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Dachaulied

Jura Soyfer
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OriginalTraduzione francese del pastore protestante Yves Kéler, dal ...
DACHAULIED

Stacheldraht, mit Tod geladen,
ist um uns're Welt gespannt.
D'rauf ein Himmel ohne Gnaden
sendet Frost und Sonnenbrand.
Fern von uns sind alle Freuden,
fern die Heimat, fern die Frau'n,
wenn wir stumm zur Arbeit schreiten,
Tausende im Morgengrau'n.

Doch wir haben die Losung von Dachau gelernt
und wurden stahlhart dabei.
Sei ein Mann, Kamerad.
Bleib ein Mensch, Kamerad.
Mach ganze Arbeit, pack an Kamerad.
Denn Arbeit, Arbeit macht frei.

Vor der Mündung der Gewehre
leben wir bei Tag und Nacht.
Leben wird uns hier zu Lehre,
schwerer als wir's je gedacht.
Keiner mehr zählt Tag' und Wochen,
mancher schon die Jahre nicht.
Und so viele sind zerbrochen
und verloren ihr Gesicht.

Doch wir haben die Losung von Dachau gelernt
und wurden stahlhart dabei.
Sei ein Mann, Kamerad.
Bleib ein Mensch, Kamerad.
Mach ganze Arbeit, pack an Kamerad.
Denn Arbeit, Arbeit macht frei.

Schlepp den Stein und zieh den Wagen,
keine Last sei dir zu schwer.
Der du warst in fernen Tagen,
bist du heut' schon längst nicht mehr.
Stich den Spaten in die Erde,
grab dein Mitleid tief hinein,
und im eig'nen Schweiße werde
selber du zu Stahl und Stein.

Doch wir haben die Losung von Dachau gelernt
und wurden stahlhart dabei.
Sei ein Mann, Kamerad.
Bleib ein Mensch, Kamerad.
Mach ganze Arbeit, pack an Kamerad.
Denn Arbeit, Arbeit macht frei.

Einst wird die Sirene künden;
auf zum letzten Zählappell.
Draußen dann, wo wir uns finden
bist du, Kamerad zur Stell'.
Hell wird uns die Freiheit lachen,
vorwärts geht's mit frischem Mut.
Und die Arbeit, die wir machen,
diese Arbeit, sie wird gut.

BARBELÉS DE MORT, DE GLACE

Barbelés de mort, de glace,
Qui retranchent notre vie,
Ciel, en haut, vide de grâce,
D’où descend le froid, la pluie.
Pas de joie, pas d’espérance,
Loin les femmes, la patrie.
Nous partons dans le silence
Au travail, au matin gris.

Nous avons appris la devise de Dachau
Et durci comme acier froid.
Reste humain, camarade,
Sois un homme, camarade,
Et fais du bon travail, camarade :
Car le travail rend libre, l’ami,
Car le travail rend libre, l’ami !

Les fusils, devant leur bouche
Nous vivons la nuit, le jour,
Qu’on se lève, qu’on se couche,
Vivre pèse un poids très lourd.
Nul ne compte les semaines,
Certains même pas les ans,
Faces plus du tout humaines,
Comme vides de leur sang.

Nous avons appris la devise de Dachau
Et durci comme acier froid.
Reste humain, camarade,
Sois un homme, camarade,
Et fais du bon travail, camarade :
Car le travail rend libre, l’ami,
Car le travail rend libre, l’ami !

Tire ta charge de pierres,
Rien ne soit jamais trop lourd.
Qui tu fus est loin derrière,
Disparus tes anciens jours.
Bêche un trou dans cette terre,
Jette-z-y toute pitié.
Ta sueur durcit, te ferre,
Tu deviens pierre et acier.

Nous avons appris la devise de Dachau
Et durci comme acier froid.
Reste humain, camarade,
Sois un homme, camarade,
Et fais du bon travail, camarade :
Car le travail rend libre, l’ami,
Car le travail rend libre, l’ami !

Un jour criera la sirène :
« Venez au dernier appel !
Où tu es, à l’endroit même,
Camarade, sous le ciel. »
Liberté, par ton sourire,
Le travail sera joyeux,
Le travail nous fera rire,
Le travail rendra heureux.

Nous avons appris la devise de Dachau
Et durci comme acier froid.
Reste humain, camarade,
Sois un homme, camarade,
Et fais du bon travail, camarade :
Car le travail rend libre, l’ami,
Car le travail rend libre, l’ami !


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