Tornava l’albatros
La KattiveriaOriginale | Version française – Marco Valdo M.I. – 2009 |
TORNAVA L’ALBATROS | LE RETOUR DE L'ALBATROS |
Tornava l’albatros dopo un inverno eterno immerso da un pezzo nel riflesso immenso e terso dell’oceano Tornava allora nell’ora del cielo viola d’aurora Dopo un inverno denso trascorso dentro la noia d’oro d’Europa Solo allora planando dai piani alti tra i raggi caldi Tra i canti degli altri scorgeva i suoi caldi e cari caraibi Vide le fronde dei manghi, le foglie dei mandorli Le onde del porto infrangersi di colpo sulle frotte dei granchi bianchi Aveva l’occhio dei grandi falchi e planando guardava Mentre la piana esalava l’aroma dolce delle guayabas Nessun’altra spiaggia chiara chiamava una altrettanta alba Niente equiparava il panorama della plaza tra le luci della baia In quel momento il cielo era argento e smalto, intenso e caldo, poi magenta e arancio e in fondo solo un accento di bianco E lui contento e stanco ma ancora attento e scaltro Trovava il compenso del sui viaggi nei villaggi di menta e calicanto Ricalibrando vista e udito rivide il suo nido Si rivide più piccolo nello stesso sito da cui era partito Poi si appoggiava stranito ad un cippo in granito sbiadito Ehh..fradicio in ogni piuuuma di spuuuma di salnitro | L'albatros revenait après un éternel hiver plongé depuis un moment dans le reflet immense et transparent de l'océan Il revenait alors à l'heure du ciel violet de l'aurore Après un hiver dense passé dans l'ennui doré de l'Europe Seul alors planant dans les hauteurs sous les rayons chauds Parmi les chants des autres surgissaient ses chaudes et chères Caraïbes Il vit les frondes des manguiers, les feuilles des amandiers Les vagues du port s'effrangeaient sur les bancs de crabes blancs Il avait l'œil des grands faucons et il regardait en planant Tandis que la plaine exhalait l'arôme doux des goyaves Aucune autre plage claire n'évoquait une telle aube Rien n'était comparable au panorama de la place dans les lumières de la baie À ce moment, le ciel était d'argent et d'émail, intense et chaud, Puis magenta et orange, au fond un seul accent de blanc Et lui, content et las, mais encore vif et déluré Trouvait la compensation de ses voyages dans les villages de menthe et de maçonnerie Réajustant sa vue et son ouïe, il revit son nid Il se revit plus petit à l'endroit-même d'où il était parti Puis, il s'appuyait hagard sur un cippe de granit terni Et... Trempé de toutes ses plumes par l'écume salée |
forse su-su nel vuoto l’aria sembra la stessa ma qui giù-giù sopra il suolo qui la terra si è persa MA-MEN: c’è una-C’è una terra diversa Ma-men: C’è una- c’e una ….poi-poi-poi | Peut-être quelque chose dans le vide l'air semble le même Mais là-là sur le sol la terre ici s'est perdue Mais-enfin : c'est une terre différente Mais-enfin : C'est une, c'est une... et puis, et puis... |
Ma qualcosa differiva e no-no-non era nel clima Qualcosa non capiva rispetto alla prima stima Cercava la vita, la città attiva, la città antica ma Trovò solo una corte e la morte regina Tra le case, le piane e i palazzi in rovina Guardò il viale per la cattedrale, le strade per la capitale, le stanze delle varie case, stalle, aie, scale tra le gabbie di iguane in ogni nave per la Martinica cercò la vita e trovò l’isla deserta deserta più a sud, più a sud sempre l’isla deserta solo corpi riversi sotto a posti diversi divelti l’odore di camelie soffocato della fogna aperta questa sua terra di uomini fieri resistente per millenni a bucanieri ed inglesi si chiese quale male può portare tanto morte per tutto quale male sa contare e spinge il carro al crepuscolo buh…vide i lutti tra la tende di juta, pensò fosse il coleeera a riempire ogni buca uno strano coleeeera: variante più arguta che colpiva alla schiena con un colpo di grazia alla nuca | Mais quelque chose avait changé et nonnonnon ce n'était pas le climat Quelque chose qu'il ne comprenait pas Il cherchait la vie, la ville active, la vieille cité mais Il trouva seulement une cour et sa reine morte Au milieu des places, des maisons, des palais en ruine Il regarda l'avenue vers la cathédrale, les rues de la capitale, Les pièces des maisons, des stalles, des aires, des escaliers; Parmi les cages des iguanes sur chaque navire pour la Martinique Il chercha la vie et trouva l'île déserte, déserte Plus au sud, plus au sud toujours l'île déserte Seulement des corps sous les croulements divers L'odeur des camélias supplantée par les égouts ouverts Sa terre d'hommes fiers résistant pendant des millénaires Aux boucaniers et aux anglais se demande Quel malheur a bien pu apporter tant de morts partout Quel malheur sait compter et pousse le char au crépuscule Et... Il vit les deuils parmi les tentes de jute Il pensa que c'était le choléra Qui bouchait les trous Un étrange choléra d'une variante plus aiguë Qui frappait dans le dos avec le coup de grâce dans la nuque |
l’albatros si cominciava a capire non gli rimase che patire e partire il vento tossiva lui pensava che in fine peggior male di una terra è la sua guerra civile | L'albatros commençait à comprendre Il ne lui restait qu'à compatir et partir. Le vent toussait et il pensait que finalement Le pire malheur d'une terre est la guerre civile. |