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Francesco Guccini: Scirocco

GLI EXTRA DELLE CCG / AWS EXTRAS / LES EXTRAS DES CCG
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OriginalVersion française – SIROCCO – Marco Valdo M.I. – 2019
FRANCESCO GUCCINI: SCIROCCO

Ricordi le strade erano piene di quel lucido scirocco
Che trasforma la realtà abusata e la rende irreale
Sembravano alzarsi le torri in un largo gesto barocco
E in via dei Giudei volavan velieri come in un porto canale
Tu dietro al vetro di un bar impersonale
Seduto a un tavolo da poeta francese
Con la tua solita faccia aperta ai dubbi
E un po' di rosso routine dentro al bicchiere
Pensai di entrare per stare assieme a bere
E a chiacchierare di nubi.

Ma lei arrivò affrettata danzando nella rosa
Di un abito di percalle che le fasciava i fianchi
E cominciò a parlare ed ordinò qualcosa
Mentre nel cielo rinnovato correvano le nubi a branchi
E le lacrime si aggiunsero al latte di quel tè
E le mani disegnavano sogni e certezze
Ma io sapevo come ti sentivi schiacciato
Fra lei e quell'altra che non sapevi lasciare
Tra i tuoi due figli e l'una e l'altra morale
Come sembravi inchiodato...

Lei si alzò con un gesto finale
Poi andò via senza voltarsi indietro
Mentre quel vento la riempiva
Di ricordi impossibili
Di confusione e immagini...

Lui restò come chi non sa proprio cosa fare
Cercando ancora chissà quale soluzione
Ma è meglio poi un giorno solo da ricordare
Che ricadere in una nuova realtà sempre identica.

Ora non so davvero dove lei sia finita
Se ha partorito un figlio o come inventa le sere, lui
Abita da solo e divide la vita
Fra il lavoro, versi inutili e la routine d'un bicchiere
Soffiasse davvero quel vento di scirocco
E arrivasse ogni giorno per spingerci a guardare
Dietro alla faccia abusata delle cose
Nei labirinti oscuri delle case
Dietro allo specchio segreto d'ogni viso
Dentro di noi.
SIROCCO

Rappelle-toi ce sirocco luminescent balayait les rues,
Mystifiait la réalité et la rendait irréelle.
En un assaut baroque, les tours montaient au ciel
Et dans la rue des Juifs, les voiliers poursuivaient les nues.
Toi derrière la vitre d’un bar discret,
Assis à une table de poète français
Avec béant de doutes, ton sempiternel visage
Et dans un verre, un peu de rouge ordinaire…
Je pensais entrer pour prendre un verre…
Et parler des nuages.

Mais elle est arrivée affairée dansant dans le rose
D’une robe vichy qui s’enroulait autour de sa taille
Et elle commença à parler et commanda quelque chose
Dans le ciel extasié, les nuages couraient à la bataille…
Les larmes s’ajoutèrent au lait de ce thé,
Les mains dessinèrent des rêves et des certitudes…
Mais moi, je savais à quel point tu te sentais tiraillé.
Entre elle et l’autre, que tu ne pouvais pas laisser…
Entre vos deux fils et l’autre attitude,
Tu semblais paralysé…

Avec un dernier geste, elle se levait
Puis sans se retourner, elle partait
Tandis que ce vent la remplissait
De souvenirs impossibles
De confusion et d’images…
Il est resté comme qui se serait trompé de rue,
Errant à la recherche d’on ne sait quelle issue,
Mais il vaut mieux se souvenir d’un jour fatidique
Que de retomber dans une réalité toujours identique.

Maintenant, je ne sais vraiment pas où elle est partie
Si elle a un enfant ou comment elle meuble ses soirs,
Lui, il vit seul et partage sa vie
Entre le travail, ses vers inutiles et la routine du boire.
Ce vent de sirocco soufflait des vérités
Et tous les jours nous poussaient à ausculter,
Derrière le visage abusé des usages
Dans les sombres labyrinthes des maisons
Derrière le miroir secret de chaque visage
Au-dedans de nous, nos émotions.


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