Inno dei malfattori, o Canto dei malfattori
Attilio PanizzaOriginal | Version française – CHANT DES MALFAITEURS – Marco valdo M.I.... |
INNO DEI MALFATTORI, O CANTO DEI MALFATTORI Ai gridi ed ai lamenti Di noi plebe tradita La lega dei potenti Si scosse impaurita E prenci e magistrati Gridaron coi signori Che siam degli arrabbiati Dei rudi malfattori. Folli non siam né tristi Né bruti né birbanti Ma siam degli anarchisti Pel bene militanti Al giusto al ver mirando Strugger cerchiam gli errori Perciò ci han messo al bando Col dirci malfattori. Deh t’affretta a sorgere O sol dell’avvenir Vivere vogliam liberi Non vogliam più servir. Noi del lavor siam figli E col lavor concordi Sfuggir vogliam gli artigli Dei vil padroni ingordi Che il pane han trafugato A noi lavoratori E poscia han proclamato Che siam dei malfattori. Natura comun madre A niun nega I suoi frutti E caste ingorde e ladre Ruban quel ch’è di tutti Che in comun si viva Si goda e si lavori Tal è l’aspettativa Che abbiam noi malfattori. Deh t’affretta a sorgere O sol dell’avvenir Vivere vogliam liberi Non vogliam più servir. Chi sparge l’impostura Avvolto in nera veste Chi nega la natura Sfuggiam come la peste Sprezziam gli dei del cielo E I falsi loro cultori Del ver squarciamo il velo Perciò siam malfattori. Amor ritiene uniti Gli affetti naturali E non domanda riti Né lacci coniugali Noi dai profan mercati Distôr vogliam gli amori E sindaci e curati Ci chiaman malfattori Deh t’affretta a sorgere O sol dell’avvenir Vivere vogliam liberi Non vogliam più servir. Divise hanno con frodi Città popoli e terre Da ciò gli ingiusti odi Che generan le guerre Noi che seguendo il vero Gridiamo a tutti i cori Che patria è il mondo intero Ci chiaman malfattori. La chiesa e lo stato L’ingorda borghesia Contendono al creato Di libertà la via Ma presto i dì verranno Che papa re e signori Coi birri loro cadranno Per man dei malfattori. Allor vedremo sorgere Il sol dell’avvenir In pace potrem vivere In libertà gioir. | CHANT DES MALFAITEURS À nos cris, à nos gémissements De populace bernée, La ligue des puissants Tremble effrayée. Princes et magistrats Crient avec les seigneurs Que nous sommes des enragés, De rudes malfaiteurs. Nous ne sommes ni fous, ni tristes; Ni barbares, ni vauriens; Nous sommes des anarchistes Militant pour le bien. Et le juste et le vrai recherchant, Nous cherchons à corriger les erreurs. C'est pourquoi, on nous a mis au ban En nous traitant de malfaiteurs. Dépêche-toi de t'épandre, Ô soleil de l'avenir ! Nous voulons vivre libres, Nous ne voulons plus servir. Nous sommes les enfants du travail Et d'accord avec le travail, Nous voulons échapper aux griffes Des vils patrons avides Qui nous ont volé Notre pain, à nous travailleurs Et pour ça, ont proclamé Que nous sommes des malfaiteurs. La Nature, mère commune, Ne refuse ses fruits à personne Et ces castes de goinfres et de ladres Volent ce qui est à tout le monde. Qu'en commun, on vive, On travaille et on se réjouisse : Voilà notre bonheur À nous les malfaiteurs. Dépêche-toi de t'épandre, Ô soleil de l'avenir ! Nous voulons vivre libres, Nous ne voulons plus servir. Qui répand l'imposture Enveloppé dans sa noire tenue, Qui nie la nature, Nous le fuyons comme la peste. Nous méprisons les dieux célestes Et de leurs faux cultes. Par la vérité, nous curons les erreurs Voilà pourquoi, nous sommes des malfaiteurs. L'amour rassemble Les affections naturelles Et n'a pas besoin de rites Ni des liens du mariage. Nous de ces sordides marchés, Nous voulons préserver les cœurs. Voilà pourquoi les maires et les curés Nous appellent malfaiteurs. Dépêche-toi de t'épandre, Ô soleil de l'avenir ! Nous voulons vivre libres, Nous ne voulons plus servir. Par la tromperie, ils ont divisé Villes, peuples et terres ; D'où les injustes inimitiés Qui engendrent les guerres. Nous qui en suivant la vérité Crions tous en chœur Que la patrie est le monde entier, Ils nous appellent les malfaiteurs. L'Église et l'État, La bourgeoisie avide Se disputent à qui a créé La voie de la liberté ; Mais vite, les jours viendront Où pape, rois et seigneur Avec leurs sbires tomberont Par le fait des malfaiteurs. Alors, nous verrons s'épandre Le soleil de l'avenir. En paix, nous pourrons vivre En liberté, nous réjouir. |