La presa del potere
Giorgio GaberOriginale | Version française – LA PRISE DU POUVOIR – Marco Valdo M.I. – 20... |
LA PRESA DEL POTERE | LA PRISE DU POUVOIR |
[parlato]: Un mastino. Un mastino nero, lucido, metallico. Un cane mastino con un occhio solo, vitreo, in mezzo alla fronte. Una mano che schiaccia un bottone. Dall'occhio del mastino parte un fascio di luce intensa, verdastra, elettrica... Psss... psss... psss... | [Parlé] Un mâtin. Un mâtin noir, brillant, métallique. Un chien mâtin avec un seul œil, vitreux, au milieu du front. Une main qui arrache un bouton. De l’œil du mâtin part un faisceau de lumière intense, verdâtre, électrique... |
Avvolti in lucidi mantelli guanti di pelle, sciarpa nera hanno le facce mascherate le scarpe a punta lucidate sono nascosti nella sera. | Dans de luisants manteaux engoncés Gantés de peau, visages masqués Écharpes noires Les chaussures en pointe astiquées Ils se dissimulent dans le soir. |
Non fanno niente, stanno fermi sono alle porte di Milano con dei grossissimi mastini che stan seduti ai loro piedi e loro tengono per mano. | Ils restent là, ils ne font rien, Aux portes de Milan De très gros mâtins À leurs pieds, grimaçants, Tenus en laisse par la main. |
Han circondato la città la stan guardando da lontano sono imponenti e silenziosi. Chi sono? Chi sono? I laureati e gli studiosi. | Ils ont encerclé la ville Ils la regardent curieux Imposants et silencieux Qui sont-ils ? Qui sont-ils ? Les diplômés, les studieux |
E l'Italia giocava alle carte e parlava di calcio nei bar e l'Italia rideva e cantava. | Et l'Italie jouait aux cartes Et parlait de foot dans les bars Et l'Italie riait et chantait |
Psss... psss... Ora si muovono sicuri coi loro volti mascherati gli sguardi fissi, minacciosi vengono avanti silenziosi i passi lenti, cadenzati. | Psss... psss... Maintenant, ils bougent sûrs d'eux Avec leurs visages masqués Leurs regards menaçants, vitreux, Ils avancent silencieux À pas lents, cadencés. |
Portano strane borse nere piene di oggetti misteriosi e senza l'ombra di paura stanno occupando i punti chiave tengono in pugno la Questura. | Ils portent d'étranges serviettes noires Pleines d'objets et de mystère Et sans une ombre de peur Ils occupent les meilleurs secteurs Ils tiennent en mains la Questure |
Dagli occhi chiari dei mastini parte una luce molto intensa che lascia tutti ipnotizzati. Chi sono? Chi sono? L'intellighenzia e gli scienziati. | Des yeux clairs de leurs mâtins Sourd une lumière très intense Qui hypnotise tout le monde Qui sont-ils ? Qui sont-ils ? L’intelligentsia et les scientifiques |
E l'Italia giocava alle carte e parlava di calcio nei bar e l'Italia rideva e cantava. | Et l'Italie jouait aux cartes Et parlait de foot dans les bars Et l'Italie riait et chantait |
Psss... psss... Ora lavorano più in fretta hanno moltissimi alleati hanno occupato anche la RAI le grandi industrie, gli operai anche le scuole e i sindacati. | Psss...Psss... Maintenant ils sont encore plus pressés Ils occupent même la Télé Ils ont beaucoup d'alliés Les grandes industries, les ouvriers Même les écoles et les syndicats. |
Ora si tolgono i mantelli son già sicuri di aver vinto anche le maschere van giù ormai non ne han bisogno più son già seduti in Parlamento. | À présent, ils ôtent leurs manteaux Ils sont sûrs d'avoir gagné Désormais, ils n'en ont plus besoin Ils siègent désormais au Parlement |
Ora si possono vedere sono una razza superiore sono bellissimi e hitleriani. Chi sono? Chi sono? Sono i tecnocrati italiani. | À présent, on peut les voir C'est une race supérieure Ils sont beaux et hitlériens Qui sont-ils ? Qui sont -ils ? Ce sont les technocrates italiens |
[parlato]: Eins zwei, eins zwei, alles kaputt! | [parlé] – Eins zwei, eins zwei, alles kaputt! |
E l'Italia giocava alle carte e parlava di calcio nei bar... | Et l'Italie jouait aux cartes Et parlait de foot dans les bars Et l'Italie riait et chantait |