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Le luneux

Malicorne
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LE LUNEUX

Je suis aveugle, on me plaint
Et moi je plains tout le monde,
Mes deux yeux ne sont plus pleins
Car ils ont perdu leur bombe.
Dans un malheur comme le mien
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
La chandelle ne vaut rien.

Je me lève dès le matin,
Je m'en vais d'village en village,
L'un me donne un bout de pain,
L'autre un morceau de fromage.
Et quelques fois, par hasard,
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
Un petit morceau de lard.

Je me moque du mercier
Et de toutes ses cassettes,
Je n'use point de papier,
Encore moins de lunettes.
J'ai pour peigne mes dix doigts,
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
Mes deux manches pour mouchoir.

J'ai mon chien et mon bâton,
Mes deux compagnons fidèles,
L'un me mène à tâton,
L'autre au bout d'une ficelle.
N'aimeriez-vous pas bien mieux
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
Ces deux guides que deux yeux.

Si jamais me venait un fils
Dans cette agréable vie,
Je prierais bien le Bon Dieu,
Aussi la Vierge Marie
Qu'ils lui crèvent les deux yeux
Tu t'en, tu t'en, tu t'en moques
Pour en faire un vieux luneux.
Le luneux (Aveugle)

Je suis aveugle, l'on me plaint,
Et moi je plaint tout le monde.
Mes deux yeux ne sont plus pleins,
Car ils ont perdu leur bombe [1].
Dans un malheur comme le mien,
Tu t'en tu, t'en moques,
Hem ! hem ! hem !
Dans un malheur comme le mien,
La chandelle ne vaut rien.

Je me lève dès le matin,
J'm'en vais d'village en village :
L'un me donne un morceau de pain,
L'autre un morceau de fromage;
Quelquefois aussi par hasard
Tu t'en tu, t'en moques,
Hem ! hem ! hem !
Quelquefois aussi par hasard
Un petit morceau de lard.

Je me moque du mercier
Avec toutes ses cassettes,
Je n'use point de papier,
Encore moins de lunettes.
J'ai pour peigne mes dix doigts
Tu t'en tu, t'en moques,
Hem ! hem ! hem !
J'ai pour peigne mes dix doigts
Mes deux manches pour mouchoi'.

J'ai mon chien et mon bâton,
Mes deux compagnons fidèles;
L'un me conduit à tâtons,
L'autre au bout d'une ficelle,
Hé ! n'aimeriez-vous pas bien mieux
Tu t'en tu, t'en moques,
Hem ! hem ! hem !
Hé! n'aimeriez-vous pas bien mieux
Ces deux guides que deux yeux ?

Jamais je n'ai peur de mon lit
De tomber dans la venelle, [2]
Et ni que la chaleur du lit
Puisse m'engendrer la gravelle :
Je couche à plat sur le carreau
Tu t'en tu, t'en moques,
Hem ! hem ! hem !
Je couche à plat sur le carreau
Abrié [3] de mon manteau.

Si jamais i' m'venait un fils
Dans cette agréable vie,
Je prierai bien le bon Dieu,
Ainsi qu'la vierge Marie,
Pour qu'ils lui crèvent les deux yeux,
Tu t'en tu, t'en moques,
Hem ! hem ! hem !
Pour qu'ils lui crèvent les deux yeux,
Pour en faire un vieux luneux.

[1] Bombe : convexité.
[2] Venelle : ruelle.
[3] Abrier : abriter.


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