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Compagnons, dormez vous?

François Llenas
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OriginaleTraduzione tedesca di Elfriede Czurda da “Europa im Kampf 1939–1944....
COMPAGNONS, DORMEZ VOUS?SCHLAFT IHR KAMERADEN?
Là-bas, bien loin du pays
Le temps passe lentement.
Combien sont longues les nuits
Dans la tristesse du camp!
Compagnons, dormez-vous?
Le repos descend sur terre,
Dort unten, weit von der Heimat,
vergeht die Zeit langsam.
Wie lang sind die Nächte
In der Traurigkeit des Lagers!
Schlaft ihr Kameraden? (1)
Die Stille senkt sich auf die Erde.
La nuit claire nous éclaire:
Compagnons, à qui rêvez-vous?
Nous rêvons aux yeux doux
De l'amie, qui nous est chère...
A nos frères, au vieux père,
Compagnons, nous rêvons de chez nous.
Die helle Nacht leuchtet uns,
woran denkt ihr Kameraden?
Wir träumen von den sanften Augen der
Freundin, die uns lieb ist,
von unseren Brüdern, den alten Vätern:
Kameraden, wir träumen von daheim.
Compagnons, pensez-vous
Aux plaisirs des jours de fête?
Chansonnettes des guinguettes.
Compagnons, les entendez-vous?
On entend un bruit sourd
Qui s'étend sur la grand-route,
On écoute, plus de doute.
Compagnons: c'est le chant du retour!
Kameraden, denkt ihr
an die Vergnügungen der Festtage,
die Quintettsängerinnen, (2)
hört ihr sie, Kameraden?
Wir hören einen dumpfen Lärm,
der sich auf der großen Straße ausbreitet.
Wir hören es gibt keinen Zweifel mehr,
das Lied der Heimkehr, Kameraden.
Compagnons, levez-vous!
C’est la fin de nos misères
Les barrières, nous libèrent,
Compagnons, nous rentrons chez nous!
Compagnons, c'est à nous
De revoir notre bergère,
Tous nos frères, le vieux père...
Compagnons,
La France est devant nous !
Erhebt euch, Kameraden,
das ist das Ende unserer Leiden,
die Barrieren geben uns frei.
Kameraden wir kehren nach Hause zurück,
Kameraden, um unsere Frauen wieder zu sehen,
alle unsere Brüder, die alten Väter,
Kameraden,
Frankreich liegt vor uns!
(1) e (2) La traductrice traduit étonnamment « les chansonnettes des guinguettes » par « die Quintettsängerinnen », ce qui n’a pas de rapport. Il faut traduire par « die Schlager der Schenken. » Il semble que la traductrice n’a pas compris l’expression et ne connaît pas les guinguettes à la française. De même, elle traduit "compagnons" par "Kamerad", ce qui est trop marqué politiquement : camarade est devenu à l'époque une appellation communiste à l'intérieur du parti. Or Llenas parle de "compagnon" au sens large, de celui qui partage votre pain, donc votre sort. Il faut traduire par "Gefährte." (nota da Chants Protestants)


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