âme, | Descendit dans mon âme une paix |
c'est pour ça que depuis ce jour-là | Et c'est ainsi que de ce jour |
je suis assis, et ne bouge pas. | Je suis assis et je reste ici. |