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Chant de l'Orapu‎

anonimo
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Traduzione in italiano di Jeanne Auban Colvieil

LA CHANSON DE L’ORAPU

Le bronze a retenti: debout il est cinq heures,
Le voile de la nuit couvre encore l'Orapu,
Des vampires hideux regagnent leur demeure,
Ivres du sang humain dont ils se sont repus.
Pour beaucoup d'entre nous, réveil épouvantable.
Notre esprit vagabond planait sous d'autre cieux,
Mais la cloche en sonnant l'appel impitoyable
Nous rappelle tremblants pour en ces lieux.

Chacun pour le travail s'arme d'un bricole,
Et dans la forêt sombre s'avance en trébuchant,
On dirait des démons la sarabande folle,
Car l'enfer est au bagne, et non pas chez Satan,
Allons vite au biseau, que la corde se place,
Et chantez, malheureux, pour réchauffer vos cœurs,
Oh la, oh la. Garçons, la pièce se déplace,
Et glisse sous les yeux des surveillants moqueurs.

Le soleil cherche en vain à montrer son visage,
Un voile épais et noir le dérobe à nos yeux,
Il pleut, il pleut toujours dans ce pays sauvage,
Ô France, en ces instants, nous regrettons tes cieux.
On franchit les rouleaux, on tombe on se relève,
On ne connaît pour nous que ces mots "Marche ou crève",
L'Orne (1) apporte en ses flancs de quoi nous remplacer.

Enfin, vers le "dégrad" on arrive; sans trêve
Il nous faut retourner au second numéro,
De douleur, de dégoût, notre cœur se soulève,
Mais la voix d'un Arabe a crié "Roumi, ro".
Ce supplice sans nom chaque jour se répète.
Enfants des fiers gaulois, qu'êtes-vous devenus ?
Les plus forts d'entre nous marchent en courbant la tête,
Forçats, forçats, pleurez, vos cœurs ne battent plus.‎
CANTO DELL'ORAPU

La campana ha suonato. In piedi! Sono le cinque.
I veli della notte coprono ancora l'Orapu,
Gli schifosi succhiasangue tornano alle loro dimore,
Ebbri di sangue umano di cui si sono pasciuti.
Per molti di noi è un risveglio spaventoso,
La nostra mente errante vaga sotto altri cieli,
Ma quando la campana suona lo spietato appello
Ci riporta, sconvolti, a soffrire quaggiù.

Ognuno, per lavorare, si arma di una correggia
E nella buia foresta procede inciampando,
Li si direbbe dèmoni, la folle sarabanda,
Ché l'inferno è là al bagno, e non certo da Satana!
Si scavalcano i tronchi rotolanti, si cade, ci si rialza,
Il fango e i tronchi, niente ci deve stancare,
Per noialtri solo queste parole: marcia o crepa,
E l'Orne già trasporta chi ci rimpiazzerà.

Il sole cerca invano di mostrare il suo volto,
Ma una nuvola spessa ce lo nasconde alla vista.
Piove, piove sempre in questo paese selvaggio,
Francia, in questi momenti rimpiangiamo i tuoi cieli.
Queste suppliche senza nome, ogni giorno le stesse,
Figli degli antichi Galli, che mai ne è stato di voi?
I più forti di noi marciano a capo chino,
Piangete, piangete, forzati, i vostri cuori non batton più.


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