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Ivan Della Mea: Il capitano

GLI EXTRA DELLE CCG / AWS EXTRAS / LES EXTRAS DES CCG
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Version française – LE CAPITAINE – Marco Valdo M.I. – 2012
LE COMMANDANTLE CAPITAINE
  
« Messieurs », dit-il alors, « le commandant vous parle,« Messieurs », dit-il alors, « le capitaine vous parle,
la mer est bonne, le vent tient, à bord, on lève l'ancre »,La mer est bonne, le vent tient ; à bord, on lève l'ancre ! »,
« Messieurs », dit-il alors, « le commandant vous parle. »« Messieurs », dit-il alors, « le capitaine vous parle. »
  
La barre à la main, cap à l'étoile Polaire,Barre à la main, cap sur l'étoile Polaire,
il me dit: “Monsieur, vous pouvez dormir et rêver”,Il me dit: « Monsieur, vous pouvez dormir et rêver »,
la barre à la main, cap à l'étoile Polaire.Barre à la main, cap sur l'étoile Polaire.
  
Il dit en souriant: “Rien de quoi avoir peur,Il dit en souriant: « N'ayez aucune crainte,
la voile tient le vent, le bateau est tout à fait sûr.”La voile tient le vent, le bateau est tout à fait sûr. »
Il dit en souriant: “Rien de quoi avoir peur.”Il dit en souriant: « N'ayez aucune crainte ! »
  
Je me souviens de ce moment de paix absolue,Je me souviens de ce moment de paix absolue,
le sens du silence exempt de toute offense,La sensation d'un silence exempt de toute offense,
je me souviens de ce moment de paix absolue.Je me souviens de ce moment de paix absolue.
  
Après minuit, on ne sait d'où, on ne sait de quelle merAprès minuit, d'où, de quelle mer
surgit un chant comme celui d'une Vierge sans autel,Surgit comme le chant d'une Vierge sans autel,
après minuit, on ne sait d'où, on ne sait de quelle mer.Après minuit, d'où, de quelle mer.
  
C'est doux et infini, et frémissant d'amourDoux, infini et frémissant d'amour
il semble fondre dans l'air comme la neige au soleil,Il fond comme neige au soleil,
ce chant doux, infini et frémissant d'amour.Doux, infini et frémissant d'amour.
  
Le commandant pâlit, l'équipage est terrifié:Le capitaine pâlit, l'équipage est terrifié:
“Sauve qui peut, au nom de Dieu et de Marie!”« Au nom de Marie, sauve qui peut ! »
Le commandant pâlit, l'équipage est terrifié.Le capitaine pâlit, l'équipage est terrifié.
  
Mais je ne comprends pas, ne sais bien quoi penser,Mais je ne peux comprendre, je ne peux penser,
mon regard à l'horizon, je reste là et j'écoute.Le regard sur l'horizon, je reste là à écouter.
Mais je ne comprends pas, ne sais bien quoi penser.Mais je ne peux comprendre, je ne peux penser.
  
Le commandant crie: “Monsieur, sauvez-vous!Le capitaine crie: « Fuyez, Monsieur !
Ce chant de miel va vous tuer par enchantement.”Le miel de ce chant tue par magie. »
Le commandant crie: “Monsieur, sauvez-vous!”Le capitaine crie: « Fuyez, Monsieur ! »
  
“Vous savez que tout âge de l'homme, dans toutes les mers,« Vous savez que de tous temps, sur toutes les mers, l'homme
emporte avec elle son chant et vit sur la mort des autres,Emporte avec lui son chant et vit de la mort des autres,
Vous savez que tout âge de l'homme, dans toutes le mers.”Vous savez que de tous temps, sur toutes les mers, l'homme... »
  
“On est sur la lune (quel rire!), on joue avec les atomes,« On va sur la lune (je ris !), on joue avec les atomes,
et vous me parlez d'enchantements mortels au milieu de la mer!Et vous me parlez de maléfices mortels au milieu de la mer!
On est sur la lune (quel rire!), on joue avec les atomes.”On va sur la lune (je ris !), on joue avec les atomes. »
  
“Je ne veux pas comprendre, je ne veux rien penser,« Non, Je ne veux pas comprendre, non, je ne veux pas penser,
mon commandant, je vais rester là et écouter;Capitaine, capitaine, je reste là à écouter;
je ne veux pas comprendre, je ne veux rien penser.”Non, Je ne veux pas comprendre, non, je ne veux pas penser »
  
On descend les chaloupes, tout le monde s'éloigne,On descend les chaloupes, tout le monde s'éloigne,
et le chant ne répand qu'à moi son arcane douceur,Et le chant à moi seul dispense sa mystérieuse douceur
on descend les chaloupes, tout le monde s'éloigne.On descend les chaloupes, tout le monde s'éloigne.
  
Et maintenant tout est à moi, le chant, la mer, le noir,Et maintenant tout est à moi, le chant, la mer, le noir,
je suis seul comme un dieu qui a perdu aussi son ciel.Je suis seul comme un dieu qui a perdu jusqu'à son ciel.
Et maintenant tout est à moi, le chant, la mer, le noir.Et maintenant tout est à moi, le chant, la mer, le noir.
  
Mais il n'y a plus d'étoiles, la mer a disparu,Il n'y a plus d'étoiles et même plus, la mer
il n'y a plus le bateau, nom de dieu, réveillez-moi,Il n'y a plus de bateau, nom de dieu, réveillez-moi,
mais il n'y a plus d'étoiles, la mer a disparu.Il n'y a plus d'étoiles et même plus, la mer.
  
Je comprends, maintenant, et j'éclate de rire,Je comprends, maintenant, et je ris fort,
le chant se meurt et je reste là, avec moi-même et ma sort.Le chant se meurt et je reste là, avec moi et avec mon sort.
Je comprends, maintenant, et j'éclate de rire.Je comprends, maintenant, et je ris fort.
  
“Messieurs”, dis-je maintenant, “le commandant vous parle,« Messieurs », dis-je maintenant, « le capitaine vous parle,
la mer est bonne, le vent tient, à bord, on lève l'ancre.”La mer est bonne, le vent tient ; à bord, on lève l'ancre ! »,
“Messieurs, dis-je maintenant, “le commandant vous parle.”« Messieurs », dis-je maintenant, « le capitaine vous parle. »


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