Su patriottu Sardu a sos feudatarios [Procurad' e moderare]
Francesco Ignazio MannuLa versione portoghese di José Colaço Barreiros. | |
[HYMNE DES PATRIOTES SARDES AUX FEUDATAIRES] Songez à modérer Barons, votre tyrannie; Car sinon, sur ma vie, Vous croulerez à terre. Déjà, contre votre prépotence, La guerre est déclarée, Et la patience du peuple Commence à se lasser. Voyez : contre vous L'incendie s'allume. Et ce n'est point un jeu; La rébellion est sérieuse. L'air est plein de menaces Et de tempêtes. 0 gens mal avisés Écoutez ma voix. Ne pressez pas de l'éperon Votre pauvre monture, Sinon à moitié route Elle se cabrera de colère. Elle est maigre, elle est fatiguée, Elle n'en peut plus; A bout d'efforts elle finira Par jeter bas son cavalier. Le peuple qui dans une léthargie profonde était enseveli, Enfin s'éveille. Il sent ses chaînes, Il comprend qu'il porte la peine De son antique apathie. La féodalité n'est-elle pas contraire A toute justice? Comme si c'était une vigne, Une terre, un clos, On a vendu les villages, On les a donnés. Comme un troupeau, Hommes et femmes Ont été vendus, eux et leur postérité! Pour quelques mille lires, Et quelquefois pour rien, On a condamné à un esclavage éternel Des populations entières, Et des milliers de personnes Ont été faites serves d'un tyran! Pauvre genre humain I Pauvre race sarde! Dix ou douze familles Se sont divisé la Sardaigne. Par des voies indignes, Elles se la sont appropriée. Mais ce partage des villages Est une injustice antique Que le temps présent Peut réparer. Le Sarde naît sujet A mille commandements (1); H doit à son seigneur Et bétail et travail. Il paie en argent, il paie en nature, il paie pour la pâture, Il paie pour la semaille. Pourtant, bien avant les fiefs, Les villages existaient Et les villages étaient maîtres Et des bois et des terres. Comment en vos mains, Barons, Ces domaines sont-ils passés? Celui qui vous les a donnés N'en avait pas le droit! - On ne peut croire Que volontairement Une nation entière Se soit soumise à ce régime inique. C'est sur un titre illégitime Que la féodalité repose Et de le contester Les villages ont raison. Les taxes que vous exigiez, Dans le principe étaient limitées; Depuis, elles sont allées Chaque jour en augmentant, A mesure que votre luxe Croissait, A mesure que dans vos dépenses Vous cessiez d'être modérés. Il ne sert à rien d'alléguer Votre antique possession. C'est en les menaçant de la prison, C'est par des châtiments et des peines, C'est avec des chaînes et des cordes, Que vous avez forcé Les pauvres habitants A payer d'exorbitants impôts. Si, au moins, ces impôts vous les employiez A faire bonne justice; Si des bandits de vos districts Vous punissiez les forfaits, Si les honnêtes gens, au moins, Pouvaient aller, venir, En toute sécurité par les chemins! Assurer aux citoyens La sécurité et le repos Sous l'empire de la loi, Voilà l'unique but De toutes les taxes. , Ce but, votre avarice Ne permet pas qu'on l'atteigne. Car vous ne songez Qu'à économiser sur la justice. Pour officier, Vous prenez le premier venu. Qu'il fasse bien, qu'il fasse mal, Pourvu qu'il ne demande salaire, Procureur ou notaire, Valet de chambre ou laquais, Jouvenceau ou barbon, C'est toujours assez bon pour juger! Il suffit que le juge se prête A grossir la rente Et qu'il sache remplir La bourse du seigneur; 11 suffit qu'il aide le fattore A faire promptement rentrer l'impôt Et qu'il sache exécuter Les récalcitrants. 