La serie dei numeri
Angelo BranduardiOriginale | Versione incisa da Angelo Branduardi in A La Foire De L'Est (1978) adattamento... |
LA SERIE DEI NUMERI E tu bel bimbo, bimbo mio dolce, dimmi, cosa vuoi che io ti canti? Cantami dei numeri la serie, sino a che io oggi non la impari. Unica è la morte; niente oltre, niente di più... Due i buoi legati al carro, e sono tre le parti del mondo, quattro le pietre di Merlino, che affilano le spade degli eroi. Unica è la morte; niente oltre, niente di più... E sul cammino che il tempo fa cinque finora sono le età, e sono sei le erbe che nel calderone il nano mescolerà... Sette sono i soli, sette le lune, otto sono i fuochi accesi a Maggio, attorno alla fontana sono nove le fanciulle che danzano alla luna... Unica è la morte, niente oltre, niente di più... E dieci vascelli sono venuti portandoci la guerra da lontano. Undici guerrieri sono tornati quand'erano in trecento a partire... Unica è la morte; niente oltre, niente di più... E sul cammino che il tempo fa cinque finora sono le età, e sono dodici i mesi che giorno per giorno, da sempre segnando va. E dodici ancora sono i segni che tu puoi leggere nel cielo, guerra tra di loro han dichiarato, questa che ti canto sarà la fine. Unica è la morte; niente oltre, niente di più... Allora la tromba suonerà, avremo fuoco e tuono, pioggia e vento, la serie dei numeri è finita, per l'uno sai che non c'è serie: Unica è la morte, e due i buoi, e tre la parti, quattro le pietre, cinque le età e sei le erbe, sette sono i soli, sette le lune, otto sono i fuochi e nove le fanciulle, ma dieci i vascelli, undici i guerrieri, dodici i segni, dodici i mesi e unica la morte, da sempre madre del dolore. | LA SÉRIE DES NOMBRES Dis-moi beau bambin, bambin si tendre Que veux-tu maintenant que je te chante ? Chante-moi la série des grands nombres Ou bien des petits qui sont leur ombre Car la Mort est seule ... Et rien d'autre et plus rien de plus... Par Deux les bœufs sont liés à la peine Sur les Trois continents de la chaîne Quatre les pierres par Merlin levées Pour aiguiser l'épée des preux chevaliers Car la Mort est seule... Et rien d'autre et plus rien de plus... Et sur le grand chemin qui s'en va La Cinquième Ère est déjà là Avec ses Six herbes macérées De son chaudron le nain s'envolera ... Il y a Sept Soleils Et il y a Sept Lunes Et pour la Saint-Jean, Huit grands feux s'allument Autour de la source Neuf demoiselles Danseront ensemble la Lune Nouvelle Car la Mort est seule... Et rien d'autre et plus rien de plus... Sur Dix vaisseaux armés pour la guerre Arrivent les marins en terre étrangère Onze seulement sont revenus. Tous les autres à jamais seront perdus Car la Mort est seule... Et rien d'autre et plus rien de plus .. Et sur le grand chemin qui s'en va La cinquième ère est déjà là C'est tout au bout de Douze mois Jour après jour de la Vie, L'année s'en va... Douze pour le ciel et ses douze signes Que dans notre nuit les étoiles écrivent Entre eux ils ont allumé la guerre Et celle-là au moins sera la dernière Car la Mort est seule... Et rien d'autre et plus rien de plus... Alors la trompette sonnera Dans une pluie de feu, de vent et de froid La série des nombres s'épuisera Par celle qui sait déjà qu'il n'y en a pas Car la Mort est seule... Et Deux bœufs. Trois continents, Et Quatre pierres, La Cinquième ère, Et Six les herbes, Les Sept soleils et les Sept lunes. Huit grands feux, Neuf demoiselles, Mais Dix vaisseaux, Onze marins de combat Et Douze signes pour Douze mois Car la Mort est seule... La Sainte mère des Douleurs... |