Lili Marleen [Lied eines jungen Wachtpostens]
Hans LeipFRANCESE / FRENCH [3] - Marco Valdo M.I. | |
À TOI LILI MARLÈNE Dans cette gare d'une ville inconnue Où j'attendais un train qui n'est jamais venu, Je n'suis ni blonde, ni de Berlin, Pourtant il m'a pris les deux mains. Chante-moi Lili Marlène... Chante-moi Lili Marlène... Je n'avais pas le cœur à faire des manières. J'ai bu un verre de vin, il a bu de la bière, M'a parlé de guerres oubliées : De son grand-père qui aimait Lili, Lili Marlène... Lili, Lili Marlène... Et de ce réverbère à l'angle de la rue Qui frangeait de lumière leurs ombres éperdues, De la mitraille et des obus Dont il n'est jamais revenu, Adieu Lili Marlène... Adieu Lili Marlène... Dans cette gare oubliée dans la nuit, Il a pleuré, j'ai pleuré avec lui. Où s'en vont les ombres légères De ceux qu'on aime de ceux qu'on perd ? Et toi Lili Marlène... Et toi Lili Marlène... On avait dans les yeux comme une pluie d'hiver, Comme une solitude de vieux réverbères. On a chanté pour son grand-père Pour que son âme retrouve celle De sa Lili Marlène... De sa Lili Marlène... La la la... Et on a bu un autre verre À l'absurdité de la guerre, Et à Lili Marlène, À toi Lili Marlène, Adieu Lili Marlène... | LILI MARLÈNE Devant la caserne Devant la grand porte Il y avait une lanterne Et elle y est encore. Là, on pourra se retrouver ; Sous la lanterne, on pourra rester Comme avant, Lili Marlène, Comme avant, Lili Marlène. Nos deux ombres Semblent montrer aux autres Comme nous nous sommes tant aimés. Notre amour est si évident Que le voient tous les gens Quand nous sommes sous la lanterne Comme avant, Lili Marlène, Comme avant, Lili Marlène. Déjà, le veilleur crie, Le couvre-feu a sonné, Trois jours d’arrêt, ça peut coûter. « Camarade, j’arrive ! » On s’est dit au revoir, on s’est quitté. Même si avec toi, je voulais m’en aller. Comme avant, Lili Marlène, Comme avant, Lili Marlène. Il connaît ton pas, Ta démarche souple. Chaque soir, ça me brûle Et la douleur ne me lâche pas Tant qu’il est là sous la lanterne, Avec toi, Lili Marlène, Avec toi, Lili Marlène. Dans ce grand silence Du fond de la terre Me revient comme en rêve Ta bouche amoureuse. Et aux premières brumes, Je serai sous la lanterne, Comme avant, Lili Marlène, Comme avant, Lili Marlène. |