0 seigneurs, songez Que si vous avez des vassaux Ce n'est pas seulement pour les écorcher, Ce n'est pas seulement pour vous enrichir! Pour défendre votre patrimoine, votre vie, Le vilain, Les armes en main Est obligé de veiller nuit et jour. S'il doit en être ainsi, Pourquoi de si forts tributs? Si le sujet n'en tire aucun fruit il est fou de payer. Si le baron Ne tient pas ses engagements, De ton côté, vassal, Tu n'es tenu à rien. Les droits qu'il a levés sur toi Pendant tant d'années, C'est de l'argent volé Qu'il te doit rendre! L'impôt, à quoi sert-il? A entretenir des maîtresses, Des carrosses, des livrées, Des serviteurs inutiles, A nourrir le vice, A jouer à la Bassette On paie l'impôt pour que le seigneur Ait toujours vingt plats sur sa table, Pour que la marquise Puisse toujours aller en chaise. La pauvrette! ses souliers trop étroits La blesseraient; Les pierres sont trop pointues, Elle ne saurait marcher. Pour porter une lettre, Le misérable vassal Doit faire des journées de chemin, A pied, sans être payé, A demi vêtu, Exposé à toute l'inclémence des saisons; Et il faut qu'il endure patiemment, Il faut qu'il se taise! Pauvres habitants des villages, Travaillez, travaillez, Pour entretenir à la ville De fins chevaux d'écurie. A vous on laisse la paille; Eux mangent le grain, Et du soir au matin N'ont qu'une chose à faire : engraisser. Le seigneur, A onze heures se lève, Va du lit à table, De la table au jeu; Puis, pour se distraire, Fait l'amour; Et quand la nuit commence, Court au théâtre, au bal, aux réunions joyeuses, Que la vie du vassal Est différente! Dès avant l'aurore Il est aux champs; L e vent, la neige dans la montagne, Dans la plaine un soleil ardent; Pauvre homme, comment Peux-tu résister? Avec la pioche et la charrue, Il travaille tout le jour. A midi, il dîne D'une croûte de pain. Le chien du baron Est mieux nourri. Feudataire perfide, Dans ton intérêt privé, Des Piémontais Tu te déclares le protecteur. Avec eux tu t'entends Facilement; Pendant qu'ils dévorent les villes, Toi tu dévores les villages. Pour les Piémontais, La Sardaigne a été une Cocagne. Ce que l'Espagne a trouvé aux Indes, Ils l'ont trouvé ici. Le moindre d'entr'eux Ouvre-t-il la bouche, Peuple et chevaliers Se doivent humilier. De, cette terre de Sardaigne, Ils ont tiré des millions; Ils sont arrivés sans culottes Et s'en vont galonnés. Maudit soit le lieu D'où sort une telle race! Ils ont contracté ici D'avantageux mariage». Pour eux sont les emplois, Pour eux sont les honneurs, Pour eux les plus hautes dignités De l'Église, de la robe, de l'épée. Au Sarde il reste Une corde pour se pendre! Les ignorants qu'on veut punir, On nous les envoie Avec appointements et pension. En Russie de telles gens Se relèguent en Sibérie, Mais pour y mourir de misère, Non pour gouverner. Cependant dans notre ile Un nombreux essaim de jeunes gens, Pleins de courage et de talent, Se consument dans le repos. Si l'un d'eux est employé, C'est le plus sot; Car les maîtres trouvent profit A traiter avec les aveugles. Si quelqu'emploi subalterne A un Sarde est confié, La moitié de son salaire Passe en cadeaux; Jl faut qu'il envoie à Turin Des chevaux de race, Des caisses de Cannonau Et de malvoisie. Attirer en Piémont Et notre argent et notre or Telle est de nos maîtres La maxime première. Que le royaume aille bien ou mal, Peu leur importe! Ils croiraient dangereux De le laisser prospérer. Notre île a été ruinée Par cette race de bâtards. Ils nous ont enlevé Nos privilèges de citoyens sardes; Ils ont pris dans nos archives Nos chartes les plus précieuses Et comme de vieilles paperasses Ils les ont fait brûler. De ce fléau, Dieu Nous a en partie délivrés: Le Sarde a chassé Cet ennemi qui le ruinait. Mais toi, tu es son ami, Indigne baron sarde Et tu songes à le faire revenir. Sans pudeur Tu prêches pour le Piémont. Traître qui portes au front La marque de ta trahison! Tes filles aiment tant à faire Honneur aux étrangers! A qui n'est pas Sarde, Elles se livrent si