Zbroja
Jacek KaczmarskiOriginale | Traduction française / Traduzione francese / French translation... |
ZBROJA Dałeś mi Panie zbroję, dawny kuł płatnerz ją W wielu pogięta bojach, w wielu ochrzczona krwią W wykutej dla giganta potykam się co krok Bo jak sumienia szantaż uciska lewy bok Lecz choć zaginął hełm i miecz Dla ciała żadna w niej ostoja To przecież w końcu ważna rzecz Zbroja Magicznych na niej rytów dziś nie odczyta nikt Ale wykuta z mitów i wieczna jest jak mit Do ciała mi przywarła, nie daje żyć i spać A tłum się cieszy z karła, co chce giganta grać Lecz choć zaginął hełm i miecz Dla ciała żadna w niej ostoja Bo przecież w końcu ważna rzecz Zbroja A taka w niej powaga dawno zaschniętej krwi Że czuję jak wymaga i każe rosnąć mi Być może nadaremnie, lecz stanę w niej za stu Zdejmij ją Panie ze mnie, jeśli umrę podczas snu Bo choć zaginął hełm i miecz Dla ciała żadna w niej ostoja To w końcu życia warta rzecz Zbroja Wrzasnęli hasło "wojna", zbudzili hufce hord Zgwałcona noc spokojna ogląda pierwszy mord Goreją świeże rany, hańbiona płonie twarz Lecz nam do obrony dany pamięci pancerz nasz Choć, choć za ciosem pada cios I wróg posiłki śle w konwojach Nas przed upadkiem chroni wciąż Zbroja Wywlekli pudła z blachy, natkali kul do luf I straszą sami w strachu, strzelają do ciał i słów Zabrońcie żyć wystrzałem, niech zatryumfuje gwałt Nad każdym wzejdzie ciałem pamięci żywej kształt Choć słońce skrył bojowy gaz I żołdak pławi się w rozbojach Wciąż przed upadkiem chroni nas Zbroja Wytresowali świnie, kupili sobie psy I w pustych słów świątyni stawiają ołtarz krwi Zawodzi przed bałwanem półślepy kapłan-łgarz I każdym nowym zdaniem hartuje pancerz nasz Choć krwią zachłysnął się nasz czas Choć myśli toną w paranojach Jak zawsze chronić będzie nas Zbroja | Une armure Tu m'as donné, Seigneur, une Armure; l'ancien armurier l'a forgée. Froissée au cours de nombreuses batailles, Plusieurs fois baptisée dans le sang Dans cette Armure, façonnée pour un géant, je trébuche à chaque pas, Parce que comme un chantage de ma conscience Elle pèse et opprime mon côté gauche Mais bien que j'ai perdu mon casque et mon épée Et qu’elle n'est d'aucune aide pour mon corps C'est une chose importante après tout l'Armure Ses gravures magiques Ne peuvent plus être déchiffrées par personne Mais elle a été forgée à partir de mythes Et elle est aussi éternelle qu’un mythe Elle est collée à mon corps Elle ne me laisse ni vivre ni dormir et une foule se moque d'un nain Qui prétend être un géant Mais même si j'ai perdu mon casque et mon épée Et qu'elle ne soit d'aucune aide pour mon corps C'est une chose importante après tout l'Armure Et il y a en elle tant de dignité provenant du sang séché depuis longtemps Que je sens qu'elle exige et me force à grandir Peut-être en vain Mais avec elle j'affronterai les ennemis comme 100 hommes Ô Seigneur, prenez-la moi, si je meurs dans mon sommeil ! Mais bien que j'ai perdu mon casque et mon épée Et qu'elle ne soit d'aucun secours pour mon corps En fin de compte c'est une chose qui vaut une vie – l'Armure, Ils ont hurlé le mot d’ordre – la guerre! Ils ont réveillé des hordes de hordes, Une nuit tranquille est violée Et assiste au premier meurtre Les blessures fraîches brûlent Le visage d’humilié est en feu Mais nous avons pour défense L'armure de notre mémoire ! Et bien que l'attaque succède à l'attaque l'ennemi envoie des renforts en convois, mais notre Armure nous protège toujours de la chute! Ils ont fait venir des cubes en acier Ils ont mis des balles dans les canons Et ils essaient de nous faire peur en étant eux-mêmes effrayés ils tirent sur les corps et les mots. Interdisez de vivre avec vos coups! Que la violence triomphe! au dessus de chaque corps la mémoire vivante se lèvera! Bien que le soleil soit caché derrière les gaz de combat Bien que la soldatesque se délecte du vol Toujours notre Armure nous protège de la chute! Ils ont dressé des cochons lls se sont procuré des chiens Et dans le temple des paroles creuses lls ont érigé un autel de sang; Gémit devant une idole un prêcheur menteur à moitié aveugle Et avec chacune de ses paroles il renforce notre Armure Bien que notre temps boit avidement du sang à s'étouffer Même si nos pensées se noient dans la paranoïa, Comme toujours notre Armure nous protégera! |