Souvenirs de Calédonie [Le chant des captifs]
Louise MichelOriginale | Versione italiana di Flavio Poltronieri |
SOUVENIRS DE CALÉDONIE [LE CHANT DES CAPTIFS] Ici l'hiver n'a pas de prise, Ici les bois sont toujours verts ; De l'Océan, la fraîche brise Souffle sur les mornes déserts, Et si profond est le silence Que l'insecte qui se balance Trouble seul le calme des airs. Le soir, sur ces lointaines plages, S'élève parfois un doux chant : Ce sont de pauvres coquillages Qui le murmurent en s'ouvrant. Dans la forêt, les lauriers-roses, Les fleurs nouvellement écloses Frissonnent d'amour sous le vent. Viens en sauveur, léger navire, Hisser le captif à ton bord ! Ici, dans les fers il expire : Le bagne est pire que la mort. En nos coeurs survit l'espérance, Et si nous revoyons la France, Ce sera pour combattre encor ! Voici la lutte universelle : Dans l'air plane la Liberté ! A la bataille nous appelle La clameur du déshérité !... ... L'aurore a chassé l'ombre épaisse, Et le Monde nouveau se dresse A l'horizon ensanglanté ! | SOUVENIRS DE CALÉDONIE [LE CHANT DES CAPTIFS] Qui l'inverno non ha presa Qui i boschi sono sempre verdi Dall'oceano, la fresca brezza Soffia sui cupi deserti E il silenzio è talmente profondo Che un insetto che si dondola E’ sufficiente a turbare la calma dell’aria La sera, su queste lontane spiagge Si leva talvolta un dolce canto Sono le povere conchiglie A mormorarlo aprendosi Nella foresta gli oleandri Fiori appena sbocciati Fremono d'amore al vento Vieni come una salvatrice, nave leggera Issa lo schiavo a bordo Qui tra i ferri lui muore Il bagno penale è peggio della morte Nei nostri cuori sopravvive la speranza E se rivedremo la Francia Sarà per combattere ancora Ecco la lotta universale Nell’aria aleggia la libertà Ci chiama alla battaglia Il clamore dei diseredati L'aurora ha scacciato l'ombra fitta E il mondo nuovo si leva All’orizzonte insanguinato -traduzione Flavio Poltronieri- |