Noi non ci saremo
Francesco GucciniOriginale | Version française de Marco Valdo M.I. |
NOI NON CI SAREMO Vedremo soltanto una sfera di fuoco più grande del sole, più vasta del mondo; nemmeno un grido risuonerà solo il silenzio come un sudario si stenderà fra il cielo e la terra per mille secoli almeno ma noi non ci saremo. Poi per un anno la pioggia cadrà giù dal cielo e i fiumi solcheranno la terra di nuovo, verso gli oceani scorreranno e ancora le spiagge risuoneranno delle onde e in alto nel cielo splenderà l'arcobaleno ma noi non ci saremo. E catene di monti coperti di neve saranno confine a foreste di abeti mai mano d'uomo le toccherà, e ancora le spiagge risuoneranno delle onde e in alto, lontano, ritornerà il sereno ma noi non ci saremo. E il vento d'estate che viene dal mare intonerà un canto fra mille rovine, fra le macerie delle città, fra case e palazzi che lento il tempo sgretolerà fra macchine e strade risorgerà il mondo nuovo ma noi non ci saremo. E dai boschi e dal mare ritorna la vita e ancora la terra sarà popolata, fra notti e giorni il sole farà le mille stagioni e ancora il mondo percorrerà gli spazi di sempre per mille secoli almeno ma noi non ci saremo. | NOUS N'Y SERONS PLUS Nous verrons seulement une grande boule de feu plus grande que le soleil, plus vaste que le monde. Il n'y aura même pas un cri et seul le silence s'étendra comme un suaire. Entre ciel et terre pour mille siècles au moins, Mais nous, nous n'y serons pas, mais nous n'y serons plus. Ensuite, pendant un an, la pluie tombera du ciel et les fleuves parcourront la terre à nouveau, il s'en iront vers les océans et encore une fois, les plages résonneront de vagues et haut dans le ciel resplendira l'arc-en-ciel Mais nous, nous n'y serons pas, mais nous n'y serons plus. Et les chaînes de montagne couvertes de neige seront bordées de forêts de sapins. Jamais la main de l'homme ne les touchera, et les plages résonneront encore de vagues. Et en haut, loin, reviendra la sérénité Mais nous, nous n'y serons pas, mais nous n'y serons plus. Et le vent d'été qui vient de la mer entonnera un chant au milieu de mille ruines, au milieu des débris des villes, au milieu des maisons et des immeubles que lentement le temps décomposera. Parmi les voitures et les rues resurgira le monde nouveau, Mais nous, nous n'y serons pas, mais nous n'y serons plus. Et des bois et de la mer reviendra la vie, et la terre sera à nouveau peuplée; Entre nuit et jour, le soleil fera mille saisons et note monde parcourra encore les espaces de toujours pour mille siècles au moins, Mais nous, nous n'y serons pas, mais nous n'y serons plus, Mais nous, nous n'y serons pas... |