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Väterchen Franz

Franz-Josef Degenhardt
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OriginaleVersion française - PETIT PÈRE FRANZ – Marco Valdo M.I. – 2011 ...
VÄTERCHEN FRANZPETIT PÈRE FRANZ
He, Väterchen Franz,
versoffner Chronist,
he, Väterchen Franz,
sag du, wie es ist.
He, Väterchen Franz, he, Väterchen Franz,
erzähle die Geschichte, erzähle sie ganz.
Nun gut. Väterchen Franz hebt an:
Ah, petit père Franz,
Chroniqueur intempérant,
Ah, petit père Franz,
Dis, comment ça va.
Ah, petit père Franz,
Ah, petit père Franz,
Raconte l'histoire, raconte tout.
Très bien. Petit père Franz commence :
Seht ihr drüben, Mitbewohner, das Hygieneinstitut,
da, wo heut die weißen Riesen die Gehirne waschen? - Gut,
genau bis dorthin reichte damals unsre Vaterstadt,
und da lebten die im Aussatz, die man nicht ertragen hat:
Der SS-Offizier, der nachts nicht schlief, sondern schrie,
und der Zoodirektor abgehalftert wegen Sodomie,
der schwule Kommunist mit TBC und ohne Pass
und der abgefallne Priester, der noch schwarze Messen las,
das Hasenschartenkind, das biss, wenn´s bitte sagen sollt´,
und der Schreiner, der partout so wie Jesus leben wollt´.
He, Väterchen Franz,
versoffner Chronist,
he, Väterchen Franz,
sag du, wie es ist.
He, Väterchen Franz, he, Väterchen Franz,
erzähle die Geschichte, erzähle sie ganz.
Nun gut. Väterchen Franz fährt fort.
Voyez en RDA, chers concitoyens, l'Institut d'Hygiène,
Oui, où aujourd'hui les géants blancs lavent le cerveau ? - Bon,
Précisément jusque là où se trouvait à cette époque notre ville,
Et là vivaient les lépreux, ceux qu'on ne supporte pas :
L'officier SS, qui ne dort pas la nuit, mais crie,
Et le directeur du zoo viré pour sodomie,
Et l'homo communiste tuberculeux et sans papiers,
Et le prêtre défroqué qui dit encore des messes noires,
Le gamin au bec de lièvre, qui dit bis quand il veut dire bite
Et le menuisier, qui veut vivre partout comme Jésus
Ah, petit père Franz,
Chroniqueur intempérant,
Ah, petit père Franz,
Dis, comment ça va.
Ah, petit père Franz,
Ah, petit père Franz,
Raconte l'histoire, raconte tout.
Très bien. Petit père Franz continue.
Viele Jahre lebten sie dort zwischen Trümmern, Schrott und Müll,
aßen Krähen, tranken Wermut, rauchten Pfefferminz mit Dill.
Ihre Haare waren lang und ihre Bärte kraus und dick,
und sie stanken wie die Füchse, jeder hatte seinen Tick:
Der SS-Offizier, der suchte Massengräber und
stach überall mit einer Eisenstange in den Grund.
Der Zoodirektor schuf aus Pappe, Polsterzeug und Draht
ein riesengroßes Tier, das seufzen konnte, wenn man´s trat.
Der Kommunist, der malte rote Sonnen, prophezeite schon
für das nächste Wochenende die Weltrevolution.
He, Väterchen Franz,
versoffner Chronist,
he, Väterchen Franz,
sag du, wie es ist.
He, Väterchen Franz, he, Väterchen Franz,
erzähle die Geschichte, erzähle sie ganz.
Nun gut. Väterchen Franz fährt fort.
Pendant de nombreuses années, ils vécurent là entre des monstres, de la ferraille et des ordures
Mangeant des corneilles, buvant du vermouth et fumant de la menthe poivrée à l'aneth,
Leurs cheveux étaient longs et leurs barbes frisées et épaisses,
Ils puaient comme le renard. Chacun avait son tic :
L'officier SS, qui cherchait des fosses communes partout,
Piquait partout dans le sol avec une barre de fer.