volontiers! Si par hasard tu vas à Turin, Il faut que tu baises Au ministre le pied Et à d'autres... tu m'entends. Pour obtenir ce que tu désires Tu vends ta patrie, Et peut-être t'efforces-tu De discréditer les Sardes. Tu épuises ta bourse, Mais au retour tu rapportes Une palme sur la poitrine, Une clef sur le dos. Pour faire ton chemin à la cour Tu as ruiné ta maison, Et tu as gagné le titre De traître et d'espion. Le ciel ne permet pas Que le mal triomphe éternellement Le système féodal Ne peut durer longtemps. Il faut que cette vente des peuples, Pour de l'argent, ait un terme. L'homme, depuis si longtemps, Trompé et dégradé Semble vouloir Remonter à son rang. L'humanité veut Reprendre son antique dignité. Sardes, réveillez-vous, Suivez votre guide I Voici l'heure, peuple De renverser les vieux abus. A bas les coutumes iniques! Guerre, guerre à l'égoïsme. Guerre aux oppresseurs. Voici l'heure de châtier Ces petits tyrans qui vous opprimen, Sinon, quelque jour, Vous vous mordrez les doigts. Maintenant le fil est ourdi C'est à vous de le tisser. Prenez garde que vos regrets Ne viennent trop tard. Quand le vent souffle Il faut vanner (1). | FALA DO PATRIOTA SARDO AOS FEUDATÁRIOS 1. Tratem lá de moderar, ó barões, a tirania, senão, juro, chegou o dia que os verá cair por terra. Declarada foi já a guerra contra toda a prepotência, que entre o povo a paciência hoje começa a faltar. 2. Cuidado! que já se ateia contra vocês a fogueira, isto não é brincadeira, é bem séria a exaltação. Vejam o céu em negridão que ameaça temporal; ó gente avisada mal, não julguem que é fantasia. 3. Não carreguem co’as esporas sobre o rocim lazarento, senão a meio do andamento irá estacar revoltado; que já vem fraco e cansado, não aguenta mais a brida: só quer dar fim à corrida e o cavaleiro apear. 4. O povo que num profundo letargo foi sepultado, finalmente despertado, dá p’la grilheta que o prende. Cumprindo a pena se sente da sua indolência antiga: o feudo, lei inimiga da boa filosofia. 5. Como se fora coutada, um olival ou uma vinha, para ele a gente mesquinha é só uma renda barata; e com mais desprezo a trata do que aos outros seus haveres, vendendo homens e mulheres, como gado, com a cria. 6. Por soldadas de miséria ou só p’la reles comida escravas por toda a vida são tantas populações. São pessoas aos milhões todas servindo um tirano. Oh pobre género humano, e pobre da sarda etnia! 7. Uma dúzia de famílias da Sardenha se apoderam e sem pudor deliberam: cada qual com os seus quinhões de terra e povoações desde a tetra antiguidade; contudo a presente idade o mal quer remediar 8. Nasce o sardo submetido a mais de mil mandamentos, tributos e pagamentos a fazer ao seu senhor, em dinheiro e com o suor, tudo o que da terra nasça, e nem o pasto é de graça; paga até para trabalhar. 9. Já bem antes destes feudos havia aldeias e casais que eram os donos naturais de baldios e plantações. Como é que para os barões tal propriedade passou? Quem a vocês a entregou poder não tinha para a dar. 10. Não será de presumir que foi voluntariamente que algum dia a pobre gente renunciou a tal direito. Tem pois o título o defeito de ilegal apropriação, nem falta ao povo razão para o querer impugnar. 11. Dos tributos ao princípio limitavam a exigência, mas para pagar a opulência dia a dia vão crescendo, e vocês enriquecendo, sempre aumentando o fasto, que no luxo e no mal gasto perderam a economia. 12. E não venham alegar que é antiga a possessão com ameaças de prisão, com castigos e com penas, com o azorrague e as algemas; porque aos pobres ignorantes, impostos exorbitantes forçaram sempre a pagar. 13. Ao menos que se aplicassem em defender a justiça e castigar a malícia de quem por gosto o mal faz. Assim a gente de paz poderia sem temer os caminhos percorrer e algum sossego teria. 