Jacques Brel: Ces Gens-là
GLI EXTRA DELLE CCG / AWS EXTRAS / LES EXTRAS DES CCGOriginale | La versione italiana di Bruno Lauzi |
JACQUES BREL: CES GENS-LÀ D’abord, d’abord, il y a l’aîné ; Lui qui est comme un melon, Lui qui a un gros nez, Lui qui ne sait plus son nom, Monsieur, tellement qu´il boit, Tellement qu´il a bu, Qui ne fait rien de ses dix doigts Mais lui qui n´en peut plus, Lui qui est complètement cuit, Et qui se prend pour le roi, Qui se saoule toutes les nuits Avec du mauvais vin Mais qu´on retrouve matin Dans l´église qui roupille Raide comme une saillie, Blanc comme un cierge de Pâques Et puis qui balbutie Et qui a l´œil qui divague. Il faut vous dire, Monsieur, Que chez ces gens-là, On ne pense pas, Monsieur, On ne pense pas, on prie. Et puis, il y a l´autre Des carottes dans les cheveux, Qui n'a jamais vu un peigne, Qui est méchant comme une teigne, Même qu´il donnerait sa chemise À des pauvres gens heureux ; Qui a marié la Denise, Une fille de la ville, Enfin, d´une autre ville Et que ce n´est pas fini, Qui fait ses petites affaires Avec son petit chapeau, Avec son petit manteau, Avec sa petite auto, Qui aimerait bien avoir l´air Mais qui n'a pas l´air du tout – Faut pas jouer les riches Quand on n´a pas le sou – Il faut vous dire, Monsieur, Que chez ces gens-là, On ne vit pas, Monsieur, On ne vit pas, on triche. Et puis, il y a les autres La mère qui ne dit rien Ou bien n´importe quoi. Et du soir au matin, Sous sa belle gueule d´apôtre Et dans son cadre en bois, Il y a la moustache du père Qui est mort d´une glissade Et qui regarde son troupeau Bouffer la soupe froide Et ça fait des grands slurps, Et ça fait des grands slurps. Et puis, il y a la toute vieille Qui n'en finit pas de vibrer Et qu´on attend qu´elle crève Vu que c´est elle qui a l´oseille Et qu´on n´écoute même pas Ce que ses pauvres mains racontent. Il faut vous dire, Monsieur, Que chez ces gens-là, On ne cause pas, Monsieur, On ne cause pas, on compte. Et puis et puis Et puis, il y a Frida Qui est belle comme un soleil Et qui m´aime pareil Que moi j´aime Frida. Même qu´on se dit souvent Qu´on aura une maison Avec des tas de fenêtres, Avec presque pas de mur, Et qu´on vivra dedans, Et qu´il fera bon y être, Et que si ce n´est pas sûr, C´est quand même peut-être Parce que les autres ne veulent pas, Parce que les autres ne veulent pas. Les autres, ils disent comme ça, Qu´elle est trop belle pour moi, Que je suis tout juste bon À égorger les chats. Je n´ai jamais tué de chats, Ou alors, il y a longtemps, Ou bien, j´ai oublié, Ou ils ne sentaient pas bon. Enfin, ils ne veulent pas. Parfois quand on se voit – Semblant que ce n´est pas exprès – Avec ses yeux mouillants, Elle dit qu´elle partira, Elle dit qu´elle me suivra. Alors pour un instant, Pour un instant seulement, Pour un instant Alors moi je la crois, Monsieur, Pour un instant, Pour un instant seulement, Monsieur. Parce que chez ces gens-là, Monsieur, on ne s´en va pas. On ne s´en va pas, Monsieur, On ne s´en va pas On ne s'en va pas... Mais il est tard, Monsieur Il faut que je rentre Chez moi. | QUELLA GENTE LÀ Dapprima C'è il più vecchio Lui che c'ha un grosso naso Grosso come un melone E non sa più il suo nome signore Pertanto che tracanna Per quanto ha già bevuto E sa soltanto dire Che non ce la fa più Lui che un è gran disgraziato Che crede di esser re. E lo trovi al mattino Ubriaco di cattivo vino Addormentato in chiesa Sporco come un barbone bianco Come uno straccio E che balbetta appena Con l'occhio che divaga Perché quella gente la signore Non prega signore Non prega Frega, ma.non prega. E dopo c'è quell'altro Capelli alla mascagna Cattivo come un tigna E se fa una buona azione Solo per l'assoluzione Che ha sposato Marisa Ragazza di città Cioè della nostra città Ma non e finita Coi i suoi piccoli affari Con le sue scarpettine Ed il suo borsettino E vorrebbe avere l'aria Ma non c'è l'ha per niente E inutile far finta Se si e povera gente Perché quella gente la signore Non pensa signore .non pensa E dopo ci son gli altri La madre che non parla E se non parla e meglio E nel suo quadro in legno C'è il baffo di papa. Che aggrotta un po; le ciglia Guarda la famiglia Mangiar zuppa fredda E far dei gran ...sflipppp E far dei gran ...sflipppp E dopo c'è la nonna Che ancora ha la sua grinta Che non può morire Perché vive per finta Di cui nessuno ascolta Le storie che racconta Perché quella gente la signore Non parla signore .non parla Non parla signore .non parla E poi... E poi... E poi... E poi arriva Rita Che e bella come il sole E che mi ama altrettanto di quanto io amo Rita E dice che un bel giorno Noi ce ne andremo insieme In una casa nuova Fatta tutta di vetro E che se non e certo Quanto meno forse Perché agli altri non va agli altri non va. Loro dicono che Troppo bella lei Bisogna aver fortuna Che non e per me Be. l'ho dimenticato Non mi piacerà troppo Agli altri non va Agli altri non va A volte, a volte ci s'incontra Ed accade per caso Vedi un gran magone Dice che partirà E che mi seguirà Allora io le credo.per un istante Per un istante solo io le credo signore Per un istante, per un istante solo Io le credo per un istante solo Perché da quella gente la No ci se ne va signore No ci se ne va, no ci se ne va signore Non ci se ne va. Ma com'è tardi adesso Bisogna andare ormai. |