Esplosioni nucleari a Los Alamos
Marco OngaroOriginal | Version française – EXPLOSIONS NUCLÉAIRES À LOS ALAMOS – Marco ... |
ESPLOSIONI NUCLEARI A LOS ALAMOS Ci passò John Ford Con tutta la sua troupe E ci passò John Wayne Sprizzando vita e whisky da ogni poro E ci passò Clark Gable Con Marilyn Monroe Ed altri illusi che Riducevano il loro numero di Marlboro E l’aria era calda Frizzante e cristallina Ma chi l’avrebbe detto ch’era la stessa aria di Hiroshima Ci passò una bionda Su di una chevrolet Col suo amante nuovo In cerca di un motel a buon mercato Un’intera famiglia Di turisti del Wyoming Il figlio con la fionda La figlia con mutandine di bucato E c’era un cielo azzurro Mai veduto prima Ma chi l’avrebbe detto ch’era lo stesso cielo di Hiroshima Il cappello di Oppenheimer Cresceva come un fungo Lontano sullo sfondo Della noia E Fermi era già morto E il tempo ancora lungo Prima che s’imprecasse Al mondo boia John Wayne si operò Così fece John Ford Invece Marilyn Monroe Nascose la sua faccia tra i capelli Così non seppe mai Che cosa vuole dire Vivere e morire Col brivido delle cellule ribelli Svegliarsi nella notte Andarsene in cucina Scaldarsi un po’ di latte Lo stesso latte di Hiroshima | EXPLOSIONS NUCLÉAIRES À LOS ALAMOS John Ford passa Avec toute son équipe ; John Wayne passa Jetant la vie et le whisky par chaque pore ; Clark Gable passa ; Marilyn Monroe passa Et d’autres fantômes qui Qui consumaient des Malboros en tas ; L'air était chaud en ce matin Pétillant et cristallin. Mais qui aurait dit comme ça Que c’était l’air d’Hiroshima ? Une blonde passa Dans une Impala Avec son nouvel amant À la recherche d'un motel bon marché. Une famille : les parents, les enfants, Des touristes du Wyoming Qui partaient en camping : Le fils avait son air échevelé, La fille avait un nœud dans les cheveux. Il y avait un ciel bleu Comme on n’en avait jamais vu là. Mais qui aurait dit comme ça, Que c’était le ciel d’Hiroshima ? Le chapeau d'Oppenheimer Poussait comme un champignon Là-bas tout au fond De l'ennui du désert. Fermi était déjà mort Et le temps long encore Avant qu’on accable tout haut Ce monde bourreau. John Wayne se leva, John Ford broncha, Marilyn Monroe, le sourire joyeux, Cacha son visage dans ses cheveux. Ainsi, on ne sait pas plus qu’elle Ce que veut dire Vivre et mourir. Avec ce frisson de cellules rebelles De celui qui dans la nuit, va À la cuisine à pas discrets Se chauffer un peu de lait, De ce lait au goût d’Hiroshima. |