14. Porque é este o único fim de todo o imposto e direito: para que seguro e com jeito e dentro da lei se viva. É deste fim que nos priva o barão por avareza: que a justiça é a despesa em que faz economia. 15. O primeiro que apareça, nomeiam-no oficial, cumpra bem ou cumpra mal, basta não pedir salário: procurador ou notário, camareiro ou exactor, branco, preto ou doutra cor, serve bem para governar. 16. Basta-lhe ter mão pesada para acrescer o rendimento. Basta engordar a contento a bolsa do seu senhor; que dê ajuda ao feitor na cobrança prontamente; e havendo algum renitente, que trate de o penhorar. 17. Às vezes, pelo fidalgo, quem governa é o capelão, as aldeias com uma mão e com a outra a despensa. Feudatário, pensa, pensa que os vassalos não os tens só para aumentar os teus bens, nem só para os esfolar. 18. Querem património e vida defendidos pelo vilão, e que ele de armas na mão os resguarde noite e dia; se comandam nesta via, porque impõem mais tributo? Se deste não se vê fruto, grande tolice é pagar. 19. Vassalo, pela tua parte, já que a sua obrigação jamais a cumpre o barão, a nada estás obrigado; o imposto que tem cobrado em tantos anos passados foram dinheiros roubados que ele te deve entregar. 20. Só têm serventia as rendas para sustentar rameiras, librés, coches e liteiras; para vãos e inúteis serviços, para alimentar os vícios, para beber e para a batota e para poder a bragota cá fora descarregar. 21. Para poder ter uns quinze ou vinte pratos à mesa, para que possa a marquesa andar sempre de cadeira: chapim curto faz coxeira; pois as pedras dos caminhos magoando-lhe os pezinhos não a deixam caminhar. 22. Por uma carta o vassalo anda até dias a fio ao sol, à chuva ou ao frio, a pé, sem receber nada, descalço, quase esgotada toda a sua resistência; mas que tenha paciência: tem de comer e calar. 23. Desbaratam o suor do pobre desprezando o seu valor. Mas como, Eterno Senhor, suportais tanta injustiça? Só vós, Divina Justiça, podeis remediar as cousas. Só vós espinhos em rosas sois capaz de transformar. 24. Trabalhai, pobres do campo, quais forçados com os grilhões, para sustentar os salões da corja que não trabalha. Para vós deixam a palha e eles recolhem o grão, sem outra preocupação que não seja a de engordar. 25. Este senhor feudatário às onze, cheio de fraqueza, acorda e senta-se à mesa; vai jogar para o botequim até se fartar; no fim, corteja então qualquer dama, e ao serão o seu programa é teatro, bailes, folia. 26. De tão dif’rente maneira ao vassalo corre a vida: já está no campo, na lida, antes de romper a aurora; com vento ou neve lá fora, é o mesmo, ou sol ardente! Coitado! Que tanto aguente é bem cousa de espantar! 27. Com a enxada ou com o arado, vai penando todo o dia e quando chega o meio-dia tem de pão seco a ração. Mais bem nutrido é o cão que o Barão tem na cidade, se for dessa qualidade que ao colo costuma andar. 28. Temendo que reformassem alguns destes seus desmandos, com mil manejos e enganos vão as Cortes impedindo; enquanto estão dividindo os patrícios mais zelosos, chamando-lhes presunçosos contrários à monarquia. 29. Aos valentes que a favor da sua pátria peroraram, que a espada desembainharam em prol da causa comum, pendurá-los um por um, acusando-os de malinos com o labéu de jacobinos, bem os queriam massacrar. 30. Mas veio o céu defender os justos visivelmente. Mandou abaixo o potente e os humildes exaltou. E Deus, que se colocou do lado da pátria nossa, de toda a insídia vossa é quem nos há de salvar. 31. Ó pérfido feudatário! P’lo teu interesse privado, tu protector declarado do piemontês te fizeste, e com ele te entendeste com a maior facilidade: Ele come na cidade e tu na aldeia à porfia. 