Klassenzusammenkunft
Erich KästnerOriginale | Version française – RETROUVAILLES DE CLASSE – Marco Valdo M.I.... |
KLASSENZUSAMMENKUNFT Sie trafen sich, wie ehemals, im ersten Stock des Kneiplokals. Sie waren zehn Jahr älter. Sie tranken Bier. (Und machten Hupp!) Und wirkten wie ein Kegelklub. Und nannten die Gehälter. Sie saßen da, die Beine breit, und sprachen von der Jugendzeit wie Wilde vom Theater. Sie hatten, wo man hinsah, Bauch. Und Ehefrau’n hatten sie auch. Und fünfe waren Vater. Sie tranken rüstig Glas auf Glas und hatten Köpfe bloß aus Spaß und nur zum Hütetragen. Sie waren laut und waren wohl aus einem Guß, doch innen hohl, und hatten nichts zu sagen. Sie lobten schließlich, haargenau die Körperformen ihrer Frau, den Busen und dergleichen… Erst dreißig Jahr, und schon zu spät! Sie saßen breit und aufgebläht wie nicht ganz tote Leichen. Da, gegen Schluss, erhob sich wer und sagte kurzerhand, dass er genug von ihnen hätte. Er wünschte ihnen sehr viel Bart und hundert Kinder ihrer Art und gehe jetzt zu Bette. Den andern war es nicht ganz klar, warum der Kerl gegangen war. Sie strichen seinen Namen. Und machten einen Ausflug aus. Für Sonntag früh. Ins Jägerhaus. Doch dieses Mal mit Damen. | RETROUVAILLES DE CLASSE Ils ont bu verre sur verre Et avaient la tête à la blague Et allaient jusqu'à se tirer le chapeau Ils étaient bruyants et bien portants D'un seul moule, mais à l'intérieur creux, Et ils n'avaient rien à dire. Ils ont fait l'éloge enfin, avec précision Des formes du corps de leur femme, De leur seins et de toutes ces choses… À peine trente ans, et déjà en retard ! Ils étaient assis étendus et gonflés Comme des cadavres pas tout à fait morts. Là, pour finir, il y en a un qui s'est levé Et sans hésitation a dit que lui En avait assez d'eux. Il leur a souhaité vraiment beaucoup de barbe Et cent enfants de leur calibre Et il s'en alla se coucher. Les autres ne voyaient pas très bien, Pourquoi ce type était parti. Ils ont rayé son nom. Et préparé une excursion. Pour dimanche prochain. À la Maison des Chasseurs. Mais cette fois avec des dames. |