Language   

Rathenau

Kurt Tucholsky
Back to the song page with all the versions


Versione italiana di Francesco Mazzocchi
RATHENAU

Tu y es quand même déjà habituée !
Tu sais bien, ce qu'il en est, de tes jeunes
Allemands-nationaux quand une chose ainsi arrive.
Ils tirent. Karlchen Helfferich toujours à te moquer.
C'est depuis des années ta politique –
Ta république !

Tu as quand même de la pratique, jeune femme !
Les célébrations mortuaires te vont comme un gant.
Les protestations retentissent. Les nécrologues déclament.
Et après, tu es la même maline, absolument.

Combien de temps vas-tu encore te fier à Helfferich ?
Lui qui de Moscou, quand on a fait un putsch,
Les poches pleines dans la patrie est rentré,
A maudit, dénoncé, précipité,
Dans la tombe le deuxième homme.
Et tandis qu'une mère âgée tremble,
Il siège au Parlement.
Et il vit.

Ce n'était quand même pas la première fois !
Tu as entendu les bonzes du Parti
Au Reichstag et au Landtag pousser des cris :
«  Un scandale ! Ça ne peut plus continuer ainsi !»
Sera-ce la dernière fois ?

Lève-toi donc ! Frappe, cogne !
N'attends pas quatorze jours encore !
Finis-en avec ces juges monarchistes,
Ces officiers – et avec cette vermine,
Qui vit de toi, et qui te sabote,
Qui, sur ta maison, peint des croix gammées.

Mets les associations secrètes en pièces !
Lie les mains des Ludendorff et des Escherich !
Ne te laisse pas berner par l'armée !
Elle doit s'adapter à la République.
Frappe ! Frappe ! Tiens-la solidement serrée !
Ils se dégonflent tous. Car il n'y a là aucun homme.

Seulement il y a des tireurs embusqués. Protège-toi bien –
Ta maison brûlera, si tu laisses le feu s'entretenir.
Rompre le filet qui te tient.
Ne tombe pas. Il faut réussir !
– Dieu sait, si c'est assez ces quatre ans de meurtre
Tu es face à ton dernier choix.
Montre ce que tu es. Cesse de peser le pour et le contre.
Mourir ou combattre !
Il n'y a pas de troisième voie.
RATHENAU

Tu certo ci sei già abituata!
Tu certo sai com’è, che i tuoi giovani
nazionaltedeschi siano diventati una cosa così.
Loro sparano. Karletto Helfferich, quello si fa beffe.
Questa è da anni la tua politica –
tu repubblica!

Ne hai pratica di questo, giovincella!
Ti riescono facilmente i funerali.
Risuonano le proteste. Recitano i necrologi.
E dietro questo ci sei sempre tu, furba.

Quanto tempo ancora stai a guardare Helfferich?
Lo stesso che da Mosca, quando ci fu il colpo di stato,
volò in patria con le braghe piene,
ora il secondo l’ha impunemente
cacciato nella tomba, maledetto, vilipeso.
E mentre una vecchia madre trema,
questo siede in parlamento.
E vive.

Questa non era certo la prima volta!
Tu senti i bonzi dei partiti
nel Reichstag e nella dieta gridare:
«Così non va più avanti! Uno scandalo! »
Era l’ultima volta?

Alzati una buona volta! Batti il pugno!
Non addormentarti dopo quattordici giorni!
Finiscila coi tuoi giudici monarchici,
con ufficiali – e con la gentaglia
che vive di te, e che ti sabota,
pittura svastiche sulle tue case.
Fa a pezzi le società segrete!
Lega le mani a Ludendorff ed Escherich!
Non farti prendere in giro dall’esercito del Reich!
Quello deve lui abituarsi alla repubblica.
Sbatti la porta! Sbatti la porta! Trattali come si deve!
Se la svignano tutti. Perché lì non c’è nessun uomo.
Ci sono solo cecchini. Prendili energicamente –
la tua casa brucerà, se tu ora lasci covare la brace.
Rompi i lacci dei burocrati.
Non caderci dentro. Deve riuscire!
Quattro anni di strage – sa Dio, sono abbastanza.
Sei all’ultimo momento.
Mostra quel che sei. Giudicati da te.
Muori o combatti!
Non c’è una terza scelta.


Back to the song page with all the versions

Main Page

Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.




hosted by inventati.org