La prière [including Il n'y a pas d'amour heureux and Preghiera in gennaio]
Georges BrassensOriginale | La versione spagnola proveniente da Brassens en español |
LA PRIÈRE [INCLUDING IL N'Y A PAS D'AMOUR HEUREUX AND PREGHIERA IN GENNAIO] Agonie. Par le petit garçon qui meurt près de sa mère Tandis que des enfants s'amusent au parterre Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment Son aile tout à coup s'ensanglante et descend Par la soif et la faim et le délire ardent Je vous salue, Marie. Flagellation. Par les gosses battus, par l'ivrogne qui rentre Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre Et par l'humiliation de l'innocent châtié Par la vierge vendue qu'on a déshabillée Par le fils dont la mère a été insultée Je vous salue, Marie. Portement de Croix. Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids S'écrie: " Mon Dieu ! " par le malheureux dont les bras Ne purent s'appuyer sur une amour humaine Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne Je vous salue, Marie. Crucifiement. Par les quatre horizons qui crucifient le monde Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains Par le malade que l'on opère et qui geint Et par le juste mis au rang des assassins Je vous salue, Marie. Invention de Notre Seigneur au Temple. Par la mère apprenant que son fils est guéri Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée Par le baiser perdu par l'amour redonné Et par le mendiant retrouvant sa monnaie Je vous salue, Marie. | LA PLEGARIA Por el pequeñín que muere cerca de su madre mientras que otros niños se divierten en el patio y por el pájaro herido, ¡todos sabemos cómo! su ala de repente se ensangrenta y desciende, por la sed y el hambre y el delirio ardiente yo te ruego, María. Por los niños golpeados por el borracho que vuelve a su casa, por el asno que recibe patadas en el vientre y por la humillación del inocente castigado, por la virgen vendida que han desnudado, por los hijos cuya madre ha sido insultada, yo te ruego, María. Por la vieja que, tropezando bajo demasiado peso grita: “¡Dios mío!”, por el desgraciado cuyos brazos no pudieron apoyarse sobre un amor humano como la Cruz del Hijo sobre Simón de Cirene, por el caballo caído bajo el carro que arrastra yo te ruego, María Por los cuatro horizontes que crucifican al mundo, por todos los que cuya carne se desgarra o sucumbe, por los que no tienen pies, por los que no tienen manos, por el enfermo que es operado y que gime, y por el justo puesto a la altura de los asesinos, yo te ruego, María. Por la madre que se entera que su hijo está curado, por el pájaro que llama al pájaro caído del nido, por la hierba que tiene sed y recoge el aguacero, por el beso perdido que por amor se vuelve a dar, y por el mendigo que encuentra su moneda, yo te ruego, María. |