Ngày dài trên quê hương
Trịnh Công SơnTraduzione francese di Léon Remacle, da un sito dedicato a Trịnh Công Sơn | |
A LONG DAY ON MOTHERLAND An old man in the park A madman in city A man lies without a breath A man sits, hears bomb's sound A man sits for twenty years see flares shine the night Children flock get used to bomb (and bullet) Viet people lie with wounds Viet mother lies (for) twenty years Bone, skin soften waiting the country's sacred hour the yellow on fragrant skin so conserve ripening-rice color of motherland A long day on motherland Vietnam day is so devastated An empty field with red soil A cow herd, no grass bed A long day in motherland Viet people forget living A prison nurses the yellow Viet people miss their land Day is so long in worry Every night, bombs destroy Viet people look so strange Viet people look (each other) with hatred A prison on motherland Vietnam men forget their race Day by day, build resent Then each day, smash with bomb (signs) (Refrain) Viet mother lies (for) twenty years Bone, skin soften waiting the sacred hour of country the yellow on fragrant skin so conserve ripening-rice color of motherland A long day on motherland Children band now grows up An old folk looks anxiously He waits winds to die down A man sits for twenty years Sorrow and joy, a bitter glass of wine Viet's skin is no longer yellow Viet mother misses (her) son's corpse... (Refrain) Viet mother misses (her) son's corpse... Viet mother misses (her) son's corpse... (fading) | UNE LONGUE JOURNÉE DANS MON PAYS Dans le jardin public, une personne âgée Dans la ville, une personne aliénée Une personne allongée sans plus respirer Une personne assise écoute les bombes exploser Une personne assise depuis vingt années A regarder dans la nuit s’éclairer les fusées Une bande de gamins habitués aux bruits de la guerre Le peuple du Vietnam avec sa blessure gît à terre La mère vietnamienne depuis vingt ans est couchée Ses os et sa peau se sont ramollis Elle attend l’heure où le pays deviendra sacré Une seule teinte jaune sur les peaux parfumées Il faut garder la couleur du riz mûr au pays Une longue journée dans mon pays Un jour où le Vietnam est par trop dévasté Un champ à la terre rouge dénudé Un troupeau de vaches sans herbage à brouter Une longue journée dans mon pays Le peuple du Vietnam de vivre a oublié Pour élever des peaux jaunes, une maison d’arrêt Le peuple du Vietnam couché rêve à son pays Une longue journée dans l’angoisse et la peur Où chaque nuit bombes et balles continuent à ravager Les vietnamiens se regardent comme des étrangers Les vietnamiens se regardent la haine au cœur Sur tout mon pays une sinistre geôle De ses ancêtres le peuple du Vietnam a tout oublié Chaque jour la rancœur par les hommes est alimentée Et chaque jour les cratères de bombes déchirent le sol La mère vietnamienne depuis vingt ans est couchée Ses os et sa peau se sont ramollis Elle attend l’heure où le pays deviendra sacré Une seule teinte jaune sur les peaux parfumées Il faut garder la couleur du riz mûr au pays Une longue journée dans mon pays La bande de gamins a maintenant grandi Un vieillard les regarde anxieusement Les vieillards attendent que se calme le vent Une personne assise depuis vingt années Du vin âcre pour de gais ou tristes événements Quel vietnamien n’a pas la peau ocrée ? Quelle mère du Vietnam ne repense au corps de son enfant ? |