Messieurs les militaires
Michel BühlerOriginale | Versione italiana di Jean-Philippe Pettinotto |
MESSIEURS LES MILITAIRES Quand vous ferez la guerre, ne comptez pas sur moi Messieurs les militaires, pour jouer au soldat Pour tirer sur des hommes sans demander pourquoi Pour vous obéir comme vous l'espérez, je crois Vous avez cru me prendre quand je vous ai suivi, Moi, je voulais apprendre à tenir un fusil Je ne veux pas défendre n'importe quel drapeau Je veux d'abord comprendre à qui j'offre ma peau Quand fous ferez la guerre, vous la faites aujourd'hui Messieurs les militaires, dans de lointains pays Vous semez la misère, la mort, pour le profit De grands hommes d'affaires qui sont au chaud ici, Qui gardent leurs mains blanches, qui ont de beaux habits, Des habits du dimanche, même le mercredi, Etes-vous donc si bêtes pour être si odieux ? Non, simplement vous êtes du même monde qu'eux Quand vous ferez la guerre, messieurs les officiers, Tortionnaires en puissance, valets des financiers Tout au long de l'histoire vous avez exploité Les miens pour votre gloire, l'auriez vous oublié ? Et vous voulez me faire croire que nous venons Tous de la même terre, je vous réponds que non Quand vous ferez la guerre je choisirai mon camp J'irai avec mes frères avec les pauvres gens Vous êtes de la race des maîtres et des seigneurs Il n'y a pas de place pour vous dedans mon cœur Nous n'avons pas le même intérêt vous et moi Et la couleur que j'aime, vous, vous ne l'aimez pas Juste encore une chose avant de vous quitter Une question que je pose, en toute humilité Saurez-vous me comprendre si je vous remercie ? Vous avez su m'apprendre à tenir un fusil. | SIGNORI MILITARI Quando farete la guerra Non contate su di me, Signori militari, Per giocare al soldato, Per sparare su degli uomini Senza chiedere perché, per obbedirvi come lo sperate, credo. Avete creduto di prendermi Quando vi ho seguito, Io, volevo imparare A tenere un fucile. Non voglio difendere Qualsiasi bandiera, Voglio prima capire A chi offro la mia pelle. Quando farete la guerra... La fate già oggi, Signori militari, In paesi lontani. Seminate la miseria, La morte, per il profitto di grandi uomini di affari Che sono al caldo qui. Che conservano le loro mani bianche, Che hanno dei bei vestiti, Vestiti della domenica, Anche il mercoledì. siete dunque così stupidi Per essere così odiosi? No, semplicemente siete Dello stesso loro mondo. siete della razza dei padroni e dei signori, Non ci sono posti Per voi, dentro il mio cuore. Nel corso della storia Avete sfruttato I miei, per la vostra gloria, l' avrete già dimenticato? E volete farmi Credere che veniamo Tutti della stessa terra, Io vi rispondo di no. Quando farete la guerra Sceglierò il mio lato, Andrò con i miei fratelli, con la povera gente. Ecco ciò che penso, Signori ufficiali, carnefici in potenza, Servi dei finanzieri, Non abbiamo lo stesso Interesse, voi ed io, Ed il colore che amo, Voi, non lo amate. ancora una cosa Prima di lasciarvi, Una domanda che faccio con tante umiltà: Potrete capirlo Se io vi ringrazio? Avete saputo insegnarmi A tenere un fucile! |