Language   

Cancelleria

Pinguini Tattici Nucleari
Back to the song page with all the versions


OriginalVersion française – LA PAPETERIE – Marco Valdo M.I. – 2020
CANCELLERIALA PAPETERIE
Un sindacalista proclamò al telegiornale
Che le gomme avrebbero intrapreso uno sciopero nazionale
Inutile dirlo, alla notizia dell'assentarsi dei boia
Le matite brindarono con gioia
À la télévision, un syndicaliste annonce
Que les gommes partent en grève nationale.
À la nouvelle de l’absence de leurs bourreaux,
Avec joie, les crayons trinquent aussitôt.
Le biro, grandi cape, cercarono di mantenere allo stesso
Status sociale di prima le matite che però adesso
Intendevano abolire ogni classista distinzione
E ai loro cortei nelle piazze inneggiavano alla rivoluzione
Le biro trasalirono al solo pensiero che le matite
Potessero intaccare il loro potere o peggio prendersi le loro vite
E mobilitarono la stampa affinché le avversarie sociali
Venissero dipinte come eversive, controproducenti e sleali
Mais, les bics cherchent à maintenir les crayons
À leur statut social antérieur, mais les crayons
Entendent bien abolir toute distinction
Et dans leurs manifestations, appellent à la révolution.
Les bics tremblent à l’idée que les crayons révoltés
Puissent ébranler leur pouvoir ou pire, les remplacer.
Alors, ils mobilisent la presse pour que leurs adversaires sociaux
Soient dépeints comme subversifs, contre-productifs et déloyaux.
Ma le matite volevano solo uguaglianza e libertà
Stessi diritti, stesse scuole, stessi autobus e cinema
Speravano che senza le gomme le loro richieste sarebbero state ascoltate
Perché sulla carta ora le loro parole non potevano più essere cancellate
E le stilografiche nei loro salotti di alta borghesia
Così come gli scotch e le graffette nelle strade di periferia
Imputavano alle matite la colpa di ogni problema
E così per ignorare la crisi il popolo ricorse a un anatema
Mais les crayons veulent seulement l’égalité et la liberté,
Juste les mêmes droits, écoles, bus, cinémas, cafés ;
Ils espèrent que sans les gommes, on entende leurs revendications
Car maintenant, leurs mots ne peuvent plus être effacés.
Les stylographes de la haute bourgeoisie dans leurs salons,
Les agrafes et les trombones des bas quartiers
Imputent aux crayons tous les problèmes.
Et face à la crise, le peuple recourt à l’anathème.
Gli atti di violenza non tardarono a venire
Quando manca da mangiare solo l'odio si può ingerire
E una volta che le tavole furono imbastite
In città iniziarono a scorrere fiumi di grafite
Les actes de violence ne tardent pas à exploser.
Il n’y a plus rien à manger, la haine seule s’est réveillée
Et une fois les tables renversées,
Des fleuves de graphite se mettent à couler.
E quando il gran consiglio delle biro deliberò lo sterminio totale
Delle matite in quanto esse causavano disordine sociale
I righelli, i pennarelli, le forbici e i temperini
Dismisero le vesti di osservatori e assunsero quelle di aguzzini
E poi le gomme annunciarono la fine della loro protesta
E si trovarono davanti una patria quanto mai grigia e mesta
Ed era troppo ormai, le gomme dovevano emigrare
Perché a cosa serve una gomma se non c'è rimasto niente da cancellare?
Le Grand Conseil des bics décide l’extermination totale
Des crayons, car ils provoquent des troubles sociaux.
Les règles, les marqueurs, les aiguiseurs et les ciseaux,
De paisibles spectateurs se muent en tortionnaires.
Finalement, les gommes arrêtent leur protestation.
Tous se retrouvent alors devant une nation grise et amère.
Sans crayons, on décide que les gommes doivent émigrer,
Car à quoi sert une gomme, s’il n’y a plus rien à effacer ?
Nel libero stato di Cancelleria restarono solo le biro, che cantarono e festeggiarono per la vittoria
Ma com'è piccola, ma com'è fragile, ma com'è viscida e al contempo labile questa borghese morale ablatoria
Cantaron vittoria, rigonfie di boria, e dormiron tranquille nei loro morbidi letti
Almeno finché, almeno finché, almeno finché non arrivarono i bianchetti.
Seuls les bics restent dans l’État libre de la Papeterie,
Ils chantent et célèbrent leur victoire.
Elle est petite, elle est pourrie,
Visqueuse et dérisoire
Cette morale bourgeoise, en somme.
Pleins de fierté, ils chantent victoire,
Et dans leur lit douillet, paisiblement dorment
Jusqu’à temps que, jusqu’à temps
Que vienne le correcteur blanc.


Back to the song page with all the versions

Main Page

Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.




hosted by inventati.org