Ja, am Alex, ja, am Alex
anonimo
Versione italiana di Francesco Mazzocchi | |
OUI, À L’ALEX, OUI, À L’ALEX Oui, à l’Alex, oui, à l’Alex Est une prison. Qui est un jour est entré, Pour en sortir, c’est « Non. » Oui, oui, oui et oui, C’est triste, mais bien vrai. Non, non, non et non, Pour toujours, ce n’est pas vrai ! Le « dragon » » devant la porte S’agite avec ses clés. Une fille aux joues mortes En est tirée. Oui, oui, oui et oui, C’est triste, mais bien vrai. Non, non, non et non, Pour toujours, ce n’est pas vrai ! A la vitesse de l’éclair, On descend à l’audition. D’abord on n’a rien fait, Puis c’est l’inflation. Oui, oui, oui et oui, C’est triste, mais bien vrai. Non, non, non et non, Pour toujours, ce n’est pas vrai ! Le commissaire à l’audition Se met à gueuler : « Truie communiste, putain de con, ne mens pas, tu vas cracher ! » Oui, oui, oui et oui, C’est triste, mais bien vrai. Non, non, non et non, Pour toujours, ce n’est pas vrai ! A vitesse de l’escargot, On remonte vers le haut. Dans la cellule serrée, Montrer son cul blessé. Oui, oui, oui et oui, C’est triste, mais bien vrai. Non, non, non et non, Pour toujours, ce n’est pas vrai ! Les punaises, riteratze, La nuit, quel malheur. Secouer sa matratze (Matelat) Non, dit « Adèle », la terreur. Oui, oui, oui et oui, C’est triste, mais bien vrai. Non, non, non et non, Pour toujours, ce n’est pas vrai ! Soupe de pois, de haricots, Orge perlé, sec, le pain. Sans les paquets et les gâteaux, C’est bientôt la fin. Oui, oui, oui et oui, C’est triste, mais bien vrai. Non, non, non et non, Pour toujours, ce n’est pas vrai ! Notre chanson touche à sa fin, L’arrestation aussi. Par la « Verte Minna », Je file à Moabit. Oui, oui, oui et oui, C’est triste, mais bien vrai. Non, non, non et non, Pour toujours, ce n’est pas vrai ! | SÌ, ALL’ALEX, SÌ, ALL’ALEX Sì, all‘Alex, sì, all‘Alex sta una solida casa, chi una volta è entrato non viene fuori così facilmente. Sì, sì, sì, ah sì, è triste, ma vero, no, no, no, ah no, per sempre, non può essere così. Il dragone con la chiave sferraglia alla porta. Una ragazza con le guance pallide ne esce fuori. Sì, sì, sì, ah sì, è triste, ma vero, no, no, no, ah no, per sempre, non può essere così. E con la velocità del lampo si va sotto all‘interrogatorio, dapprima non succede niente, poi la situazione monta sempre più. Sì, sì, sì, ah sì, è triste, ma vero, no, no, no, ah no, per sempre, non può essere così. All’interrogatorio il commissario comincia subito a gridare: «Vecchia troia, puttana rossa, piantala di negare!» Sì, sì, sì, ah sì, è triste, ma vero, no, no, no, ah no, per sempre, non può essere così. E piano come una lumaca si ritorna di sopra, e nella cella si mostra il sedere. Sì, sì, sì, ah sì, è triste, ma vero, no, no, no, ah no, per sempre, non può essere così. E le cimici, ritzeratze, [1] di notte, o che fastidio, vuoi battere il materasso, Adele dice di no. Sì, sì, sì, ah sì, è triste, ma vero, no, no, no, ah no, per sempre, non può essere così. Zuppa di piselli, zuppa di fagioli, orzo, pane secco. Se non arrivassero i pacchi di viveri, ci sarebbe grande miseria. Sì, sì, sì, ah sì, è triste, ma vero, no, no, no, ah no, per sempre, non può essere così. La nostra canzone ora è alla fine e con quella l‘arresto. Nella „verde Minna“ si va adesso a Moabit. |
la “verde Minna” cioè la vettura usata per il trasporto dei prigionieri e caratterizzata dal colore verde a cominciare dal 1866 in Prussia, aveva nomi diversi in altre regioni, anche nomi maschili, come in Svevia o Amburgo “verde August”, in Austria “verde Heinrich”.