Masters Of War
Bob DylanFRANCESE / FRENCH - "Dumbo" | |
KUOLEMAN KAUPPIAAT Kuoleman kauppiaat tilaa aseitaan, ydinohjuksiaan, rakentaa pommejaan. Voitte piiloutua työpöytien taa, mutta mikään ei totuutta voi piilottaa. Te ette edistä mitään, myytte vain kuolemaa. Teille maailma on pelkkää markkinaa. Meille annatte aseen ja häivytte taas ja te juoksette pakoon, kun alkaa sataa. Se on petturin tie, Juudaan suudelma, sillä sodissa ei tunneta voittajaa. Näen lävitsenne, tunnen logiikkanne, luen avointa kirjaa nyt silmistänne. Ja te viritätte aseet, niiden liipaisimet, sitten laskette laitaan, kun me tuuperrumme. Piileskelette kartanoissanne, kun etulinjassa mutaan me hautaudumme. Loitte pahimman pelon, jonka voi muodostaa. Kuka synnyttäis' lapsen tällaiseen maailmaan? Kun te uhkailette jälkipolviamme, ette ansaitse verta, jonka vuodatamme. Mutta kuka mä oon mitään sanomaan, nuori, kokematon, teille huomauttamaan? Mutta yksi on varmaa, uskokaa pois: Teille anteeksi antaa ei Jesuskaan vois'. Mutta paljonko fyrkkaa siihen tarvitaan, että saisitte synnit nuo taas sovittaa? Kai te opitte vielä, saatte pian oivaltaa, ettei miljoonillanne saa taivaspaikkaa. Tulkoon loppunne pian. Seuraan saattueessa teidän arkkunne matkaa aamun kalpeudessa. Ja kun ruumiinne viimein kuoppaan lasketaan, niin me kokoonnumme haudoillenne tanssimaan. | LES MAITRES DE LA GUERRE Vous, maîtres de la guerre Qui fabriquez toutes ces armes, Construisez les avions de la mort Et fabriquez ces grosses bombes Qui vous cachez derrière des murs, Vous abritez derrière des bureaux Je veux que vous sachiez Que je vois au travers de vos masques Vous qui n'avez jamais fait Que construire pour démolir Vous jouez avec le monde Comme si c'était votre petit jouet Vous nous procurez des armes Et puis disparaissez de notre vue Pour vous éloigner et vous cacher Quand les balles sifflent Comme Judas autrefois Vous mentez et trompez Vous voulez nous faire croire Qu'une guerre mondiale peut se gagner Mais je vois à travers vos yeux Et je vois à travers vos cerveaux Comme je vois à travers les eaux Qui s'écoulent dans nos égouts Vous tendez la gâchette Pour que les autres tirent Puis vous vous retirez et regardez Alors que le nombre de morts empire Vous vous cachez dans vos demeures Alors que le sang des jeunes S'écoule de leur corps Et se fond à la boue Vous avez jeté la plus terrible peur Qui puisse exister Celle de mettre des enfants Au monde Parce que vous menacez mon enfant Qui n'est pas encore né et n'a pas encore de nom Vous ne méritez pas le sang Qui coule dans vos veines En sais-je assez Pour prendre ainsi la parole Vous pouvez dire que je suis jeune Vous pouvez dire que je manque d'expérience Il y a cependant une chose dont je suis sûr Bien que je sois plus jeune que vous C'est que même Jésus ne voudra Jamais pardonner ce que vous faîtes Permettez-moi de vous poser une question Votre argent sera-t-il suffisant Pour acheter votre pardon Le pensez-vous réellement Je crois que vous constaterez Quand l'heure de votre mort sonnera Que tout le fric que vous avez amassé Ne pourra jamais racheter votre âme Et j'espère que vous mourrez Et que votre mort sera proche Je suivrai votre cercueil Dans la pâleur du jour Et je serai là, quand on vous abaissera Sur votre lit de mort Et resterai auprès de votre tombe Jusqu'à ce que je sois sûr que vous n'êtes plus de ce monde. |