Le donne di Carrara
Massimiliano LaroccaOriginal | Versione francese di Riccardo Venturi 4 maggio 2005 |
LE DONNE DI CARRARA Girano le gonne nel vento della sera girano le gonne è primavera Al zìrn le gonède 'ntl vent d’la sera Al zìrn le gonède a lè primavera* Figlio mio pura bellezza la senti a monte l’onda tedesca ? Figlio mio il fronte avanza vieni a cullarti tra le mie braccia Le vedi scendere in strada quando viene sera con le ginestre in mano ed un fazzoletto al collo Come rondini di Maggio consacrate al volo davanti ad un altro giorno di lavoro Con occhi da bambine e fianchi da contadine discutono per ore di un presunto amore Tra i portici di marmo con la pioggia nei capelli specchiandosi nel sole senza pudore Girano le gonne nel vento della sera girano le gonne è primavera Al zìrn le gonede ‘ntl vent d’la sera Al zìrn le gonede a lè primavera Sui passi delle cave la polvere che sale che brucia nei polmoni e confonde le stagioni Poi l’elmo di un soldato a rompere il silenzio ed il calcio di un fucile in ogni fienile Dalle filande deserte a Piazza delle Erbe fantesche in processione per la Liberazione Saranno fame od onore a renderle incoscienti saranno semi sparsi tra il piombo ed il cemento Girano le gonne nel vento della sera girano le gonne è primavera Al zìrn le gonede ‘ntl vent d’la sera Al zìrn le gonede a lè primavera | LES FEMMES DE CARRARE Les jupons tournent Dans le vent du soir Les jupons tournent C’est le printemps Mon enfant pure beauté tu l’entends en amont la vague allemande? Mon enfant le front avance viens donc te faire bercer dans me bras On les voit descendre dans la rue, au soir tombant des genêts à la main et un foulard au cou comme des hirondelles en mai, au vol consacrées en allant à un autre jour de travail Avec leurs yeux de filles, leurs hanches de paysannes elles discutent pendant des heures d’un soi-disant amour sous les arcades en marbre, la pluie dans les cheveux se mirant sans pudeur dans le soleil Les jupons tournent Dans le vent du soir Les jupons tournent C’est le printemps Sur les pas des carrières remonte la poussière qui brûle dans les poumons et confond les saisons puis le casque d’un soldat qui rompt le silence et la crosse d’un fusil dans tous les greniers Des filatur’s désertes à la Place du Marché des servantes en procession pour la Libération c’est bien la faim ou l’honneur qui les rendent inconscientes c’est bien des grains parsemés entre le plomb et le béton Les jupons tournent Dans le vent du soir Les jupons tournent C’est le printemps |
nel vento della sera,
Girano le gonnelle,
è primavera.)