32. Para o piemontês um maná foi a ilha da Sardenha; como nas Índias a Espanha, assim estava ele entre nós: mal nos levantava a voz nem que fosse algum sandeu, o sardo, nobre ou plebeu, devia a cerviz curvar... 33. Daqui desta nossa terra tiraram eles milhões, que, chegando sem calções, é só galões ao partir. Nunca houvesse de surgir quem tanto assola e devasta, pois maldita seja a casta que tão ruim semente cria. 34. Vieram fazer entre nós vantajosos casamentos, têm cargos de bons proventos, honrarias e louvores, e as dignidades maiores de igreja, de toga e espada. Para o sardo não resta nada: só a corda para se enforcar! 35. Os seus díscolos nos mandam para castigo e correcção, com salário e com pensão, emprego, alvará e licença. Na Rússia, esta concorrência é mandada para a Sibéria: para morrer de miséria, mas nunca para governar. 36. Entretanto aqui a nossa numerosa juventude de talento e de virtude, no ócio é que lhes convém. E quando empregam alguém é o mais néscio apurado, que lhes dá bom resultado com tola gente lidar. 37. Se em empregos subalternos há algum sardo que avança, nos presentes p’rá folgança não lhe chega meio salário: para Turim é necessário mandar carne de suíno, cavalos de raça, e vinho moscatel e malvasia. 38. O ouro e prata que são nossos, do ir dá-los ao piemontês já o governo deles fez máxima fundamental. Que o reino ande bem ou mal para eles é indiferente, acham mesmo inconveniente deixarem-no prosperar. 39. À ruina levou a ilha esta raça de bastardos. Quanto aos privilégios sardos todos eles nos tiraram; dos arquivos nos roubaram o que havia de melhor, e qual papel sem valor logo o mandaram queimar. 40. Mas já do flagelo, em parte – graças a Deus! – se livrou, já o povo sardo expulsou esse nefasto inimigo. E tu ainda és seu amigo, indigno sardo barão? Porquê tanta agitação para o fazer retornar? 41. Assim, descaradamente, vens pregando p’lo Piemonte: falso que trazes na fronte o ferrete de traidor! Tua filha preito e favor não nega a um aventureiro, dês’ que seja forasteiro: que nos sardos não se fia. 42. Se acaso vais a Turim a beijar obrigado és a qualquer ministro os pés, e a outro o... bem me entendes; Para obter o que pretendes vendes a tua pátria antiga, e o que é sardo, por intriga, tentas desacreditar. 43. Deixas lá ficar a bolsa, e em troca vens todo inchado de cruz ao peito enfeitado e uma chave no traseiro. Para seres da corte useiro, a família arruinaste: Grau de traidor conquistaste na Ordem da bufaria. 44. Não deixa o Céu toda a vida a maldade triunfar, deve o mundo reformar as coisas que andam mal. Assim o sistema feudal tem já o tempo contado que o desumano mercado de povos tem de acabar. 45. O homem que a sujeição tanto fez envilecer, triunfal se há de erguer à sua antiga dignidade; Parece que a humanidade recupera a condição. Sardo, acorda, meu irmão, que é só esta a nossa via. 46. Ó povos, chegou a hora de extirpar todo o abuso! Este mau regime acuso: Fora! Abaixo o despotismo! Guerra, guerra ao egoísmo, guerra contra os opressores, que estes baixos ditadores devemos nós humilhar. 47. Que um dia não vos queixeis por esta ocasião perdida; agora está a linha urdida: é a altura de a tecer, que depois pode já ser tarde p’ra o arrependimento. Ao vir de feição o vento é que convém debulhar. |
(1) Il n'est pas nécessaire pour qu'une poésie soit populaire qu'elle soit anonyme. Il faut seulement qu'elle soit adoptée par le peuple, et qu'au lieu d'exprimer un sentiment individuel, elle exprime un sentiment général, une émotion nationale. Le chant que nous venons de traduire est de Manno. Je n'en connais qu'un texte, celui qui est dans Tyndall. The island of Sardinia, 3 vol. 1849, London.