Lingua   

Солдатская

Vladimir Semënovič Vysotskij / Владимир Семёнович Высоцкий
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Versione francese di Riccardo Venturi
LA CANZONE DI VANJA

Per metà della Terra col mio battaglione
Attraverso la terra scoscesa
E per premio alla fine m’han messo in furgone
E buttato alla soglia di casa

Ho passato la vita a marciare
E mi fermo davanti al portone
A guardare il camino fumare
Che mi ha fatto una strana impressione

La finestra sta trasecolando
La signora ha dischiuso l’imposta
Non mi ha mica abbracciato piangendo
Ma è rientrata e s’è quasi nascosta...

C’è un signore che mi guarda ottuso
Sprofondato nella mia poltrona
E mia moglie al suo fianco in attesa
Ed il cane che si strattona.

Mentre stretta la vita tra i denti
Io scappavo fra le fucilate
Un qualcuno scaldava i mie guanti
E mangiava con le mie posate

Ho marciato sotto gli stivali
Di quel dio della guerra contorto
Che m’ha inflitto ferite mortali
Ed io manco me n’ero accorto.

Col coraggio stretto nei pugni
Ho costretto il dolore in risata
E gli ho detto “Scusate compagni
Ho bussato alla porta sbagliata

Io via auguro un bene infinito
E l’amore e la pace per casa”
Quello lì mi fissava stupito
E chissà se ha capito qualcosa

Poi gemendo la porta è sbattuta
Mentre io ripartivo al mio niente
Solo quella finestra accostata
Mi guardava un po’ colpevolmente.
LA CHANSON D’UN SOLDAT

Dans toutes les batailles du monde entier
j’ai peiné, j’ai rampé avec mon régiment.
Puis on m’a ramené chez moi, malade, défait,
sur un train spécial du Service de Santé.

Et d’un camion on m’a déposé devant
chez moi, juste devant la porte.
Je l’ai regardée. J’étais étonné, stupéfait :
une drôle de fumée montait de la cheminée.

Les gens aux fenêtres évitaient mon regard
et la maîtresse m’a reçu comme un étranger.
Elle ne m’a pas serré dans ses bras, en larmes,
seulement le geste, puis elle est rentrée dedans.

Les chiens hurlaient et mordaient la chaîne
alors que je fendais la foule là dedans ;
j’ai trébuché sur quelque chose qui n’était pas à moi,
puis j’ai tâté la porte. Je suis entré, si faible, à genoux.

Le nouveau maître de la maison, à l’air sombre,
était assis à table, à ma place de tous les jours.
Une femme était assise à son côté, et c’est pour ça,
et c’est pour ça que les chiens aboyaient si fort.

Donc –j’ai pensé-, pendant que je faisais mon devoir
sous le feu, en me passant de toute pitié ou sagesse,
ce type-là avait tout déplacé, chez moi,
il avait tout changé à sa façon, comme il voulait.

Et avant chaque assaut, nous priions Dieu
que son feu de couverture ne râte pas le coup…
Mais ce coup, plus mortel, m’était lâché dans le dos
et transperçait mon cœur comme la trahison.

Comme un paysan, j’ai fait de grandes révérences,
j’ai fait appel à toute ma volonté pour murmurer :
« Pardonnez-moi ma faute, bon, je repars,
c’est pas la maison juste, mes amis, c’est comme ça. »

Je voulais dire ça : Que la paix et l’amour règnent
chez vous, que vous ayez toujours du bon pain à cuire…
Mais lui, bon, il n’a levé pas même ses yeux
comme si tout ce qui s’était passé était normal.

Le plancher, tout décapé, a branlé fort,
mais je n’ai pas claqué la porte, comme autrefois.
Je suis parti. Les fenêtres se sont rouvertes
et on m’a lancé de loin des regards coupables.


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