Le directeur du zoo avec du carton, du bourrage et du fil de fer
Un animal géant, qui soupirait quand on le frappait.
Le communiste, qui peignait des soleils rouges, prophétisait déjà
La révolution mondiale pour le prochain week-end.
Ah, petit père Franz,
Chroniqueur intempérant,
Ah, petit père Franz,
Dis, comment ça va.
Ah, petit père Franz,
Ah, petit père Franz,
Raconte l'histoire, raconte tout.
Très bien. Petit père Franz continue.
Und der Priester psalmodierte monoton von früh bis spät
ein aus Kurs-, Konzils- und Kriegsbericht bestehendes Gebet.
Und der Schreiner, der vermehrte meist den Wermutwein-Vorrat,
und das Kind baute den Ratten eine richt´ge Rattenstadt.
Und so hätten sie gelebt, vielleicht bis heute irgendwann.
Doch es fing dann diese peinliche Geschichte plötzlich an:
Töchter und die Söhne aus den allerbesten Familien
zogen, zunächst heimlich, später offen nach dorthin,
sangen rohe Lieder, tranken, liebten sich die kreuz und quer,
und sie ließen ihre Haare wachsen, wuschen sich nicht mehr.
He, Väterchen Franz,
versoffner Chronist,
he, Väterchen Franz,
sag du, wie es ist.
He, Väterchen Franz, he, Väterchen Franz,
erzähle die Geschichte, erzähle sie ganz.
Nun gut. Väterchen Franz fährt fort.
Monotone, le prêtre psalmodiait du matin au soir
Une prière faite de cours de bourse, d'édits conciliaires et de bulletins de guerre
Le menuisier, augmentait toujours son stock de vermouth,
Et l'enfant construisait pour les rats une véritable Muridia.
Et ainsi auraient-ils vécu, peut-être jusqu'à aujourd'hui d'une manière ou d'une autre.
Mais surgit subitement cette malheureuse histoire :
Les filles et les fils des meilleures familles
S'en vont, d'abord secrètement, ensuite ouvertement là-bas,
Chantent des chansons grossières, boivent, font l'amour un peu partout,
Laissent pousser leurs cheveux et ne se lavent plus.
Ah, petit père Franz,
Chroniqueur intempérant,
Ah, petit père Franz,
Dis, comment ça va.
Ah, petit père Franz,
Ah, petit père Franz,
Raconte l'histoire, raconte tout.
Très bien. Petit père Franz continue.
Viele schlugen sogar mit den Fäusten ihre Erbschaft aus,
schütteten die Mitgift in das Fass voll Saus und Braus.
Sie verbannten - dazu tanzend - gar den Abendlandaltar
und verleugneten ganz öffentlich die gelbe Gefahr.
Das ging nun freilich weiter als ein high-life-Schabernack.
Voll Angst verschloss man alle Tempeltüren, auch am Tag.
Doch im Hirtenbrief erklärte unser Zeitungszar zuletzt
das saubere Empfinden unsrer Stadt als grob verletzt,
sprach dem Senat das Misstraun aus, befahl im barschen Ton
dem fetten Polizeichef eine Säuberungsaktion.
He, Väterchen Franz,
versoffner Chronist,
he, Väterchen Franz,
sag du, wie es ist.
He, Väterchen Franz, he, Väterchen Franz,
erzähle die Geschichte, erzähle sie ganz.
Nun gut. Väterchen Franz fährt fort.
Beaucoup prirent leur héritage à coups de poing,
Ils versèrent leur dot dans le tonneau de la belle vie.
Ils proscrirent – en dansant dessus – même l'autel de l'Occident.
Ils dénièrent publiquement tout-à-fait le péril jaune.
Cela prit même une mauvaise tournure.
On ferma craintivement les portes de toutes églises, même de jour.
Dans sa lettre pastorale, notre tzar de la presse à la fin déclara
Que le sens de la propreté de notre ville avait été violé,
Il dit sa défiance au Sénat, ordonna sur un ton sec
Au chef de la police, ce gros lard, une action de nettoyage.
Ah, petit père Franz,
Chroniqueur intempérant,
Ah, petit père Franz,
Dis, comment ça va.
