אַרבעטלאָזע מאַרש
Mordkhe Gebirtig [Mordechai Gebirtig] / מרדכי געבירטיגLa traduzione francese (cantabile) di Paul Jolit. | |
MARCHE DES CHÔMEURS | LA MARCHE DES CHÔMEURS |
Une, deux, trois, quatre Nous sommes chômeurs Depuis des mois nous n'entendons plus À l'usine sonner nos heures Nos outils gisent froids et oubliés Et la rouille déjà les a rongés Et nous nous baladons dans les rues Comme les riches, sans rien faire, Comme les riches, sans rien faire. | Un, deux, trois, quatre, C'est nous les chômeurs en marche! Depuis des mois, pas l'écho D'un marteau dans les usines. Nos outils font grise mine, La rouille leur fera la peau. Nous marchons dans la grand-rue Sans boulot, comme parvenus! |
Une, deux, trois, quatre Nous sommes chômeurs Sans vêtements, sans foyer, Notre lit est de terre et de boue Si quelqu'un a encore quelque chose à manger Il le partage en petits bouts Nous buvons de l'eau Comme les riches boivent du vin Comme les riches boivent du vin. | Un, deux, trois, quatre, C'est nous les chômeurs en marche! Sans chez-nous et sans habit, Terre et crasse pour seul lit. L'un apaise-t-il sa faim, Aux autres le dernier morceau. Et nous avalons de l'eau Comme les rupins le vin! |
Une, deux, trois, quatre Nous sommes chômeurs Nous avons travaillé dur pendant des années Et trimé toujours plus pour construire Maisons, châteaux, villes et pays Pour un tas de flambeurs. Nous n'avons eu comme récompense Que faim, privations et chômage. Que faim, privations et chômage. | Un, deux, trois, quatre, C'est nous les chômeurs en marche! Des années à s'échiner Autrefois sans s'arrêter, Construire villes et châteaux Pour une bande de saligauds! Et quel est notre salaire? Le chômage, la misère! |
Une, deux, trois, quatre Et ainsi, à présent, nous marchons Chômeurs, pas après pas Et nous chantons la chanson D'une nouvelle terre, d'un monde nouveau Où vivent des hommes libres Où personne ne sera plus sans rien Sur la nouvelle libre terre. Sur la nouvelle liber terre. | Un, deux, trois, quatre, C'est nous les chômeurs en marche! Pas à pas, nous avançons Et entonnons not' chanson, Celle d'un monde qui rajeunit, Où vivent des hommes libres. Le chômage, c'est fini Dans ce nouveau pays libre! |