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Pasážová revolta

Karel Kryl
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Versione polacca di Alfred Znamierowski
NOTRE RÉVOLTE

Fidèles aux diktats de la mode
Nous portions à la boutonnière les pâquerettes
Que nous volions aux troupeaux;
Le bœuf, qu'auparavant, on sacrifiait aux dieux
Est devenu le symbole de l'amitié.
Nous arborions aux pieds nos “vietnamkes”
Et notre tête comme un luxe.
Sur notre pull, nous portions les insignes
Comme des plaques de chiens :
Notre signe d'appartenance à la foule.

Même notre génération
A ses privilégiés.
La résignation est notre programme
Les gifles leurs arguments.
Nous applaudissons en silence
Et nous sifflons les louanges
Et au lieu de la foi
Nous buvons la bière, par désespoir !

Une feuille du "Dikobraz" sous les fesses,
Nous invoquions le veau d'or.
Nous nous asseyons dans les coins,
En attendant le Sauveur.
Nous regardons avides la monnaie,
Nous, les petits- enfants de Gottwald !
Et nous nous foutions des bourgeois,
Nous, les créateurs de la Révolution !

Même notre génération
A ses pénitents
Et ses espions de la haute société
Et ses modestes petits employés
Et ses créatures inconscientes
Et ses reptiles sans épine dorsale
Et sa vie dans l'ignorance
Et son amour pour la méfiance.

Désormais; nous ne sommes plus, nous ne sommes plus
Ceux d'autrefois,
Désormais nous savons comment on courbe les échines
Et comment on s'abaisse à des compromis
Et comment on trahit son ami.
Et reconnaissant à la réalité d'aujourd'hui
Nous baisons les mains étrangères !
Et un beau jour, nous crèverons tous
À cause de cette triste révolte.


Même notre génération
A ses témoins
A son émigration
A ses martyrs
Et avec la bouche ravagée
Aujourd'hui, nous restons muets.
Non, nous ne sommes pas à genoux...
Nous picorons avec notre museau dans la boue.
NASZE POKOLENIE

W hippisów dzisiaj się bawimy,
Bo taka przyszła moda,
Prochu i tak nie wymyślimy,
Więc nawet czasu szkoda,
Najlepiej żyje się nam w tłumie
– to życie bez kłopotów,
Nosimy dżinsy – się rozumie
I głowę... dla pozłoty.

I nasza generacja
Ma swoich prominentów,
Programem rezygnacja,
Policzek - argumentem,
Oklaski są wyzwaniem,
A gwizdy na pochwałę,
A zamiast przekonania
Jest picie wina... z żalu.

Pod tyłkiem stronę z "Panoramy",
Wzywamy Złote Cielę
I przed obrazem, tu siadamy,
Czekamy Zbawiciela,
Patrzymy chciwie na miedziaki
Sierotki po Bierucie
I przeklinając mieszczan strasznych,
tworzymy rewolucję.

I nasze pokolenie
Ma swoich biczowników,
Tajniaków z wykształceniem
I skromnych urzędników
I stwory bez sumienia
I płazy bez godności
I życie bez myślenia
I miłość... do nicości.

Już nie jesteśmy
Tym, czym kiedyś,
Umiemy być jak lisy
I zdradzić przyjaciela w biedzie
I pójść na kompromisy,
A dzięki tym co "mają rację",
Liżemy cudze stopy,
Zdechniemy kiedyś
Na frustrację,
Tu – w sercu Europy.

I w naszej generacji
Już mamy bojowników
I własną emigrację
I własnych męczenników.
I z gębą roztrzaskaną
Zostaliśmy dziś niemi.

Nie... nie jesteśmy na kolanach,
Ryjemy mordą w ziemi !!!
Quelques précisions :

Dans le texte, Karel Kryl par le du "bœuf" (Le bœuf, qu'auparavant, on sacrifiait aux dieux); il s'agit d'une allusion au fait que dans une partie de la jeunesse de Prague, on s'appelait amicalement "bœuf". Quant aux "vietnamkes", il s'agit de pantoufles japonaises de caoutchouc, qui dans certains pays socialistes étaient, en ce temps-là, rares et à la mode. Enfin, le "Dikobraz" (Le Porc Épic) était un journal satirique tchèque (de satire essentiellement politique).


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