Ah, petit père Franz,
Ah, petit père Franz,
Raconte l'histoire, raconte tout.
Très bien. Petit père Franz continue.
Es war an einem Montag, als die Säuberung begann.
Zwanzig Bagger robbten sich zum Aussatzrevier ran.
Das Hasenschartenkind, das mit den Ratten spielte, das
bemerkte sie als erstes, brüllte, hüpfte in ein Fass.
Der SS-Offizier, der grade bohrte, hört´ es schrein,
gab Alarm, legte die Stange so wie eine Lanze ein,
galoppierte auf die Bagger zu, sang das Horst-Wessel-Lied,
der Baukolonnenführer riss die Hand hoch und sang mit.
Die Baggerrachen - tief am Boden - fauchten, und in ein´
preschte, blind vor Glück und Wut, der SS-Ritter hinein.
He, Väterchen Franz,
versoffner Chronist,
he, Väterchen Franz,
sag du, wie es ist.
He, Väterchen Franz, he, Väterchen Franz,
erzähle die Geschichte, erzähle sie ganz.
Nun gut. Väterchen Franz fährt fort.
C'était un lundi, que commença le grand nettoyage.
Vingt pelleteuses rampèrent vers la léproserie.
L'enfant au bec de lièvre, qui jouait avec les rats,
Qui les remarqua le premier hurla, sauta dans un tonneau.
L'officier SS, qui creusait, l'entendit crier,
Donna l'alarme, empoigna sa pique comme une lance,
Fonça sur les pelleteuses en chantant le Horst-Wessel-Lied
Et le chef de chantier leva la main et se mit à chanter avec lui,
Les gueules des pelleteuses – du fond de la terre – se mirent à feuler
Comme un seul homme chargèrent, sans merci, le Cavalier SS.
Ah, petit père Franz,
Chroniqueur intempérant,
Ah, petit père Franz,
Dis, comment ça va.
Ah, petit père Franz,
Ah, petit père Franz,
Raconte l'histoire, raconte tout.
Très bien. Petit père Franz continue.
Es formierten sich die Bagger dann zu einem offnen Kreis,
rollten vor zu jenem Panzerlied .- Der Tag war glühend heiß.
Mit riesengroßen Seufzern fiel das riesengroße Tier
ineinander. Ein paar Eisenraupen knirschten drüberher.
Dann zunächst fing man mit Netzen alle Bürgerkinder ein,
warf den zappeligen Fang in große Waschtröge hinein.
Nur die Aussätzigen ließ man, und die rannten hin und her.
Doch der Kreis wurd´ enger, schloss sich, und dann sah man sie nicht mehr.
Schließlich spritzte man noch Napalm. Wollt ihr wissen, was geschah,
wie das Hasenschartenkind zum Beispiel hinterher aussah?
Nee, Väterchen Franz,
versoffner Chronist,
nee, Väterchen Franz,
sei´s, wie es ist.
Nein, Väterchen Franz, nein, Väterchen Franz,
hör auf mit der Geschichte, Kunst ist doch Genuss.
Nun gut. Väterchen Franz macht Schluss.
Les pelleteuses se rangèrent alors en cercle
Musant un chant de char. Le jour se teintait de rouge.
Avec des soupirs de titan, l'animal gigantesque s'effondra.
Une paire de chenilles d'acier grincèrent par dessus.
Tous les petits bourgeois restèrent pris dans les rets
On jeta la prise nerveuse dans un grand bac de nettoyage.
On laissa seulement les lépreux et ceux-ci se dispersèrent.
Alors le cercle se resserra, se ferma et on ne vit plus rien.
Pour finir, on répandit même du napalm. Si vous voulez savoir comment ça se termina,
Ce que par exemple, l'enfant au bec de lièvre là derrière pensa ?
Ah, petit père Franz,
Chroniqueur intempérant,
Ah, petit père Franz,
C'est comme c'est.
Non, petit père Franz,
Non, petit père Franz,
Écoute l'histoire, l'art est quand même plaisir.
Eh bien. Petit père Franz arrête-toi.


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