A Sante Caserio, o La ballata di Sante Caserio
Pietro GoriVersion française, en rime et chantable, par Riccardo Venturi 22 ... | |
THE BALLAD OF SANTE CASERIO Come on all ye, this song is for all workers, A song made up in toil and bitter tears, A song about a strong and brave young man Who dar'd to face death all for the love of you. Your eyes, Caserio, gleam'd in deepest darkness Seeking revenge for all mankind's distress, And to the proletarians living in hardest toil You gave all your warm love and all your hopes. You still were in your prime, in the bloom of youth, Yet you saw nothing but endless struggle and fight, The dark night of sorrow, of hunger and pain That threatens the human masses struggling in vain. And then you insurged like in act of contrition, As the proud avenger of unknown people's toils, And you rushed, you, who were so mild and meek, To rouse the slaves, the humble out of dullness. The Power trembled, frighten'd by your bold action, New traps were set against the freedom of thought. But the people to whom you'd given all your life Refus'd to join your struggle, yet you didn't give up. Your life was blown away upon a fatal morning, They took you to be beheaded in the guillotine. But to the coward world you shouted in the face So loud: Long live Anarchy!, for the Human Race. Tu dors Caserio sous la terre frouède où tu entendras rugir la guerr' sans trève. La grand' bataille contre les oppresseurs, d's explouetès contr' l's exploueteurs. And now you sleep Caserio in the cold earth Hearing the final war shake the ground and roar, The battle for the right against oppression, No more injustice, no more exploitation! | LA CHANSON DE SANTE CASERIO Ce chant est pour vous, les travailleurs, cette chanson à moi au goût de pleurs qui nous rappelle un jeune hardi et fort qui pour l’amour de vous défia la mort. Et dans tes yeux, Caserio, brillait l’étincelle des vengeances humaines et rebelles et au peuple qui travaille dans la souffrance tu as donné ton amour, tes espérances. Tu étais dans la fleur de ta jeunesse mais n’as vu que la lutte et la détresse, la nuit de la faim, de la peine, de la haine qui planent sur l’immense masse humaine. Tu t’es levé avec ton acte de douleur, pour être de ces tourments le fier vengeur et tu as frappé, toi, qui étais si bon et cher pour réveiller des âmes prisonnières. Pour ton geste si fier les puissants tremblent et des nouveaux pièges aux idées ils tendent, le peuple pour qui ta vie tu l’as donnée n’a pas compris, mais tu n’as pas cédé. Et tes vingt ans, à une aube de tourment sur la guillotine tu les as jetés au vent, et à ce monde vil ton âme infinie a crié à voix haute: Vive l’Anarchie! Le jour s’approche, le beau guillotiné, où ton nom sera enfin purifié, où la vie humaine sera sacrée, et enfin tous auront droit à la science et au pain. Mais dors, Caserio, sous la terre glaciale où tu entendras rugir la guerre finale, la grande bataille contre les oppresseurs, des exploités contre les exploiteurs. Vous, qui votre vie, votre avenir fatal avez offert sur l’autel de l’idéal, phalanges de travailleurs qui êtes morts pour nourrir l’oisiveté des requins d’or, vous, martyrs inconnus, soldats de la souffrance le jour se lève de la grande vengeance, et déjà le soleil de la justice se lève, guerre aux tyrans le peuple mène sans trève! |