Stempellied (oder Lied der Arbeitslosen)
Robert GilbertVersion française – LE TIMBRE (OU CHANSON DES CHÔMEURS) – Marco... | |
CANZONE DEL TIMBRO [CANZONE DEI DISOCCUPATI] | LE TIMBRE (OU CHANSON DES CHÔMEURS) |
Manco un quattrino in tasca, soltanto un buono timbrato. Attraverso i buchi nel vestito passa e risplende il sole. Caro mio, così ti ritrovi in giro completamente senza nulla; se d'un colpo caschi in terra nessuno si mette a piangere. Il vecchio non ti dà manco una birra se ti vede in questo stato. Eh sì...sembro proprio esser messo male, bene che vada, ci avrai ancora credito all'obitorio. | Pas un sou en poche Seulement un timbre À travers les trous de mes habits On voit le soleil. Alors, mon gars, tu es au milieu de nulle part Sans rien du tout ; Si soudain ton corps roule à terre, Aucun œil ne coulera. Le vieux ne ressent aucune indulgence À te voir ainsi. Oui ! La situation paraît bien compromise Tu serais mieux à la morgue Tu aurais encore du crédit. |
Se ti metti in fila per il buono la miseria mica se ne va via. Ma chi mai, lassù in alto, ti avrà distrutto, pover'uomo? | Tu irais pointer Ta misère ne s'effacerait pas. Pauvre homme, qui t'a De si haut rejeté ? Sans travail, sans logement Tu n'es rien, un néant. Comme la mouche sur le carreau On te chasse aussitôt. |
Senza lavoro, senza casa non sei nulla, sei uno zero. Come una mosca da un vetro vieni scacciato via. Senza soldi te ne stai impotente sulla Panke, e il borghese dice: Grazie! se gli vai troppo vicino. La società butta prestissimo la gente nella spazzatura; se hai fame, smetti di mangiare o sennò pigliati 'na pastiglia, magari effervescente. | Sans pognon le long de la Panke, Pas d'accès à la banque Et le bourgeois dit : merci ! Si tu t'approches de lui. |
E se in fila fai lo sfacciato ti fanno un cenno indifferente - perché quelli lassù in alto ti hanno distrutto, pover'uomo. | La société jette très vite Les gens aux ordures… Si tu as faim, arrête de manger Prends un comprimé Un qui pétille.Si tu le prends de haut, On te marque d'un signe. Alors, pauvre homme, on te Balance d'en haut. Et ainsi on voit tes os Au travers de ta peau Et tu es en quelques temps Liquidé. Complètement. Et tu t’achètes tes quatre planches Avec le dernier Mark, qui te reste. Car à une ombre légère Convient une sobre bière. |
E così attraverso la pelle ti si vedono le ossa. E in poche settimane sei completamente distrutto. E ti compri un paio d'assi con l'ultimo marco che ti è rimasto perché per un'ombra sottile basta una bara sottile. Solo, non spingere, ché tra gli angeli ci andrai a tempo debito. “Che bella la ra-zio-na-liz-za-zio-ne!” ti canta la direzione del sindacato ragionevolmente per il funerale. | Mais il ne faut pas que tu pousses Aux anges Tu iras à ton heure. « Rationalisation charmante ! » Chante la direction syndicale Avec émotion aux funérailles. |
E allora mettiti in fila da bravo per il buono -anche lassù- perché resti un pover'uomo distrutto pure nell'aldilà. | Alors par précaution, mets-toi Même là-haut, dans la file de pointage. Car, même là-haut, voyageur sans bagage, Tu seras repoussé en bas. |