Le ultime ore e la decapitazione di Sante Caserio, o Aria di Caserio, o Il sedici di agosto
Pietro Cini
Versione romanesca della Banda Jorona | |
LES DERNIÈRES HEURES ET L'EXÉCUTION DE CASERIO (Le seize août) Le seize du mois d'août à la cloche des matines le bourreau préparait déjà l'horrible guillotine. Mais Caserio dormait encore sans penser à ce triste horreur. Aux portes du cachot le préfet se présente, et de sa voix tremblante réveille le jeunot. "Lève-toi", dit-il; "Que se passe-t-il?" "L'heure est venue: lève-toi, debout." La nouvelle entendue il s'habilla très vite, et la justice vue il pâlit tout de suite. On lui demanda: "Avant de mourir n'avez-vous rien de plus à dire?" Il dit alous au préfet: "Lorsque je serai sous terre, je vous donne ce billet, donnez-le à ma mère. Je vous le confie de tout mon cœur, je vous implore au nom de Dieu. Je n'ai plus rien à dire, ouvrez-moi donc ces portes, ma souffrance touche à sa fin, donnez-moi donc la mort. Cesse ton deuil, mà chère maman, console-toi pour ton enfant." Alors, très soigneusement le bourreau l'a ligoté, sur la place de Lyon on l'a vite emmené. Poussé à force, sa tête entra sous le couperet qui la trancha. La France entière fait fête et lance des cris heureux en hurlant "Vive le bourreau qui lui a tranché la tête!" Foule de tyrans, gens sans pitié, la peine des autres vous méprisez. | ER SEDICI DE AGOSTO Er sedici de agosto, ar far della mattina er boia avea disposto l'orrenda ghigliottina mentre Caserio dormiva ancor e non pensava al triste orror. Entrò nella sua cella er giudice prefetto con voce d’emozione svejando er giovanetto e lui svejandosi: “Che cosa c’è?” “E’ giunta l’ora, àrzate in piè.” “Prego signor prefetto, prima che morto sia vi do questo bijetto, datelo a mamma mia.” “Tu sta’ tranquillo che lei l’avrà”. “M’ariccomanno, per carità!”. Spettacolo de gioia la folla manifesta gridando: "Evviva er boia!” che je stroncò la testa. Gente tiranna e senza cor, disprezza e irride l'altrui dolor. Povero fijo mio, sei stato sfortunato er sedici de agosto sei annato giustizziato, mentre Caserio sta sempre là… fiaccola ardente di libertà, mentre Caserio sta sempre là… fiaccola ardente di libertà! |